Région Nouvelle-Aquitaine (75)
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Région Nouvelle-Aquitaine
NOUVELLE-AQUITAINE
La Nouvelle-Aquitaine est une région française créée en 2015 et issue de la réunion des anciennes régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes.Elle comprend 12 départements et est entourée des régions Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val-de-Loire et Pays de la Loire.
La Nouvelle-Aquitaine est délimitée au sud par l'Espagne et à l'ouest par l'océan Atlantique.
La Nouvelle-Aquitaine en un coup d’œil
Préfecture : BordeauxPréfet actuel : Didier Lallement
Départements : 12 (Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Deux-Sèvres, Dordogne, Gironde, Haute-Vienne, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Vienne)
Cantons : 258
Communes : 4.404
Président du Conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine actuel : Alain Rousset
Superficie : 84.036 km²
Population : approximativement 6 millions d'habitants
Le Conseil régional de la nouvelle-Aquitaine est situé à 33077 Bordeaux, Hôtel de région, 14 rue François de Sourdis. Il est présidé depuis octobre 2017 par Alain Rousset, membre du Parti Socialiste.
Géographie
Avec plus de 84.000 km², la région Nouvelle-Aquitaine est la plus vaste de France. Elle fait partie de la région géographique du « Midi de la France ».Sa façade occidentale correspond à un littoral s'étendant sur 720 kilomètres le long de l'océan Atlantique entre les embouchures de la Sèvre Niortaise (Charente-Maritime) et de la Bidassoa (Pyrénées-Atlantiques).
La région possède cinq îles et plusieurs îlots et rochers formant l'archipel charentais situé dans le Golfe de Gascogne :
L'île de Ré mesure un peu plus de 85 km² et sa population dépasse les 18.000 habitants. Elle se situe au large du port de La Rochelle et est séparée des côtes de la Charente-Maritime par le « pertuis Breton » et par le « pertuis d'Antioche ».
L'île présente un relief plat et est bordée par de longues plages de sable ou de galets et par des zones marécageuses. Elle est reliée au continent par le « Pont de l'île de Ré » de 3 kilomètres de long inauguré en 1988. Il s'agit du deuxième plus long pont de France derrière celui de Saint-Nazaire. Il a remplacé le service de navettes par bacs.
L'île de Ré profite d'un climat de type océanique caractérisé par des étés ensoleillés et chauds ainsi que des pluies régulières et des températures douces en hiver, ce qui permet le développement de plantes méditerranéennes comme les mimosas.
La « Réserve naturelle nationale de Lilleau des Niges » couvre le nord de l'île afin de préserver les marais salants, lieu de nidification et étape importante pour les oiseaux migrateurs. La population de l'île vit principalement du tourisme, de la pêche et de l'ostréiculture.
L'île d'Oléron mesure 174 km² et est la seconde plus grande île de la France métropolitaine après la Corse. 21.000 personnes y vivent en permanence. Située au large des estuaires de la Charente et de la Seudre, elle est entourée des pertuis d'Antioche et du Maumusson la séparant respectivement de l'île de Ré et de la presqu'île d'Arvert.
Elle est reliée au continent par le « Pont de l'île d'Oléron » long de 2.862 mètres depuis 1966.
Oléron fait partie du bassin « Marennes-Oléron », principal centre ostréicole européen.
Outre, les parcs à huîtres, son littoral se compose d'une succession de plages bordées de dunes, de rochers et de marais.
Le climat de l'île d'Oléron est particulièrement agréable grâce au passage du Gulf Stream, un courant océanique chaud. On y trouve notamment des figuiers, des orangers et des oliviers ainsi que des forêts de résineux et de chênes verts.
L'île d'Aix est située au large de la ville de Fouras. Elle se caractérise par sa forme en croissant et son relief plat. Un service de bacs permet aux 250 îliens de rejoindre le continent quotidiennement. Les touristes choisissent généralement de visiter l'île en profitant des croisières organisées depuis La Rochelle pendant l'été. Seuls quelques véhicules utilitaires peuvent circuler sur l'île.
L'île Madame a une superficie inférieure à 1 km². Elle est accessible à marée basse par la « Passe aux bœufs », une étroite voie en sable et en galets depuis Port-des-Barques. Les touristes peuvent y déguster des huîtres et coquillages produits sur place.
L'île de Nôle est la plus petite île charentaise. Elle est accessible à pied à marée basse mais est quasi à l'abandon.
La bande côtière de la Nouvelle-Aquitaine descend quasi en ligne droite de la Presqu'île d'Arvert à l'Espagne et est bordée notamment par des dunes dont la plus haute et la plus célèbre est la « Dune du Pilat » située sur la Côte d'Argent. Elle culmine à 110 mètres d'altitude et est protégée par un programme de préservation en raison de sa fragilité accentuée par le passage de plus de 2 millions de visiteurs chaque année.
Le cordon de dunes est lui-même bordé par des zones marécageuses et par les « Grands lacs landais » caractérisant les Landes de Gascogne :
le lac d'Hourtin et de Carcans (Gironde) protégé par une réserve naturelle ;
l'étang de Lacanau (Gironde) relié au lac d'Hourtin et de Carcans ainsi qu'au bassin d'Arcachon par le « Canal des Étangs » ;
l'étang de Cazaux et de Sanguinet (Gironde / Landes) relié au bassin d'Arcachon et au lac de Biscarosse et de Parentis par le « Canal des Landes » ;
le lac de Biscarosse et de Parentis est une zone d'intérêt écologique majeur abritant une grande variété d'oiseaux, d'amphibiens et de poissons d'eau douce. Il a également la particularité de posséder des nappes pétrolifères exploitées depuis 1954.
Au cœur des Landes de Gascogne, le bassin d'Arcachon se présente sous la forme d'une lagune ouverte sur l'océan via des chenaux appelés « Passes du bassin d'Arcachon » permettant aux navires de s'avancer dans cette petite mer intérieure triangulaire. La région vit du tourisme et de l'ostréiculture.
L'arrière-pays est en grande partie recouvert d'espaces boisés.
La Forêt des Landes de Gascogne couvre près d'un million d'hectares répartis sur les départements de la Gironde, des Landes et du Lot-et-Garonne. Elle est la plus vaste forêt artificielle d'Europe de l'ouest.
Les pins maritimes qui y sont largement majoritaires ont été plantés au 19ème siècle afin d'empêcher les dunes de changer de place, ce qui risquait d'engloutir des villages et d'assainir les marécages. Ces plantations ont eu pour conséquence l'arrêt du pastoralisme (bergers landais sur échasses) qui a été remplacé par la récolte de la résine (gemmage) et l'exploitation forestière pour les papeteries et la menuiserie.
Au nord de la Forêt des Landes s'étend la Forêt domaniale de la Coubre qui a été plantée de pins maritimes, de chênes et de robiniers également pour fixer les dunes du Royannais.
Le sud de la région fait partie du massif des Pyrénées qui forme une frontière naturelle de 430 kilomètres entre la France et l'Espagne.
Ce massif est scindé en trois parties dont les Pyrénées-Atlantiques qui s'étendent du Golfe de Gascogne au Pic d'Anie.
Le point culminant de la région est le Pic Palas qui se situe au carrefour des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie et de la province espagnole de Huesca à une altitude de 2.974 mètres. La partie occidentale du massif descend vers l'océan et présente un relief de hautes collines d'une altitude moyenne inférieure à 1.000 mètres.
Le massif des Pyrénées se caractérise par des sommets arrondis par l'érosion et formant des cirques en demi-cercles. Ils entourent des vallées et des gorges encaissées et sont traversés par de nombreux gaves, des cours d'eau souvent torrentiels.
Le versant nord de la chaîne pyrénéenne correspond au pays Basque français regroupant le Labourd (Bayonne), la Basse-Navarre (Saint-Jean-Pied-de-Port) et la Soule (Mauleon). Il est bordé par une étroite bande côtière protégée par les montagnes.
Plus à l'est, le Béarn se situe à la limite de l'Occitanie. Il abrite trois vallées importantes, la vallée d'Ossau, la vallée d'Aspe et la vallée de Barétous qui descendent vers une zone de piémont.
L'ensemble du département des Pyrénées-Atlantiques profite de différents climats, de l'océanique chaud au montagnard selon l'altitude et la proximité de l'Atlantique. Aux plus hauts sommets, on peut observer des épisodes neigeux même en été.
Au nord-est de la région de la Nouvelle-Aquitaine, le Limousin - dont Limoges est la capitale - est recouvert par les Monts du Limousin rattachés au Massif central.
Ils regroupent différentes zones géographiques, notamment le « Plateau de Millevaches » composé d'une succession de collines et de vallons, les monts de Châlus et le massif des Monédières.
La végétation se partage entre bocages, tourbières, landes et forêts principalement de châtaigniers.
Selon l'altitude, le climat est océanique, tempéré ou montagnard.
Le nord de la région est couvert en partie par le marais poitevin qui se prolonge en Vendée et par les terres agricoles des anciennes régions historiques du Haut-Poitou et du sud de l'Anjou. Son climat lui permet de produire des vins réputés ainsi que le Cognac et le Pineau des Charentes.
À l'est de la Gironde, la Dordogne correspondant à l'ancienne région historique du Périgord se partage en quatre parties :
le Périgord vert (nord) caractérisé par ses forêts de chênes et ses prairies ;
le Périgord noir (sud-est) caractérisé par ses forêts denses et sombres ;
le Périgord pourpre caractérisé par ses vignobles de Bergerac ;
le Périgord blanc caractérisé par ses espaces agricoles et son sol calcaire.
Histoire
Le PaléolithiqueLe Périgord est connu pour être une terre riche en vestiges préhistoriques, témoins d'une intense occupation humaine de la région depuis 400 000 ans.
La vallée de la Vézère a été à juste titre surnommée la « Vallée de l'Homme » et est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Les « Grottes de Lascaux » restent le site le plus connu de la région. Elles nous ont permis de découvrir la finesse et la diversité des peintures pariétales. Afin de protéger cet ensemble unique au monde, les visiteurs n'ont plus accès à la « Chapelle Sixtine de la préhistoire », mais ils peuvent admirer son fac-simile.
D'autres sites de la Dordogne demandent toute notre attention, notamment l'habitat troglodytique de La-Roque-Saint-Christophe ou les abris sous roche du Moustier dont les fouilles ont permis de découvrir des os néandertaliens et surtout une importante industrie lithique qui a donné son nom au « Moustérien ».
Les peintures pariétales ne sont cependant pas l'apanage de la Dordogne. En effet, la Gironde est connue pour le bestiaire représenté sur les parois de la Grotte de Pair-non-Pair, tandis que le premier squelette complet d'un homme du Neandertal découvert en France provient de la Chapelle-aux-Saints, dans la Corrèze.
N'oublions pas le site de Brassempouy dans les Landes qui a livré la petite figurine en ivoire de la « Dame de Brassempouy » datée de 23 000 ans avant notre ère, la plus ancienne représentation d'un visage humain retrouvé à ce jour.
Le Néolithique
Le Néolithique débute au 5ème millénaire avant JC en Aquitaine. Les hommes découvrent la technique des haches polies, l'agriculture et l'élevage. La nourriture récoltée est conservée dans des pots en terre cuite. Ces bouleversements de la vie quotidienne entraînent la sédentarisation. Les hommes ne doivent plus suivre les troupeaux pour se nourrir même si la chasse n'est pas totalement abandonnée.
Durant cette période, les premiers villages sont construits, des rites funéraires sont adoptés et des mégalithes sont dressés dans la région.
La métallurgie fait à son tour son apparition vers la fin du 2ème millénaire et les hommes travaillent le bronze pour fabriquer des outils et des armes. Dès cette époque, des échanges commerciaux s'établissent entre les hommes vivant le long de l'océan Atlantique et ceux habitant près de la Méditerranée.
Les Celtes
Durant le 1er millénaire avant l’Ère commune, à l'âge du fer, les Celtes, des peuples appartenant aux civilisations de Hallstatt et de La Tène migrent du centre vers l'ouest de l'Europe.
De nombreuses tribus celtes s'installent notamment en France et dans la péninsule ibérique.
C'est ainsi que les Bituriges Vivisques probablement originaires de Bourges (Centre-Val-de-Loire) fondent Burdigala (actuellement Bordeaux) au 3ème siècle avant JC.
Le sud de la région, entre les Pyrénées et la Garonne, est occupé par une vingtaine de tribus regroupées sous le nom d'Aquitains. Selon les écrits antiques, ces peuples se rapprochent physiquement plus des Ibères (Espagne) que des Celtes. À l'heure actuelle, l'origine des Ibères n'est pas clairement établie. Selon certains historiens, ils seraient les descendants de peuples venus d'Afrique du Nord ou de Phénicie. D'autres penchent pour une origine celtique et pour l'apparition d'une civilisation celtibère issue d'un mélange culturel. Les Aquitains étaient en contact avec les peuples basques ibériques des Vascones et des Jacetanos.
À la veille de la conquête romaine, les tribus aquitaines vivent de l'élevage et de l'agriculture et connaissent le travail du fer et des métaux précieux. Leur civilisation est moins développée que celle des autres peuples celtes et chaque tribu vit à l'écart des autres.
La région est partagée notamment entre :
les Ausques installés dans les Landes et les Hautes-Pyrénées ainsi que dans une partie de l'Occitanie (capitale Illiberis (Auch) ;
les Boïates installés dans les Landes de Gascogne ;
les Cocosates ;
les Sotiates (Lot-et-Garonne) ;
les Suburates (Soule) ;
les Tarbelles et les Tarusates (Landes : Dax et Aire-sur-Adour) ;
les Vasates (Gascogne) ;
les Vernani (Béarn).
Les Romains
En pleine expansion, les Romains franchissent les Alpes et s'emparent de la Gaule Transalpine en 122 avant JC. Il faut ensuite attendre les Guerres des Gaules de Jules César pour que l'Empire s'étende progressivement à l'ensemble de la France.
La conquête de l'Aquitaine est confiée à un jeune Légat de légion de Jules César, Publius Crassus, qui s'était illustré durant les combats contre les Suèves et les Armoricains.
Le manque de coalition entre les différents peuples aquitains permet aux légions de s'emparer rapidement de leurs territoires.
La région profite de la « Pax Romana » et est incluse dans la Gaule aquitaine lorsque l'empereur Auguste réorganise les provinces romaines en 27 avant JC.
La ville de Mediolanum Santonum (actuellement Saintes en Charente-Maritime) est la capitale de la Gaule aquitaine mais perd ce statut en faveur de Burdigalia à la fin du 1er siècle de notre ère.
La région est prospère grâce à la construction de routes commerciales et au développement de la vigne et de la céramique qui est largement diffusée dans l'ensemble de la Gaule, mais également dans la péninsule italienne.
Cette prospérité se traduit par l'aménagement et la fondation de cités, Burdigalia et Mediolanum Santonum, mais également Vesunna (Périgueux), Iculisma (Angoulême), Aquae Tarbellicae (Dax) ou Limonum (Poitiers).
À la fin du 3ème siècle, les premiers signes d'une crise politique se fait sentir au sein de l'Empire romain. Cette crise est aggravée par les raids barbares qui menacent les frontières.
L'empereur Dioclétien partage alors le pouvoir entre deux co-empereurs secondés par deux co-césars. C'est le système de la Tétrarchie.
À la même époque, la Gaule aquitaine est divisée en trois nouvelles provinces plus faciles à gérer :
l'Aquitaine première correspondant à l'Auvergne et au Berry (capitale Bourges) ;
l'Aquitaine seconde correspondant aux Charentes, au Bordelais et au Poitou (capitale Bordeaux) ;
la Novempopulanie située entre les Pyrénées et la Garonne (capitale Eauze).
Les Wisigoths
Au cours du 5ème siècle, les peuples germaniques envahissent les territoires romains situés en Gaule. Les peuples abandonnés par les légions, qui ont été rappelées en Italie en proie aux guerres civiles, ne parviennent pas à résister à ces attaques.
C'est ainsi que les Wisigoths qui sont dans un premier temps fédérés à Rome s'installent sur un vaste territoire compris entre le sud de la Loire et les Pyrénées qu'ils franchissent rapidement. Ils occupent dorénavant tout le sud-ouest de la France et les deux-tiers est de la péninsule ibérique.
Les Francs
Au début du 6ème siècle, les Wisigoths sont repoussés par les Francs de Clovis qui ont franchi la Loire afin d'agrandir leurs possessions.
Après la mort de leur roi Alaric II à la « Bataille de Vouillé » en 507, ils doivent se replier à Tolède (Espagne) et abandonnent leurs territoires en France, ne conservant que la Septimanie (Languedoc). Ils seront définitivement défaits par les musulmans au début du 8ème siècle.
L'Aquitaine, la Gascogne et le Limousin sont intégrés dans le royaume mérovingien et Clovis choisit Paris comme capitale.
Le royaume sera ensuite successivement partagé et réunifié au fil des successions et des guerres entre héritiers.
Au 7ème siècle, le roi Dagobert entreprend des réformes administratives et instaure le principe d'une justice égale pour tous. Il permet également aux arts de se développer et facilite l'accès à la scolarité.
Ses descendants jeunes et influençables connus sous le nom de « Rois fainéants » n'ont pas l'envergure pour continuer son œuvre. Les « maires du palais » prennent de plus en plus d'importance et la noblesse en profite pour récupérer ses privilèges. Le chaos s'installe dans le royaume et les derniers rois Mérovingiens se succèdent rapidement sur les trônes d'Austrasie, de Neustrie et de Burgondie.
Le Duché d'Aquitaine
À la même époque, les duchés de Vasconie (Gascogne) et d'Aquitaine sont fondés et obtiennent une certaine autonomie.
Au début du 8ème siècle, le maire du palais Charles Martel se distingue par ses victoires militaires reposant notamment sur une réforme complète de l'armée qui devient permanente. Il arrête notamment les musulmans Omeyyades devant Poitiers en 732, ce qui permet de limiter l'expansion des califes en Occident.
En 751, son fils Pépin-le-Bref soutenu par le pape Zacharie dépose Childéric III, est sacré roi à Soissons et fonde la dynastie carolingienne. Le Duché de Vasconie et le Duché d'Aquitaine sont réunis brièvement avant d'être partagés entre Duché d'Aquitaine et Duché de Gascogne en 768.
Le fils de Pépin-le-Bref, Charlemagne, agrandit le royaume et est couronné « Empereur d'Occident » en 800. Il réforme à son tour l'ensemble de ses territoires qu'il divise en « missatica ».
Entre-temps, son fils Louis - qui lui succédera en 814 sur le trône carolingien - obtient le titre de Roi d'Aquitaine en 781 alors qu'il n'est âgé que de trois ans. Ce vaste territoire s'étend de la Loire aux Pyrénées. Le Royaume d'Aquitaine est octroyé aux fils et frères des rois francs, mais le terme de « roi » tombe en désuétude à la fin du 9ème siècle.
En 893, le comte d'Auvergne et du Limousin Guillaume le Pieux devient Duc d'Aquitaine et, plus tard, Duc de Lyon. Il est le fondateur de l'abbaye de Cluny à qui il octroie de vastes domaines en échange d'une oraison perpétuelle pour lui-même et sa famille.
Guillaume le Pieux se distingue par sa grande indépendance vis-à-vis des rois de Francie occidentale qui acceptent que ses charges deviennent héréditaires.
Lorsque le duc Acfred d'Aquitaine meurt sans hériter en 927, les comtes de Poitiers et de Toulouse s'affrontent dans un conflit de succession qui dure une vingtaine d'années.
La maison de Poitiers obtient finalement gain de cause même si son autorité sur l'Aquitaine n'est pas réellement reconnue par le roi. C'est pour cette raison que Guillaume III de Poitiers portera le titre de « comte du duché d'Aquitaine » jusqu'en 962. À partir de cette date, le titre de duc est octroyé aux comtes de Poitiers.
En 1058, le duché de Gascogne est réuni au Duché d'Aquitaine.
L'Empire Plantagenêt
Au 11ème siècle, le Duc de Normandie Guillaume-le-Conquérant entre en conflit avec Harold qui s'est emparé du trône d'Angleterre à la mort d'Édouard-le-Confesseur. En effet, celui-ci qui n'avait pas de successeur légitime avait promis sa couronne à Guillaume.
Après la « Bataille de Hastings » en 1066, Guillaume devient roi d'Angleterre, ce qui provoque le début de la rivalité qui va marquer l'histoire de la France et de l'Angleterre pendant plusieurs siècles.
Un premier conflit de succession éclate entre les fils de Guillaume-le-Conquérant, Guillaume-le-Roux qui obtient le trône d'Angleterre, Robert Courteheuse qui hérite de la Normandie et Henri Beauclerc qui reçoit de l'argent en compensation. Ce dernier en profite pour acheter l'Avranchin et le Cotentin. Lorsque Guillaume décède, son frère Henri Beauclerc profite de l'absence de Robert parti aux croisades pour s'emparer de la couronne anglaise. Peu après, il envahit la Normandie et se proclame Duc de Normandie.
Henri Beauclerc meurt sans héritier mâle et son neveu, Étienne de Blois, usurpe ses titres au détriment de Mathilde l'Emperesse, fille unique de Henri.
Or, celle-ci avait épousé Geoffroy V d'Anjou dit Plantagenêt. Les deux époux entreprennent de récupérer les terres spoliées et leur fils aîné Henri II hérite des titres de Comte d'Anjou et du Maine, de duc de Normandie et de roi d'Angleterre.
Henri II conforte sa position sur le continent en épousant Aliénor d'Aquitaine donnant ainsi naissance à l'Empire Plantagenêt s'étendant de l’Écosse aux Pyrénées françaises.
Leur fils Richard Cœur de Lion devient Duc des Aquitains en 1169, Duc de Normandie et roi d'Angleterre 20 ans plus tard.
À sa mort sans héritier en 1199, c'est son frère Jean sans Terre qui prend la tête de l'Empire Plantagenêt. Il doit très vite affronter l'ambition de Philippe II Auguste, roi de France, qui veut récupérer les territoires situés sur le continent.
Philippe II parvient à reprendre la Normandie, l'Anjou, le Maine et le Poitou qui sont intégrés au Domaine royal français. Après sa défaire à Bouvines, Jean sans Terre qui conserve cependant l'Aquitaine retourne en Angleterre.
Le Duché de Guyenne
Le Duché d'Aquitaine dont le territoire a été fortement réduit est mentionné sous le nom de Duché de Guyenne en 1229 dans le « Traité de paris » signé entre le roi français Saint-Louis et le comte de Toulouse qui cède une grande partie du Languedoc à la France.
Ce territoire reste propriété des Plantagenêt jusqu'en 1453 et vit des heures sombres en raison des nombreux conflits qui s'y déroulent.
Le premier grand conflit, la « Guerre de Guyenne » éclate en 1294 entre la France et l'Angleterre. Au bout de près de 10 ans de combats et malgré la supériorité de la France, le « Traité de Paris de 1303 » concède un statu quo territorial. Cet épisode est souvent considéré comme une « préface » de la Guerre de Cent Ans qui débute en 1337.
L'un des prétextes de cette guerre est l'écartement d’Édouard III d'Angleterre, prétendant au trône de France en qualité de fils d'Isabelle de France et de petit-fils de Philippe IV le Bel. La couronne est octroyée à Philippe VI de Valois dit le Fortuné, neveu de Philippe le Bel.
Très vite, la question de la Guyenne devient une source de conflit entre les deux souverains lorsque Édouard III se voit forcer de reconnaître la suzeraineté de la France sur cette région, ce qui le ramène au rang de vassal. De plus, la France apporte son soutien aux Écossais contre les Anglais qui craignent dès lors l'invasion de leur île par les armées françaises.
Parallèlement, l'Angleterre tisse des liens avec le comte de Hainaut, Robert d'Artois, Louis de Bavière, le comte de Gueldre et le duc de Brabant. La Flandre qui craint de voir son économie reposant sur les exportations de textile péricliter se retourne également contre la France.
Devant cette coalition, Philippe VI confisque le territoire de la Guyenne et Édouard III riposte en réclamant le trône de France.
La Guerre de cent Ans est ainsi déclarée.
Elle débute par des victoires anglaises qui donnent de nouveaux territoires aux Britanniques à la signature du « Traité de Brétigny » de 1360 entre Édouard et Jean II de France.
Après une courte trêve, la guerre reprend de plus belle sous le règne de Charles V le Sage qui parvient à récupérer une grande partie des territoires perdus et à rendre toute sa puissance à la couronne française. La Guyenne reste cependant toujours anglaise.
Sous le règne de Charles VI le Fol, la situation empire et la noblesse française profite de la folie du roi pour prendre les rênes du pouvoir. Le pays est en proie à la guerre civile entre les partisans du Duc de Bourgogne et ceux d'Orléans. Affaiblie, la France s'incline face à l'Angleterre lors de la « Bataille d'Azincourt » en 1415.
Les Anglais qui ont repris la Normandie s'allient aux Bourguignons qui promettent la couronne française à Henri V d'Angleterre.
Cependant, Henri V et Charles VI décèdent à quelques semaines d'intervalle en 1422 et le dauphin de France, Charles VII le Victorieux, qui s'était réfugié à Bourges face à la menace de la Bourgogne se proclame roi.
En 1429, les troupes de Charles VII menées par Jeanne d'Arc parviennent à sauver la ville d'Orléans menacée par les Anglais qui détiennent alors la moitié nord de la France, ce qui marque un tournant dans la guerre.
À partir de cette date, les Anglais perdent leur supériorité militaire face à l'artillerie française utilisée pour la première fois par une armée en campagne.
La Guyenne est définitivement prise aux Anglais en 1453 après la « Bataille de Castillon » qui met un terme à la Guerre de Cent Ans. Les Anglais ne possèdent plus en France que la ville de Calais qu'ils devront céder en 1558.
L'intégration au royaume de France
Rattachée à la couronne de France en 1453, l'Aquitaine devient un apanage accordé par Louis XI à son frère Charles de France en 1469. À la mort de celui-ci, la région est entièrement intégrée au Domaine royal.
Cette intégration s'accompagne de profonds changements sur le plan politique, mais également sur le plan économique puisque la ville de Bordeaux était notamment dépendante de la vente de vin à l'Angleterre.
Alors qu'ils avaient échappé jusqu'au milieu du 16ème siècle à la gabelle (taxe sur le sel), les habitants de la Saintonge (une partie de la Charente-Maritime, de la Charente et des Deux-Sèvres) et de l'Angoumois (Charente et une partie des Deux Sèvres, de la Dordogne et de la Haute-Vienne) sont fortement taxés suite à l' « Édit de Châtellerault » et ne peuvent plus profiter du sel produit sur place. Les premières émeutes paysannes menées par des gentilshommes et soutenues par le clergé éclatent en 1548 et gagnent rapidement la ville de Bordeaux. Cet épisode appelé « Jacquerie des Pitauds » est violemment réprimé par le roi et ses leaders sont exécutés. La perception de la gabelle est cependant suspendue et ces provinces obtiennent le statut de pays rédimés en échange du versement d'une somme unique de 450.000 livres.
La région est également touchée par les « Guerres de religion » qui plongent la France dans le chaos. En octobre 1572, la ville de Bordeaux est le théâtre d'un « massacre de la Saint-Barthélemy », réplique de l'événement qui a eu lieu à Paris quelques mois auparavant. 300 protestants sont tués.
Après une accalmie, la région sert également de décor à des épisodes de la « Fronde des Princes » opposant le roi et la noblesse menée par le Prince de Condé. Des opposants à la monarchie formant le « Parti des Ormes » rejoignent le prince réfugié en Guyenne qui a obtenu le soutien du roi d'Espagne et de Cromwell. En 1653, la ville de Bordeaux capitule devant l'armée royale.
Le 18ème siècle
Après ces pages d'histoire mouvementées, la région profite d'une longue période de prospérité due principalement au développement des activités portuaires de Bordeaux.
La ville devient l'un des plus importants centres négriers du royaume et ses marchands s'enrichissent grâce au commerce triangulaire. Cette période d'opulence se répercute sur la construction de nombreux monuments et sur l'extension de la ville qui gagne du terrain sur les zones de marécages.
Parallèlement, Bordeaux devient un centre culturel rayonnant et accueille une importante loge maçonnique.
La ville est très vite partisane de la Révolution qui éclate à Paris en 1789 et devient le chef-lieu de la Gironde qui donne son nom au parti des Girondins, rivaux des Montagnards plus radicaux au sein du Gouvernement révolutionnaire. Les Girondins tentent de s'opposer à l'exécution du roi mais sont arrêtés par Robespierre et les principaux membres du parti sont guillotinés en 1793. La France est plongée dans la « Terreur », une période noire qui autorise les exécutions de masse des personnes convaincues ou simplement suspectées d'être antirévolutionnaires.
Robespierre est lui-même arrêté et exécuté par la Convention l'année suivante, ce qui provoque la chute du gouvernement.
Après la Révolution
Les guerres napoléoniennes n'amènent pas l'apaisement en Aquitaine et il faut attendre la « Restauration » pour que l'économie se redresse petit à petit.
Elle profite non seulement de l'activité portuaire mais également des industries notamment à Limoges, dynamisées par la construction de lignes de chemin de fer qui permettent de relier Bordeaux à Paris.
Parallèlement, profitant de l'engouement pour les cures, la ville de Pau devient une station hivernale à la mode. De simple bourgade, la ville se développe et accueille un parcours de golf, un hippodrome, des palaces de luxe, des villas et un casino.
Économie
La Nouvelle-Aquitaine profite de la diversité de ses ressources qui lui offre une économie stable.Parmi les différents secteurs, l'agriculture (céréales, tabac, noix, pommes...) et la viticulture restent des atouts majeurs de la région. Les vins de Bordeaux, de Bergerac et du Limousin mais également les célèbres eaux-de-vie de vin de Cognac et d'Armagnac sont mondialement réputés. La Nouvelle-Aquitaine est par ailleurs la première région agricole et d'élevage bovin et caprin de France. Plus de 150 produits de terroir sont labellisés. Le Limousin a particulièrement une vocation agricole.
Elle est aussi réputée pour sa production d'huîtres (bassin de Marennes-Oléron et bassin d'Arcachon) et de moules. Et si la pêche est aujourd'hui moins intensive, elle reste cependant une activité génératrice d'emplois.
L'agriculture permet le développement de nombreuses industries agro-alimentaires.
La Nouvelle-Aquitaine s'est également tournée vers l'industrie aéronautique et spatiale notamment avec les implantations des groupes Dassault Aviation et Airbus Defence and Space, l'industrie pharmaceutique et les industries de luxe (maroquinerie, porcelaine...).
Le tourisme est enfin l'un des principaux vecteurs économiques de la région qui attire autant les amateurs de bon vin que les sportifs, les passionnés d'histoire ou de farniente sur les plages.
Culture
LanguesLa Nouvelle-Aquitaine est une région où se mêlent des origines occitanes, basques et poitevines. C'est pour cette raison qu'elle se caractérise par la coexistence de nombreuses langues régionales.
L'auvergnat est un dialecte de langue d'oc qui est parfois considéré comme une langue romane. Il est parlé dans une partie de la Creuse et de la Corrèze.
Le gascon est une langue issue de l'occitan assimilé à l'aquitain. Il est parlé sur un territoire compris entre la Garonne et les Pyrénées (Gers, Landes et Pyrénées-Atlantiques, une partie de la Gironde et du Lot-et-Garonne) ainsi que dans le Val d'Aran, en Espagne.
Le languedocien ou languedocien guyennais est issu de l'occitan moyen. Il est parlé en Occitanie ainsi que dans le sud de la Dordogne, l'est de la Gironde et une partie du Lot-et-Garonne.
Le limousin est une langue d'oc parlée dans le Limousin et dans une partie de la Charente et de la Dordogne.
Le basque est parlé dans le Pays basque espagnol et français. Il constitue un isolat dans le paysage linguistique de l'Europe de l'ouest et est par conséquent la langue parlée la plus ancienne de cette région. Elle se compose de nombreux dialectes mais un « basque unifié » appelé « euskara batua » a été mis au point par l'Académie de la langue basque. On estime que le basque est la langue maternelle de plus de 750.000 personnes.
Le marchois est un dialecte parlé dans le Limousin, dans le Croissant, une zone marquant la limite entre les langues d'oc et d'oïl.
Le poitevin appartient à la famille des langues d'oïl et est parlé dans la province historique du Poitou, dans la Vienne, les Deux-Sèvres, la Charente et la Charente-Maritime.
Le saintongeais parlé dans une partie de la Charente, de la Charente-Maritime, du Lot-et-Garonne, de la Dordogne et de la Gironde est également une langue d'oïl proche du poitevin.
Les traditions
Noël
Dans toute la région de la Nouvelle-Aquitaine, les traditions de Noël sont transmises de génération en génération.
La bûche de Noël appelée « cosse nadalle » en Limousin, « capsaou » en Aquitaine ou « cosse de Nô » en Poitou-Charentes se consumait dans toutes les cheminées avant de devenir la pâtisserie qui clôture le repas de réveillon. Les cendres de la bûche étaient souvent répandues sur les champs pour garantir une bonne récolte tandis que les tisons étaient conservés soigneusement dans les maisons pour les protéger.
Dans le Pays basque, la légende raconte que le charbonnier Olentzero avait l'habitude de distribuer des bûches aux démunis la veille de Noël. De nos jours, un « Olentzero » distribue des friandises aux enfants dans les villes et les villages. Il remplace souvent le Père Noël.
La Noël est considérée comme la fête de la lumière de Dieu en Aquitaine et dans le Limousin. Les habitants des villages allumaient une torche au grand feu et faisaient le tour des champs et des maisons ou formaient un cortège pour se rendre à la messe de minuit.
Bien entendu, la Noël est indissociable des recettes traditionnelles qui varient d'une région à l'autre. En Limousin, le repas se compose de viande de cochon et de châtaignes, dans les Pyrénées la soupe aux choux à la graisse d'oie est à l'honneur tandis qu'en Aquitaine, les huîtres et le foie gras se trouvent sur toutes les tables. À Limoges, on déguste les « galetous », des crêpes similaires aux « tourtous » de la Corrèze.
Enfin, chaque foyer préparait autrefois une tourte de Noël à qui on prêtait des vertus thérapeutiques.
Les fêtes
Il existe de nombreuses fêtes traditionnelles en Nouvelle-Aquitaine dont les célèbres « Fêtes de Bayonne » qui se déroulent chaque année à la fin du mois de juillet ou au début du mois d'août depuis 1932. À l'origine, les couleurs de la fête étaient le bleu qui rappelait l'habit des ouvriers et le blanc. Au fil du temps, le rouge a remplacé le bleu.
Pendant cette semaine de festivités, les spectateurs peuvent assister à des spectacles de musique et de danses traditionnelles, à des courses de vachettes et des corridas, à des compétitions de pelote basque, à des cortèges, feux d'artifice et concerts, le tout sous l’œil bienveillant du Roi Léon.
La ville de Dax, dans les Landes, organise ses propres fêtes à la mi-août dont la feria constitue le point d'orgue. À Mont-de-Marsan, les fêtes de la Madeleine se déroulent au mois de juillet. Celles-ci ont conservé les couleurs bleu et blanc.
À Bazas, en Aquitaine, c'est la « fête du bœuf gras » qui attire les foules depuis 1283 chaque jeudi précédant le mardi gras. Après avoir défilé dans les rues de la cité en compagnie notamment de bergers landais sur échasses et au son des fifres et tambours, les bœufs de la race bazadaise sont bénis en attendant le résultat du concours.
La Nouvelle-Aquitaine, c'est également le pays de la tauromachie et les villes de Bayonne, de Mont-de-Marsan ou encore de Dax s'enorgueillissent de leurs arènes qui accueillent les corridas, les courses landaises et les novilladas.
Gastronomie
En raison de la diversité de ses territoires, la Nouvelle-Aquitaine propose une gastronomie particulièrement variée.
La cuisine basque propose des produits de terroir de grande qualité et mondialement reconnus.
On y retrouve les fromages généralement au lait cru de brebis, le jambon de Bayonne qui est en réalité originaire du Béarn ou la saucisse sèche Lukinke. Parmi les plats traditionnels du Pays basque, notons l'incontournable poulet basquaise, la piperade, l'axoa, le crabe farci ou txangurro, la soupe de poissons ttoro, le pimiento del piquillo farci, sans oublier le gâteau basque ou le touron. Les plats sont souvent relevés au piment d'Espelette.
La cuisine du Périgord était autrefois simple et peu diversifiée, à base de farine de maïs, de noix et de châtaignes. À partir du 19ème siècle, les recettes se multiplient et le Périgord devient peu à peu une région reconnue pour sa gastronomie, notamment grâce à son foie gras, ses confits et ses truffes. On y prépare par exemple le poulet sauce rouilleuse à base de vin et du sang de la volaille. Il est servi en fricassée cuite dans la graisse d'oie ou de canard. N'oublions pas les fraises du Périgord importées dans la région en 1895.
Dans le Limousin, la viande de bœuf, de porc et de mouton, les pommes de terre et les châtaignes sont omniprésents. Parmi les spécialités limousines, notons les grattons de porc, la potée limousine, le boudin noir à la châtaigne, le mounassou, un gâteau de pommes de terre. La région est également célèbre pour ses fromages dont le pavé corrézien et l'ovalie.
En Charente, on déguste une cuisine à base de beurre et de saindoux et plus rarement d'huile. La viande de cochon se retrouve dans la majorité des recettes entre autres sous forme de boudin, de grillons ou de gigourit, une manière d'accommoder les bas morceaux.
On apprécie également les escargots petits-gris appelés cagouilles préparés de nombreuses façons, au vin blanc, au vin rouge, à la graisse d'oie...
Dans les Deux-Sèvres, le farci poitevin, un pâté de légumes cuit dans des feuilles de chou, se déguste froid avec du pain.
Le long de la mer, on préfère les fruits de mer, les huîtres fines de claires et les poissons.
En Gascogne, les plats sont préparés dans la graisse de canard ou d'oie. Parmi les incontournables de cette région hautement gastronomique, épinglons le salmis de palombe, le foie gras, l'omelette aux cèpes, la garbure, la salade landaise, la sanquette ou le pastis landais et le cannelé.
La région produit également de nombreux vins blancs, rouges et rosés issus des vignobles du Bordelais, des vins liquoreux comme le Sauternes à Bordeaux et le jurançon ou le pacherenc dans le Béarn sans oublier le Cognac et l'Armagnac. Le Limousin propose le feuillardier, une boisson à base de liqueur de châtaignes et de vin blanc sec tandis que le Pays basque est connu pour son Izarra, une boisson à base de plantes et son patxaran, une liqueur de prunelles à l'anis.
Tourisme
Le tourisme est l'une des principales ressources de la Nouvelle-Aquitaine qui offre à ses visiteurs de nombreuses activités sportives ou culturelles ainsi qu'une incroyable diversité de paysages, de la mer à la montagne en passant par les prairies verdoyantes et les vignobles.Entre une promenade en barque dans le marais poitevin, une visite du Port de La Rochelle, une excursion dans les îles charentaises, la découverte des peintures de la Grotte de Lascaux, une dégustation de vins ou de Cognac, les touristes apprécient la région quelle que soit leur conception des vacances.
Parmi les sites incontournables de la région, notons les villes de Bordeaux, de Pau, de Poitiers, les stations balnéaires de Biarritz ou de Saint-Jean-de-Luz, la dune du Pilat, les vestiges du Mur de l'Atlantique, le bassin d'Arcachon, les manufactures de porcelaine de Limoges et l'extraordinaire cité médiévale de Sarlat-la-Canéda, véritable livre d'histoire. Une visite de la cathédrale Saint-Front de Périgueux surprenante par son style byzantin s'impose également.
Très pittoresque, le petit village de Collonges-la-Rouge séduit ses visiteurs par ses ruelles bordées de maisons en pierres de grès rouge.
Le Futuroscope de Poitiers, l'aquarium de la Rochelle, le zoo de la Palmyre sont des destinations idéales pour des excursions en famille inoubliables.
Les préfectures de la région Nouvelle-Aquitaine
La préfecture de la région Nouvelle-Aquitaine et du département Gironde est Bordeaux
Toutes les préfectures de la région Nouvelle-Aquitaine:
- Préfecture de Angoulême du département Charente
- Préfecture de La Rochelle du département Charente-Maritime
- Préfecture de Tulle du département Corrèze
- Préfecture de Guéret du département Creuse
- Préfecture de Périgueux du département Dordogne
- Préfecture de Mont-de-Marsan du département Landes
- Préfecture de Agen du département Lot-et-Garonne
- Préfecture de Pau du département Pyrénées-Atlantiques
- Préfecture de Niort du département Deux-Sèvres
- Préfecture de Poitiers du département Vienne
- Préfecture de Limoges du département Haute-Vienne