Région des Pays de la Loire (52)
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Région Pays de la Loire
PAYS DE LA LOIRE
Les Pays de la Loire forment une région traditionnellement située dans le « Grand Ouest français » et voisine de la Bretagne, de la Normandie, de la Nouvelle-Aquitaine et du Centre-Val de Loire.La façade ouest de cette région, qui comprend cinq départements, est baignée par l'océan Atlantique via le Golfe de Gascogne.
Les Pays de la Loire en un coup d’œil
Préfecture : NantesPréfète actuelle : Nicole Klein
Départements : 5 (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe, Vendée)
Cantons : 192
Communes : 1.280
Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire actuelle : Christelle Morançais
Superficie : 32.082 km²
Population : plus de 3,7 millions d'habitants
Le Conseil régional des Pays de la Loire est situé à Nantes, Hôtel de région des Pays de la Loire, Île de Nantes. Il est présidé depuis octobre 2017 par Christelle Morançais, membre du parti Les Républicains.
Géographie
Le relief des Pays de la Loire est peu prononcé et se caractérise par quelques zones de collines.Le point le plus élevé de la région se situe au Mont des Avaloirs (Mayenne) qui culmine à 416 mètres d'altitude.
Ce mont qui se présente plus sous la forme d'un plateau inclus dans une ligne de collines est le point culminant du Massif armoricain, un ancien massif montagneux fortement érodé qui recouvre également une grande partie de la Bretagne et s'étend en Normandie.
Au sud, le Massif armoricain comprend les Alpes mancelles, une région naturelle caractérisée par un relief de vallées étroites, abruptes ou en terrasses, creusées par la Sarthe et ses affluents.
Les Alpes mancelles qui s'étendent sur les départements de la Mayenne et de la Sarthe, mais également de l'Orne (Normandie), présentent donc un relief légèrement plus accidenté que le reste de la région sans toutefois dépasser les 217 mètres, altitude du Mont du Haut-Fourché (Sarthe). Cette région verdoyante se partage entre espaces boisés et vergers.
Dans l'est de la Mayenne et appartenant toujours au Massif armoricain, les Coëvrons se présentent sous la forme d'une chaîne de collines délimitée par deux vallées, vestiges de cours d'eau aujourd'hui disparus, et recouverte de landes et de forêts. Le point culminant du massif des Coëvrons est le Mont Rochard (357 mètres d'altitude).
À la frontière entre la Normandie et les Pays de la Loire, recouvrant notamment la Sarthe, la région du Perche marque la limite entre le Massif armoricain et le Bassin parisien. Cette région légèrement vallonnée se caractérise par de nombreux espaces boisés dont la forêt de Perseigne. Le Perche abrite également les sources de nombreux cours d'eau dont la Sarthe et l'Eure.
Le département de la Loire-Atlantique est bordé sur 130 kilomètres par l'océan Atlantique, en prolongement de la région Bretagne. Il est formé par une succession de plateaux qui ne dépassent pas les 116 mètres d'altitude (Colline de la Bretèche) et font partie du Massif armoricain. Le paysage se caractérise par la présence de nombreux marécages dont les marais salants de Guérande et les marais du Mès qui font partie du « Bassin salicole de la presqu'île guérandaise ». Cette région est protégée au titre de « Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux » (Zico). Elle abrite également un grand nombre de poissons et d'amphibiens.
La partie du littoral située au nord de l'estuaire de la Loire s'appelle « Côte d'Amour » qui comprend notamment la Presqu'île de Guérande. Elle se prolonge au sud de l'estuaire par la « Côte de Jade » réputée pour ses plages séparées par des rochers et falaises.
Au sud de la Loire-Atlantique, la Vendée longe l'océan Atlantique sur 240 kilomètres de « Côte de Lumière » entre les baies de Bourgneuf et de l'Aiguillon.
Les îles de Noirmoutier et d'Yeu sont situées au large de ses côtes :
L'île de Noirmoutier a un relief plat et est habitée en permanence par approximativement 10.000 personnes. On peut y accéder par un pont construit en 1971 ou en empruntant le passage du Gois, une chaussée de plus de 4 kilomètres qui n'est découverte qu'à marée basse.
Le littoral est partagé entre des zones de plages de sable fin et de rochers et des marais salants. De larges portions de la côte sont occupées par les cultures ostréicoles.
Le climat de l'île est très doux avec des moyennes de températures oscillant entre 6 et 20°, ce qui favorise l'agriculture mais également la présence de plantes comme les mimosas.
L'île d'Yeu est habitée en permanence par près de 5.000 personnes. Son relief ne dépasse pas les 31 mètres d'altitude. La partie orientale du littoral de l'île se caractérise par des plages de sable bordées par des zones boisées tandis que la partie occidentale plus accidentée est formée par des falaises abritant des criques.
À marée basse, il est possible de relier à pied le continent et l'île en empruntant le « Pont d'Yeu », un gué rocheux. Cette traversée présente cependant des risques.
Le littoral vendéen surnommé « Côte de lumière » est occupé par une succession de plages et de rochers délimitée au nord et au sud par des marais salants :
Le Marais breton (nord) ou Marais breton-vendéen était autrefois le plus important producteur de sel en France. L'envasement du site a mis un terme à cette activité qui a été remplacée par l'ostréiculture. Le marais protégé par la Convention Ramsar abrite de nombreux oiseaux et une flore typique des milieux salés comme la salicorne.
Le Marais poitevin (sud) est la seconde plus importante zone humide de France. Il est labellisé « Grand Site de France ». On distingue le marais desséché protégé par des digues et le marais mouillé qui est inondable 9 mois sur 12. L'équilibre du marais poitevin est fragile et exige une surveillance et un entretien permanents des berges et des fossés afin de préserver son écosystème.
L'arrière-pays du département est occupé par le « Bocage vendéen » partagé entre le Bas Bocage au relief plat traversé par de nombreux cours d'eau et le Haut Bocage plus vallonné et dont le point culminant se situe à Saint-Michel-Mont-Mercure (290 mètres d'altitude). La Vendée abrite également des espaces boisés dont les plus importants sont les forêts des Pays-de-Monts, d'Olonne et de Mervent-Vouvant.
La région des Pays de la Loire doit son nom au fleuve qui traverse les départements du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique avant de former un vaste estuaire à partir de Nantes et de se jeter dans l'océan. L'estuaire de la Loire se caractérise par ses nombreuses îles, ses marécages et ses chenaux. Il est protégé en qualité de « Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique ».
La plupart des cours d'eau de la région sont des affluents ou des sous-affluents de la Loire dont les principaux sont :
la Maine née de la confluence de la Sarthe et de la Mayenne se jette dans la Loire à Bouchemaine ;
la Sarthe prend sa source dans le Perche et conflue avec la Maine à Angers après un parcours de 314 kilomètres ;
la Mayenne prend sa source dans le Massif armoricain, au pied du Mont des Avaloirs et conflue avec la Maine à Angers après avoir parcouru 202 kilomètres ;
le Loir prend sa source dans le Perche et rejoint la Sarthe à Écouflant, au nord d'Angers. Il a une longueur de 317 kilomètres ;
l'Erdre parcourt 97 kilomètres entre Erdre-en-Anjou et Nantes ;
la Sèvre nantaise, longue de 142 kilomètres, rejoint également la Loire à Nantes ;
le Thouet conflue avec la Loire à Saumur.
La région des Pays de la Loire subit différentes influences et ne présente donc pas un climat uniforme.
Le littoral profite d'un climat de type océanique marqué par des hivers doux et des étés chauds mais également par des vents réguliers.
L'intérieur des terres connaît des périodes de sécheresse, principalement en Anjou mais également des épisodes de froid et de neige. Les collines situées en Vendée et en Mayenne sont plus arrosées que le reste de la région.
Histoire
Il faut souligner que la formation de la région des Pays de la Loire ne repose sur aucun critère historique. En effet, elle regroupe des territoires qui faisaient autrefois partie de la Bretagne (Loire-Atlantique), du Poitou (Vendée), d'Anjou (Maine-et-Loire) et du Maine (Mayenne et Sarthe), des provinces qui ont connu des histoires différentes et qui ont leur propre identité culturelle.L'Anjou (actuellement Maine-et-Loire)
La préhistoire
La région historique de l'Anjou est occupée dès le Paléolithique comme en témoigne l'importante industrie lithique - perçoirs, racloirs, bifaces... - découverte notamment dans un campement près d'Écouflant et au Fuilet.
Les sites néolithiques sont cependant bien plus nombreux. Les hommes deviennent sédentaires après avoir découvert l'agriculture et l'élevage. Ils connaissent également la poterie et le tissage. L'outillage en pierre polie se diversifie et on a notamment retrouvé de nombreuses haches et des polissoirs sur les rives de la Loire. C'est également l'époque des mégalithes. Le « Dolmen de Bagneux » ou Roche-aux-Fées (Saumur) qui mesure 17,3 mètres de long sur 5 de large en est le plus imposant représentant de la région.
La métallurgie fait son apparition au cours du 3ème millénaire avant notre ère et plusieurs centres de production d'armes et d'outils sont répertoriés dans la région de Saumur.
Les Celtes
Au cours du 1er millénaire avant JC, les Andécaves (ou Andégaves ou Andes), des populations celtes issues des civilisations de Hallstatt (Autriche) et de La Tène (Suisse), envahissent l'Anjou et s'imposent face aux autochtones. Ils fondent plusieurs oppida dont ceux de Chênehutte-les-Tuffeaux et de la Ségourie (Fief-Sauvin). Des fouilles archéologiques menées au début des années 2000 ont permis de retrouver également des traces d'un ancien oppidum andécave bâti sous l'actuel château d'Angers.
Les Romains
Après avoir annexé la Gaule transalpine (actuels Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et région PACA) en 122 avant JC, les Romains ne poursuivent pas leurs conquêtes. Les différentes tribus celtes indépendantes établissent cependant des relations commerciales avec le monde romain.
Lorsque Jules César entame la Guerre des Gaules en 57 avant notre ère, les Andécaves ne s'opposent pas à l'installation des légions sur leur territoire. Ils participent néanmoins à la révolte menée par Vercingétorix, roi des Arvernes en -52. Après la défaite de celui-ci, les Andécaves tentent une dernière fois de se retourner contre Rome, mais ils sont écrasés par les légions probablement près de Saumur. L'année suivante, toute la Gaule est soumise.
Lorsque Auguste réorganise son territoire en 27 avant JC, le territoire andécave est intégré à la Gaule lyonnaise et Juliomagus (actuel Angers) devient la capitale des Andes. Petit à petit la ville se romanise avec la construction de thermes, d'aqueducs et d'un amphithéâtre durant la période de la « Pax Romana ». Elle ne se développe cependant pas autant que la plupart des villes gallo-romaines et la région reste peu habitée.
Les Francs
Alors que le christianisme est déjà bien implanté en Anjou et que la ville de Juliomagus est devenue un évêché en 372, l'Empire romain perd de sa puissance en raison des nombreux conflits au sein même du gouvernement. Les peuples barbares d'origine germanique profitent de cet affaiblissement pour attaquer les frontières tandis que l'économie des provinces autrefois florissante décline rapidement.
Une certaine anarchie s'installe dans le pays lorsque les légions se retirent progressivement de Gaule, laissant place aux Germains. C'est ainsi que les Francs qui ont accepté d'être fédérés à Rome s'installent notamment en Anjou au 5ème siècle lorsque le gouverneur romain Paul demande l'aide de Childéric 1er pour contrer les Wisigoths et les Saxons. Après le décès de Paul en 476, Childéric parvient à repousser les envahisseurs. Son fils Clovis poursuit ses conquêtes et s'empare du Royaume de Soissons fondé par Syagrius et qui englobe notamment Angers.
L'Anjou est successivement intégré à l'Austrasie et à la Neustrie au fil des successions et conflits dynastiques au sein du royaume franc. La région vit des heures sombres, continuellement sous la menace des Saxons et des Angles qui sont installés en Armorique (Bretagne actuelle). En effet, elle a réussi à garder son indépendance et a signé un accord de paix avec les Francs.
Afin de protéger ses frontières contre les Bretons, le roi carolingien Pépin-le-Bref crée une première « Marche de Bretagne » composée de Rennes, de Vannes et de Nantes en 753. Ce territoire ne parvient pas à résister aux troupes de Nominoë et est annexé au Royaume de Bretagne en 850.
Une seconde Marche de Bretagne incluant la Touraine, l'Anjou et le Maine est fondée en 861 par Charles-le-Chauve alors que le territoire compris entre le Cotentin et l'Avranchin est entièrement cédé aux Bretons.
Le Comté d'Anjou
La paix ne règne pas longtemps puisque la région devient la cible de raids normands. Le roi Salomon de Bretagne et Charles-le-Chauve s'allient pour repousser les Normands.
Afin de récompenser la bravoure d'Ingelger, le fils de Charles-le-Chauve, Louis II le Bègue lui octroie des terres en Anjou. Son fils Foulques 1er dit le Roux devient tour à tour vicomte d'Angers et de Tours, comte de Nantes et finalement Comte d'Anjou en 929.
Le Comté d'Anjou devient l'une des principales principautés du royaume et s'agrandit petit à petit, entrant notamment en conflit avec les Comtes de Blois.
Foulques Nerra, comte d'Anjou de 987 à 1040, contribue principalement à l'extension du comté. Il s'empare entre autres du comté du Maine, de la Touraine et d'une partie du Poitou. Il fonde des seigneuries qu'il confie à des vassaux et fait bâtir d'innombrables châteaux et abbayes.
Ses successeurs poursuivent cette expansion par la force ou par le jeu des manigances, des alliances et des mariages.
L'Empire Plantagenêt
Au début du 12ème siècle, le fils de Foulques V d'Anjou, Geoffroy Plantagenêt épouse Mathilde l'Emperesse, héritière légitime d'Henri 1er d’Angleterre, petite-fille de Guillaume-le-Conquérant et veuve de Henri V du Saint-Empire afin de sceller la paix entre l'Anjou et la Normandie.
À la mort du roi d'Angleterre, Étienne de Blois s'empare du trône d'Angleterre et du Duché de Normandie. Soutenus par l’Église et par les barons normands, Mathilde et son époux Geoffroy Plantagenêt parviennent à reprendre à la fois l'Angleterre et la Normandie. Leur fils Henri II devenu comte d'Anjou et du Maine et Duc de Normandie à la mort de son père est couronné roi d'Angleterre en 1155. Son mariage avec Aliénor d'Aquitaine lui permet d'étendre l'Empire Plantagenêt jusqu'aux Pyrénées.
Cette puissance n'est pas sans éveiller l'inquiétude des rois de France et c'est ainsi que les premiers conflits entre les rois d'Angleterre et de France éclatent en 1159 lorsque Henri II d'Angleterre attaque Périgueux.
Ce siège marque le début d'une période considérée comme la « première Guerre de Cent Ans » qui couvre un siècle de guerre entre les Plantagenêt et les Capétiens. Les possessions du roi d'Angleterre sur le sol français vont considérablement se réduire. Le traité signé à Paris en 1303 par Philippe IV le Bel et Édouard 1er d'Angleterre met un terme à la guerre et la paix est confirmée par le mariage d’Édouard et de Marguerite, sœur de Philippe et la promesse de mariage entre Isabelle de France et le futur roi Édouard II d'Angleterre.
Entre-temps, l'Anjou, le Maine et la Normandie sont entrés dans le Domaine royal français dès 1204.
L'apanage
À partir du règne de Saint-Louis (1226 – 1270), l'Anjou devient un apanage, c'est-à-dire un fief confié aux cadet de la dynastie des rois de France.
Cette disposition permettait au souverain d'asseoir son pouvoir dans les provinces sans devoir pourvoir aux frais inhérents à leur gestion. De plus, le territoire mis en apanage est héréditaire mais revient à la couronne en cas d'absence de descendance légitime.
Charles de France, frère de Saint-Louis, devient donc comte d'Anjou et du Maine en 1246. Il fonde une dynastie dont l'une des branches donnera naissance aux Valois, rois de France entre 1328 et 1589.
Parallèlement, le comté d'Anjou devient une Pairie de France en 1297 et un duché en 1360.
La seconde Guerre de Cent Ans
Le 14ème siècle est marqué par les grandes épidémies, les famines, le brigandage et la seconde Guerre de Cent Ans opposant la France et l'Angleterre.
L'Anjou pris en étau entre les deux armées est le théâtre de nombreuses batailles et tombe plusieurs fois aux mains des Anglais avant d'être libéré en 1453. L'économie de la région est anéantie, les paysans ont abandonné leurs terres pour se réfugier derrière les fortifications des villes qui ne peuvent pas nourrir l'ensemble de la population.
Devenu Duc d'Anjou, Comte de Provence et Forcalquier, Duc consort de Lorraine, Duc de Bar, Roi titulaire de Naples et de Jérusalem et Roi d'Aragon, René 1er d'Anjou (1409 – 1480) surnommé le « Bon Roi René » entreprend de redresser la situation. L'Anjou et la Provence profitent d'un nouvel essor non seulement sur le plan économique, mais également sur le plan culturel. Angers devient un important centre universitaire et littéraire et accueille de nombreux savants de l'époque et de nombreux chantiers de construction sont entrepris. Le commerce, l'industrie textile et les carrières de pierre sont dynamisés.
Après la mort de ses fils, René veut léguer l'Anjou et la Provence à son neveu mais le roi de France Louis XI envahit le Duché d'Anjou en 1474. René accepte de le lui céder et se réfugie en Provence où il décède en 1480.
Les guerres de religion
Au début du 16ème siècle, la Réforme protestante s'installe en Anjou. La répression engagée par François 1er contre les partisans de la Réforme est durement ressentie en Anjou. Des tribunaux exceptionnels appelés « Grands Jours d'Angers » sont tenus afin de rétablir l'ordre dans la région en 1539. De nombreux protestants sont condamnés au bûcher, ce qui ne décourage pas les réformés. De plus, en 1555, une église calviniste est fondée à Angers.
Lorsque les protestants remportent les élections destinées à choisir les délégations aux États-Généraux, les catholiques réclament l'annulation du vote, ce qui dégénère en émeutes. La « Journée des mouchoirs » qui fait référence au tissu porté par les Huguenots à leur chapeau en signe de ralliement se solde par l'arrestation des réformés et l'élection de délégués catholiques.
En 1572, Angers et au Saumur sont les théâtres d'affrontements sanglants dans le cadre du « Massacre de la Saint-Barthélemy » qui fera entre 10.000 et 30.000 victimes parmi les protestants.
Ces conflits prennent fin en 1598 à la signature de l' « Édit de tolérance de Nantes » suite à la conversion de Henri III de Navarre au catholicisme et de son couronnement sous le nom de Henri IV de France.
L'Anjou est dès lors administré et géré financièrement en qualité de sénéchaussée représentée par 16 députés et dont le Siège royal se trouve à Angers. La justice est confiée à la prévôté.
Le Maine-et-Loire
Le département du Maine-et-Loire est créé en 1790 au lendemain de la Révolution. Angers obtient le statut de chef-lieu. La région vit des heures sombres marquées par le régime de la « Terreur » autorisant l'arrestation et l'exécution des personnes soupçonnées d'être antirépublicains. Plusieurs milliers d'hommes et de femmes sont fusillés ou guillotinés notamment à Angers, à Avrillé et à Saumur entre novembre 1793 et 16 avril 1794.
Après cet épisode dramatique, le Maine-et-Loire sort peu à peu du marasme économique grâce à l'intensification des productions agricoles, l’augmentation de l'élevage et l'exploitation des carrières d'ardoises et des forêts.
Le département a payé un lourd tribut durant la Seconde Guerre mondiale en raison de sa position stratégique entre le nord et le sud de la France. Il est officiellement libéré le 1er septembre 1944.
Le Maine (actuellement Mayenne et Sarthe)
La préhistoire
La région des Coëvrons, correspondant au centre de la province historique du Maine, est occupée depuis le Paléolithique comme en témoignent les nombreux vestiges découverts notamment le long de l'Erve. La fouille des « Grottes de Saulges », situées dans la Mayenne, à Thorigné-en-Charnie, a notamment permis de découvrir des peintures pariétales datées entre 25 000 et 12 000 ans avant notre ère.
Durant le Néolithique, les habitants du Maine se sédentarisent et érigent des mégalithes dont le « Dolmen des Erves », vieux de 6 000 ans, ce qui en fait le plus ancien exemple de l'industrie mégalithique de la région.
Les Celtes
Durant le 1er millénaire avant notre ère, des peuples celtes originaires de l'Autriche et de Suisse appartenant aux civilisations de Hallstatt et de La Tène migrent vers l'ouest. Les quatre tribus Aulerques s'installent dans un vaste territoire compris entre la Seine et la Loire.
C'est ainsi que les Aulerques Cénomans s'implantent dans la partie est du Maine (Sarthe) avec comme capitale Vindinum (actuel Le Mans) tandis que les Aulerques Diablinthes s'établissent dans l'actuelle Mayenne autour de l'oppidum de Moulay.
Les Romains
Lorsque Jules César entreprend de conquérir la Gaule, il se heurte aux Aulerques Diablinthes qui participent à la coalition armoricaine et aux Aulerques Cénomans ralliés au chef arverne Vercingétorix durant le Siège d'Alésia.
Malgré leur bravoure, les Gaulois ne parviennent pas à résister aux légions et l'ensemble de la Gaule se soumet en 51 avant JC.
Les territoires des tribus Aulerques sont intégrés dans la province de la Gaule lyonnaise en 27 avant notre ère, lorsque Auguste réorganise l'Empire romain. La région du Maine profite d'une période de paix. La capitale des Diablinthes est fondée sous le nom de « Noviodunum » (actuel Jublains). La ville est fortifiée et comprend de grands bâtiments publics témoins de la romanisation de la contrée. Parallèlement, Vindinum est également dotée d'un système défensif vers la fin du 3ème siècle, sous le règne de Dioclétien.
Au cours du 5ème siècle, les Cénomans s'emparent des territoires des Diablinthes mettant un terme à l'existence de ce peuple.
Les régions frontalières romaines deviennent la cible de raids barbares dès le 3ème siècle et les peuples germaniques, dont les Francs et les Wisigoths, profitant de l'instabilité politique qui règne dans l'empire envahissent peu à peu les Gaules au 5ème siècle.
Les Francs
À l'instar de l'Anjou, le Maine est intégré dans l'empire franc mérovingien de Clovis (481 – 511) qui s'empare du dernier bastion romain, le domaine de Soissons fondé par Syagrius.
Par guerres, mariages et alliances, les Francs parviennent à repousser les Wisigoths et à s'installer au sud de la Loire après avoir annexé l'Aquitaine, la Gascogne et le Limousin. Son fils Clodomir reçoit notamment le Maine.
Le Comté du Maine
La première mention d'un Comte du Mans remonte au 8ème siècle et fait référence à un noble franc, Roger. Ses descendants Gauzlin et son fils Rorgon sont considérés comme les fondateurs de la dynastie des Rorgonides. Rorgon reçoit le comté du Maine des mains de Louis 1er le Pieux en 832.
Le comté échappe aux Rorgonides vers la fin du 9ème siècle lorsqu'il est confié au gendre de Charles-le-Chauve, Roger. Celui-ci fonde la dynastie des Hugonides, seconde maison du Maine, qui s'éteint en 1062 faute de descendance.
Pendant cette période, la ville du Mans - placée au centre d'un carrefour routier - prend une importance croissante et devient une place-forte située dans la « Marche de Bretagne » chargée de protéger l'empire franc.
Le Maine vit des heures sombres marquées par des conflits successifs avec les Bretons, les Vikings et les Normands, mais également avec les comtes d'Anjou et de Blois qui souhaitent agrandir leurs territoires. Parallèlement, de nombreux châteaux sont bâtis et confiés à des seigneurs tandis que des abbayes sont fondées, notamment l'abbaye bénédictine Saint-Pierre de Solesmes qui accueille encore de nos jours une cinquantaine de moines.
Guillaume-le-Conquérant s'empare du Mans en 1060 et y fait construire sa résidence. Il doit cependant affronter de nombreuses révoltes et préfère s'éloigner de la ville. Les Normands ne parviennent pas à soumettre réellement le comté.
Le comté d'Anjou
En 1110, le comte d'Anjou Foulques V le Bel épouse Erembourg, la fille d’Élie 1er de la Flèche qui avait racheté le comté du Maine à son cousin Hugues V. Le Maine est ainsi intégré dans les terres de l'Anjou dont il partage l'histoire jusqu'en 1429.
À cette date, la Baronnie de Laval (Mayenne) qui avait été fondée au 11ème siècle et qui était en partie intégrée à la province du Maine obtient le statut de comté en récompense de sa fidélité à la couronne.
L'élévation des seigneurs de Laval au titre de comtes et leur présence à la cour royale déplaît fortement au comte du Maine qui perd ainsi son influence sur la seigneurie.
À la mort sans héritier de Charles V d'Anjou en 1481, le comté du Maine dont le comté de Laval est officiellement détaché par la « Grande charte de distraction » retourne dans l'escarcelle du Domaine royal.
La Révolution
Les comtés du Maine et de Laval sont intégrés respectivement dans les départements de la Sarthe et de la Mayenne en 1790, au lendemain de la Révolution française.
La Sarthe vit une période troublée en cette fin de 18ème siècle. Elle est en effet le théâtre de violents combats durant la « Guerre de Vendée » opposant Républicains et Royalistes. La situation n'est guère meilleure au 19ème siècle puisque le département est occupé par les Prussiens après la défaite de Waterloo et qu'elle est au cœur de la guerre franco-prussienne de 1870. Son économie ruinée par ces conflits successifs parvient à se redresser au début du 20ème siècle grâce à l'implantation d'industries automobiles et aéronautiques sur son territoire.
La Mayenne qui a connu une histoire similaire à la Sarthe ne parvient pas à retrouver une stabilité économique. En effet, l'industrie textile, principale ressource de la région, décline rapidement tandis que les forges ferment les unes après les autres. C'est ainsi que la Mayenne devient un département à vocation essentiellement agricole.
Le Poitou (actuellement Vendée)
La Vendée ainsi que les départements des Deux-Sèvres, de la Vienne et d'une partie de la Haute-Vienne et de la Charente (Nouvelle-Aquitaine) font partie de la province historique du Poitou.
Préhistoire
S'il n'existe que très peu de sites datant du Paléolithique en Vendée, les vestiges du Néolithique, principalement des mégalithes, sont très nombreux. Le musée du Préhisto'site de Saint-Hilaire-la-Forêt permet de découvrir de manière ludique et interactive le quotidien des hommes en Vendée durant la préhistoire.
Les Celtes
Au cours du 1er millénaire avant JC, les peuples celtes originaires des civilisations de Hallstatt et de La Tène migrent vers l'ouest. Les Pictons (ou Pictes) s'installent dans le sud de la Vendée, les Ambilatres occupent le nord du département ainsi que le sud de la Loire-Atlantique et les Agnanutes s'implantent dans le centre.
Les Romains
Lorsque Jules César part à la conquête des Gaules, le chef des Pictons n'oppose pas de résistance et s'allie avec les Romains à qui il fournit des bateaux en échange d'une exonération d'impôts.
Malgré le ralliement des Pictons à Vercingétorix durant le siège d'Alésia en 52 avant JC, l'entente avec Rome redevient cordiale après la fin des guerres et les échanges commerciaux s'intensifient grâce à la construction d'un important réseau routier.
Lors de la réorganisation de l'Empire par Auguste en 27 avant notre ère, la Vendée est intégrée dans la province romaine de la Gaule aquitaine.
Les Wisigoths et les Francs
Dès le 3ème siècle de notre ère, les raids barbares se multiplient le long des frontières romaines et, au début du 5ème siècle, les peuples germaniques envahissent la Gaule. Les Wisigoths s'installent au sud de la Loire. La Vendée passe donc sous leur tutelle jusqu'au début du 6ème siècle lorsque Clovis, roi des Francs envahit le territoire des Wisigoths qu'il repousse jusqu'en Espagne.
Sous les rois carolingiens, la Vendée connaît un essor économique et religieux comme en témoignent les nombreuses abbayes bâties dans la région.
Au début du 9ème siècle, les attaques des Vikings menacent directement les côtes vendéennes. En effet, ce peuple nordique qui excelle dans l'art de la navigation atteint le littoral en drakkars et remontent les fleuves côtiers pillant et détruisant les villes et les abbayes sur son passage.
Les différentes seigneuries se regroupent et fondent le comté d'Herbauges qui occupe un vaste territoire délimité par la Loire, le Grand Lay, la Sèvre nantaise et l'océan. Il s'ensuit une période sombre sur fond de conflits incessants entre les troupes coalisées et les Vikings, victoires et défaites se succédant.
En 911, le roi de Francie occidentale Charles III le Simple concède les terres normandes à Rollon, chef Viking, en échange de son engagement de les défendre au nom du Roi, ce qui permet à la région de retrouver le calme.
L'Empire Plantagenêt
Au début du 12ème siècle, Geoffroy Plantagenêt, fils de Foulques V d'Anjou épouse Mathilde l'Emperesse, héritière légitime de Henri 1er d'Angleterre.
Lorsque Étienne de Blois usurpe le trône d'Angleterre et s'empare du Duché de Normandie à la mort d'Henri 1er, Mathilde et Geoffroy entreprennent de reconquérir ces territoires avec le soutien de l’Église. Leur fils Henri II devenu roi d'Angleterre et Duc de Normandie fonde l'Empire Plantagenêt qui s'étend sur une grande partie de la France notamment grâce à son mariage avec Aliénor d'Aquitaine. C'est ainsi que la Vendée qui était incluse dans le Duché d'Aquitaine devient une possession du roi d'Angleterre.
Richard Cœur de Lion, fils de Henri II, séjourne régulièrement dans le Poitou, ce qui permet à la région de profiter de ses largesses. Cependant, la rivalité entre le souverain anglais et le roi français Philippe II Auguste s'intensifie malgré des tentatives de rapprochement organisées par le pape.
Lorsque Jean-sans-Terre succède à son frère Richard en 1199, la situation tourne rapidement à son désavantage. Les Français soutiennent Arthur de Bretagne, neveu de Jean, mais reconnaissent finalement la légitimité de Jean en 1200. La paix est de courte durée ; Philippe-Auguste s'empare de la Normandie, confisque le comté de Poitou en 1202 et poursuit la conquête des territoires anglais situés en France. En 1214, la victoire française lors de la Bataille de Bouvines oblige Jean-sans-Terre à se réfugier en Angleterre.
Le Comté de Poitou
Le Poitou qui a été intégré au Domaine royal devient un apanage en 1225 lorsque Louis IX confie le Comté à son frère Alphonse.
Il obtient le statut de comté-pairie en 1314 lorsque Louis X le donne en apanage à son frère qui deviendra Roi de France sous le nom de Philippe V le Long.
La rivalité entre la France et l'Angleterre se poursuit cependant presque sans relâche jusqu'à la fin de la « Guerre de Cent Ans ». Le Poitou devient brièvement une possession anglaise entre 1360 et 1372, date de sa reconquête par Bertrand du Guesclin et Jean de Berry. Ce dernier reçoit le comté en apanage en récompense de sa fidélité à la couronne.
Son frère Charles en hérite en 1417 et la région passe dans le Domaine royal lorsque celui-ci devient roi de France sous le nom de Charles VII le Victorieux en 1422.
Les guerres de religion
À la fin de la Guerre de Cent Ans, la région du Poitou connaît une longue période de paix et de prospérité économique dynamisée par le commerce du sel. Les villes se développent et Fontenay-le-Comte devient un centre intellectuel rayonnant fréquenté notamment par Rabelais. Avide de nouveautés, la Vendée accueille favorablement la Réforme. De nombreuses villes vendéennes deviennent des foyers du calvinisme.
Les guerres de religion touchent de plein fouet la région qui est ravagée par les conflits entre catholiques et protestants pendant plus de trente ans.
La révolution et la Guerre de Vendée
La Vendée panse peu à peu ses blessures notamment grâce à l'industrie textile et à la poursuite de l'assèchement des marais.
La Révolution française est dans un premier temps accueillie avec soulagement par les Vendéens mais très vite les paysans se révoltent contre le nouveau gouvernement lorsque celui-ci s'en prend à la religion et aux membres du clergé et décrète la « levée en masse », c'est-à-dire l'enrôlement par tirage au sort des hommes qui doivent intégrer l'armée révolutionnaire.
La Vendée s'insurge contre le nouveau régime et lève l' « Armée catholique et royale » qui remporte dans un premier temps de nombreuses victoires et parvient à reprendre des villes républicaines.
La Guerre de Vendée débutée en mars 1793 se solde cependant par la victoire des Républicains trois ans plus tard. Plus de 200.000 personnes, dont 50.000 Vendéens, ont perdu la vie durant ce conflit qui a parfois été qualifié de génocide.
La région profite de l'amnistie accordée par Napoléon Bonaparte qui entreprend également de booster l'économie en distribuant des subsides et en développant l'éducation. Il ne respecte cependant pas sa promesse d'exempter la région du service militaire, ce qui provoque de nouvelles insurrections qui ne s'apaisent qu'après la défaite de Waterloo en 1815.
La Vendée mène ensuite une vie tranquille et vit essentiellement de l'agriculture, des filatures et, plus tard, de l'extraction du charbon.
La Loire-Atlantique
La Loire-Atlantique, appelée jusqu'en 1957 Loire-Inférieure, a été détachée de la province de Bretagne en 1790, date du redécoupage administratif de la France au lendemain de la Révolution.
L'intégration du département dans la région des Pays de la Loire est aujourd'hui contestée au nom de l' « identité bretonne ».
La Loire-Atlantique est occupée dès la préhistoire et de nombreux mégalithes témoignent de la présence des hommes sur l'ensemble de son territoire durant le Néolithique.
À l'arrivée des peuples celtes en Gaule, durant le 1er millénaire avant JC, les Namnètes, une tribu armoricaine, s'installent dans cette région et fondent leur capitale Portus Namnetus, actuellement Nantes.
Durant la conquête des Gaules, les peuples armoricains se coalisent contre les Romains lorsque ceux-ci réquisitionnent les récoltes des paysans bretons. Malgré une farouche résistance, les Gaulois doivent se soumettre face aux légions mieux organisées que leur armée.
L'Armorique est intégrée dans la province romaine de la Gaule lyonnaise en 27 avant JC et profite de la « Pax Romana » pour se développer et prospérer notamment grâce au commerce fluvial et maritime.
Dès cette époque, la Bretagne conserve une identité forte et ses propres coutumes. C'est ainsi que les villes sont moins romanisées que dans le reste de la Gaule et que le christianisme ne s'implante réellement qu'au 4ème siècle de notre ère.
Lorsque les Romains affaiblis par les tensions qui divisent le gouvernement abandonnent leurs possessions de la Bretagne insulaire, celle-ci devient la cible des Saxons et des Jutes. De nombreux Bretons traversent la Manche et s'installent en France.
Parallèlement, l'Armorique est attaquée par des peuples germaniques. Elle s'allie avec les Romains contre les Huns d'Attila durant la « Bataille des champs Catalauniques », mais parvient à gagner petit à petit son indépendance.
À partir de cette époque, l'histoire de la Bretagne se différencie du reste de la Gaule. Les rois Francs Mérovingiens et Carolingiens tentent en vain de soumettre l'Armorique. Charlemagne établit une zone tampon, la Marche de Bretagne, afin de protéger ses possessions.
En 845, le comte de Vannes, Nominoë, remporte une victoire décisive contre Charles-le-Chauve et son fils Erispoë fonde le Royaume de Bretagne reconnu officiellement par le roi franc en 851.
La Bretagne atteint son apogée territoriale en 867.
La Bretagne perd une partie de ses possessions au début du 10ème siècle lorsque Ragenold, un chef Viking installé en Normandie, s'empare de Nantes convoité par le comte Foulques 1er d'Anjou en 919.
En 936, les Normands sont repoussés par Alain Barbetorte qui devient le premier Duc de Bretagne. Nantes devient résidence ducale à partir du 15ème siècle. Pendant toute cette période, la Bretagne reste à l'écart des conflits qui secouent la France.
Ce n'est en effet qu'en 1532 que la Bretagne devient une province française, conséquence du mariage d'Anne de Bretagne et de sa fille Claude de France avec des rois de France.
Malgré ce rattachement, la Bretagne souhaite conserver ses privilèges et lorsque ceux-ci sont bafoués par Louis XIV, elle déclenche la « Révolte des Bonnets rouges » en 1675.
Cette insurrection échoue et les leaders sont capturés et exécutés tandis que la région qui perd une grande partie de son autonomie est dorénavant administrée par un intendant du Roi.
À partir de 1790, la Loire-Atlantique est séparée de la Bretagne. Le département profite du développement de Nantes qui devient le plus important port baleinier du pays et de l'extension des chantiers navals. Lorsque l'activité du port de Nantes qui n'a pas profité du développement des voyages transatlantiques décline, la Bretagne parvient à diversifier ses ressources notamment grâce aux industries agro-alimentaires.
Ce développement économique est réduit à néant durant la Seconde Guerre mondiale. Nantes qui est occupée par les Allemands dès 1940 devient la cible des bombardements alliés notamment après le débarquement en Normandie.
Économie
La région des Pays de la Loire profite d'une économie diversifiée. Elle est notamment la première région horticole, la troisième région viticole de France et occupe la deuxième place au niveau de la pêche.L'industrie est principalement tournée vers l'agroalimentaire avec, entre autres, les biscuits LU, le Cointreau, les rillettes du Mans, le muguet de Nantes, le sel de Noirmoutier ou de Guérande...
Culture
Les languesLe breton est une langue régionale celtique issue du groupe brittonique et parlée dans les départements de la Bretagne historique dont la Loire-Atlantique.
L'angevin est une langue dialectale appartenant à la famille d'oïl. Il est parlé dans la province historique de l'Anjou (actuellement Maine-et-Loire) et du Maine (actuellement Mayenne et Sarthe). Il est proche du gallo reconnu comme langue régionale et qui est également parlé dans une partie du Maine et de l'Anjou.
Le mayennais est un patois issu des langues d'oïl. Il est parlé dans la Mayenne, dans le sud de l'Orne et dans l'est de la Bretagne.
Le poitevin est une langue d'oïl. Il est parlé principalement en Vendée, dans le sud de la Loire-Atlantique, dans la Vienne et dans les Deux-Sèvres.
Le sarthois est une langue d'oïl. Il est parlé dans la région historique du Haut-Maine correspondant à la Sarthe et plus particulièrement dans la région du Mans.
Les traditions
Les légendes
Les Pays de la Loire sont attachés à leurs traditions et aux nombreuses festivités qui ponctuent les saisons. Historiquement forts différents, les départements respectent des coutumes locales correspondant à leur propre identité.
La Vendée est une terre de légendes souvent issues de ces croyances celtes qui font aujourd'hui encore partie des traditions populaires entretenues par la présence des mégalithes. Les disparitions mystérieuses de personnes ou des objets s'expliquent par la présence des « dames blanches » ensorceleuses, des lutins malicieux et des fées parfois bienveillantes, parfois malveillantes.
L'une des légendes vendéennes évoque l'existence d'un cheval blanc, le « Miaque », qui entraîne son cavalier dans une course folle durant la nuit avant de le piétiner à mort au petit matin.
La légende raconte également que le marais poitevin a été créé par le géant Gargantua qui, pris d'une envie pressante après avoir bu l'eau de la Sèvre, se serait soulagé et aurait inondé les terres aujourd'hui marécageuses. Dans ces mêmes marais, le seigneur Gallery, condamné par Dieu pour son impiété, erre à la recherche des âmes perdues en compagnie d'une meute de chiens, une légende proche de celle de la Galipote, de la Bidoche et des nombreux loups-garous, autant de créatures ensorcelées peuplant les campagnes vendéennes.
Le passage du Gois reliant l'île de Noirmoutier et le continent est également un lieu de légendes. La nuit, les « Braillards » imitent les cris de personnes en détresse afin d'attirer les personnes venues leur porter secours et les entraîner dans les profondeurs.
On raconte également qu'une ancienne et opulente cité, Herbauges, est engloutie dans le lac de Grandlieu, en Loire-Atlantique. Ses habitants vivaient dans le péché et refusaient de se convertir. En colère, Dieu a ouvert le sol et a fait disparaître la ville. À sa place, des torrents d'eau ont jailli et ont formé le lac. Il paraît que chaque veille de Noël, depuis le Vème siècle, on peut entendre les cloches d'Herbauges.
En Anjou, un farfadet appelé Pennette tresse les crinières et les queues des chevaux de sorte qu'il est impossible de les démêler.
Les costumes traditionnels
Le costume traditionnel nantais et du Pays de Retz rappelle les origines bretonnes de la Loire-Atlantique. Les hommes portent un pantalon large retenu par une large ceinture souvent rouge, un gilet, une veste courte et un chapeau rond en feutre noir.
Le costume féminin se distingue par une haute coiffe en tulle brodé et en dentelle, une robe de couleur claire pour les jeunes filles et foncée pour les dames, un tablier foncé et un châle assorti.
À partir du 19ème siècle, la coiffe devient plus petite et se simplifie.
En Vendée, la coiffe est portée légèrement en arrière et se décline en différentes versions, du simple bonnet porté au quotidien à la haute coiffe en dentelle d'une grande finesse et à deux pointes pour les jours de fête.
Curieusement, la jupe du costume vendéen et plus particulièrement des Sables d'Olonne se raccourcit au début du 20ème siècle. Elle accompagne une blouse à larges manches, des bas noirs et des sabots.
En Anjou, les femmes revêtent une robe de couleur ou noire, un corsage à jabot en dentelle, un châle et un tablier noirs ou de couleur sombre, une coiffe en dentelle formant un bandeau descendant sur le front et retenu par un large nœud sur l'avant de la tête.
Les hommes portent un long pantalon et, selon les circonstances, une blouse bleue ou une chemise, un gilet et une veste courte. Le chapeau est toujours rond, aplati sur le sommet et noir.
La gastronomie
Les Pays de la Loire possèdent une gastronomie riche, diversifiée et régionale. En effet, les crustacés, les coquillages et les poissons occupent une place de choix dans la cuisine de la Vendée et de la Loire-Atlantique tandis que les charcuteries, les fromages, les légumes sont au cœur de toutes les recettes dans l'intérieur des terres.
Parmi les spécialités de la région, épinglons les célèbres boudins blancs et les rillettes du Mans, l'andouillette d'Anjou, les sardines grillées, les fritures de la Loire, les fromages de chèvre de la Vendée qui est également réputée pour ses brioches.
N'oublions pas que c'est à Sablé-sur-Sarthe qu'un pâtissier a inventé le… sablé.
Les Pays de la Loire forment une importante région viticole et leurs vignobles produisent notamment le Muscadet et le Gamay ainsi que les vins effervescents de Saumur et bien entendu le Cointreau dont la recette a été inventée à Angers.
Tourisme
Les Pays de la Loire proposent de nombreux visages à leurs visiteurs. Des plages de sable fin des Sables d'Olonne bordant l'océan Atlantique au bocage verdoyant, chacun y trouve son bonheur.Parmi les immanquables de la région, épinglons les villes d'Angers, de Saumur, du Mans et de Nantes, l'abbaye de Fontevraud, les marais salants, une excursion sur l'île de Noirmoutier ou sur l'île d'Yeu.
Les préfectures de la région Pays de la Loire
La préfecture de la région Pays de la Loire et du département Loire-Atlantique est Nantes
Toutes les préfectures de la région Pays de la Loire:
- Préfecture de Angers du département Maine-et-Loire
- Préfecture de Laval du département Mayenne
- Préfecture de Le Mans du département Sarthe
- Préfecture de La Roche-sur-Yon du département Vendée