Villedieu-les-Poêles, Commanderie des chevaliers de Malte
Si vous séjournez en Normandie, dans la région du Mont-Saint-Michel, vous passerez certainement par Villedieu-les-Poêles, une charmante localité située dans le département de la Manche et réunie depuis 2016 à Rouffigny pour former la commune nouvelle de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny.
Si Villedieu est bien connue pour ses productions de dentelle, de dinanderie, de poêlerie et de cloches, ses visiteurs ignorent bien souvent que la cité appartenait autrefois aux Chevaliers de l’Ordre de Malte.
Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir l’histoire si particulière de cette petite ville normande.
Un peu d’histoire
La naissance des croisades
Dès le 4ème siècle, le christianisme s’impose en Europe mais également dans une partie du Moyen-Orient où se situent les principaux lieux saints mentionnés dans les Écritures.
C’est dans ce contexte que les premiers pèlerinages se développent dans l’ensemble du monde chrétien. En témoignage de leur foi ou en signe de pénitence et de repentance, les chrétiens prennent la route parfois en solitaires, parfois en petits groupes. A cette époque, les voyages vers Jérusalem sont cependant réservés aux plus fortunés.
Il faut attendre la période carolingienne pour que ces pèlerinages s’organisent et que les pèlerins bénéficient d’un véritable statut ce qui leur permet de profiter d’une certaine protection. Parallèlement, des établissements proposant le gîte et le couvert ainsi que des soins sont construits le long des principales routes de pèlerinage. Les villes situées à proximité de ces chemins en profitent pour se développer.
Au début du 7ème siècle, Mahomet voit apparaître Jibril (correspondant à l’archange Gabriel de la Bible) et reçoit l’ordre de retranscrire les préceptes d’Allah qui vont devenir la base du Coran actuel.
L’islam se répand rapidement, d’abord dans l’entourage proche de Mahomet et ensuite dans une grande partie des pays méditerranéens. Les quatre premiers califes connus sous le nom des « Califes bien guidés » suivent strictement les écrits de Mahomet.
Rapidement, une première dynastie musulmane, les Omeyyades, s’empare du pouvoir avant d’être évincée par celle des Abbassides en 750. Le Moyen-Orient vit une période de grande instabilité marquée par de nombreuses révoltes. L’empire arabe est partagé en plusieurs califats qui tentent de prendre le dessus.
En 1071, la tribu nomade des Seldjoukides originaires du Turkestan et adeptes du sunnisme qui a déjà entamé une spectaculaire expansion s’empare de Jérusalem. La ville sainte autrefois gérée par les chiites Fatimides est dorénavant fermée et les pèlerins chrétiens ne peuvent dorénavant plus accéder aux lieux saints.
Les Byzantins ne parviennent pas à s’imposer face aux Seldjoukides et craignent de perdre des territoires. Ils font alors appel aux Occidentaux et l’Église voit l’occasion de récupérer ces conflits à son profit.
En 1095, le pape Urbain II réunit un concile à Clermont dans le but de prononcer l’excommunication du roi Philippe 1er de France, coupable à ses yeux d’avoir répudié son épouse Berthe de Hollande afin de pouvoir épouser illégalement Bertrade de Montfort, femme du comte d’Anjou Foulque le Réchin.
C’est durant ce concile que le pape prêche la « Première croisade ». Il promet le pardon des péchés de tous les hommes qui prendront la route de Jérusalem afin de prêter main forte aux chrétiens d’Orient et de délivrer les lieux saints.
L’engouement est immédiat et dépasse de loin les espérances du pape. En effet, celui-ci pensait que cette croisade réunirait les chevaliers et les fils des grandes maisons de la noblesse de France. Or, l’appel d’Urbain II est entendu dans toutes les classes sociales et bon nombre de paysans ou d’artisans quittent leurs terres et leurs échoppes pour se rendre en Terre Sainte.
Cet enthousiasme s’explique notamment par la situation souvent désespérée dans laquelle vivent les plus défavorisés qui souffrent des famines et des épidémies, conséquences de plusieurs mauvaises récoltes successives.
En août 1096, plus de 40.000 hommes, femmes et enfants se retrouvent sur les routes et forment la « croisade populaire ». Celle-ci se déroule en marge de la croisade des chevaliers.
La route est longue et semée d’embûches. De nombreux pèlerins décèdent de maladie, de faim ou sous les coups des brigands. Les survivants atteignent Jérusalem en juin 1099 et prennent la ville en un peu plus d’un mois. Godefroy de Bouillon devient Prince de Jérusalem et Avoué du Saint-Sépulcre tandis que les premiers « États latins d’Orient » sont fondés.
Les croisés peuvent rentrer chez eux avec le sentiment du devoir accompli.
Cette croisade sera suivie de huit autres organisées principalement dans un but économique. La dernière d’entre elles menée en 1291 marque la fin de la présence des chrétiens en Orient battus par les musulmans durant le siège de Saint-Jean d’Acre.
Les ordres hospitaliers
Comme nous l’avons vu, les routes menant en Terre Sainte sont peu sûres et de nombreux pèlerins sont dépouillés voire tués par des brigands et par les « infidèles ». De plus, les plus pauvres souffrent souvent de la faim et de maladies.
C’est alors que des ordres militaires et monastiques composés de « moines-soldats » voient le jour. Parmi ceux-ci, trois grands ordres se distinguent :
- L’Ordre du Temple fondé en 1129 par le chevalier Hugues II de Payns. Cet ordre respectant principalement la règle de Saint Benoît est issu de la milice des Pauvres Chevaliers du Christ (ou militia Christi) dépendant des chanoines du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Les Templiers ont pour mission de protéger les pèlerins mais également de sécuriser les lieux saints et les reliques. Pour cela, ils installent des commanderies qui forment un véritable réseau dans toute l’Europe chrétienne d’Occident.
- L’Ordre Teutonique issu de la communauté religieuse de la « Maison de l’hôpital des Allemands de Sainte-Marie de Jérusalem » est reconnu comme ordre hospitalier observant la règle de Saint-Augustin en 1191. La mission première de l’ordre est de soigner les pèlerins malades mais dès 1197, il devient un ordre militaire composé de chevaliers allemands appelés « teutons ». Ils prennent rapidement de l’importance et fondent à leur tour un vaste réseau sur lequel s’appuient les empereurs et les papes.
- Enfin, les Hospitaliers de Saint-Jean forment une congrégation fondée par Frère Gérard dans le but d’aider les pèlerins, avant même la Première Croisade. A l’origine, cet ordre n’a pas de vocation militaire. Il est chargé de bâtir des hôpitaux en Terre Sainte. Il devient un ordre hospitalier observant les règles de Saint-Benoît et de Saint-Augustin et militaire sous le nom de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1113.
Petit à petit, les Hospitaliers bâtissent des commanderies le long des routes de pèlerinage en Terre Sainte.
Après la défaite des Croisés devant Saint-Jean-d’Acre, leur ordre quitte les lieux pour s’installer à Chypre. Très vite, des conflits éclatent entre les Hospitaliers et Henri II de Lusignan. Le roi de Chypre voit en effet d’un mauvais œil l’implantation de ce puissant ordre qui a de plus reçu l’autorisation du pape d’armer des navires.
L’Ordre s’empare de Rhodes en 1310, y transfère son siège et fonde un hôpital.
Déjà prospère, l’Ordre des Hospitaliers profite de la chute de l’Ordre du Temple qui après un bref séjour à Chypre s’était retiré en Occident. Or, les Templiers possèdent de vastes domaines et sont loin de vivre selon leurs préceptes de pauvreté. Avec une véritable armée de 15.000 hommes et une fortune considérable, ils peuvent rivaliser avec le roi. Philippe IV le Bel souhaite anéantir cet ordre jugé trop envahissant et fait arrêter 139 Templiers y compris leur grand maître Jacques de Molay, le 13 octobre 1307. Au terme d’un procès basé sur des aveux arrachés sous la torture, les Templiers sont condamnés, les uns à mort, les autres à la prison à vie tandis que l’Ordre est dissous et les biens saisis. Ceux-ci sont légués aux Hospitaliers, exception faite des domaines situés en Espagne et au Portugal.
Au 14ème siècle, les Hospitaliers qui contrôlent la Mer Égée mènent une véritable guerre de course qui ne se distingue de la piraterie que par sa « légitimité » accordée par les autorités. Prenant de plus en plus d’importance, ils vont même battre monnaie à l’effigie de leurs grands maîtres. Ils doivent cependant reconnaître leur échec lorsqu’ils sont vaincus par les Ottomans devant Nicopolis (Bulgarie), en septembre 1396.
Les Hospitaliers renoncent non seulement à reconquérir la Terre Sainte mais doivent également affronter plusieurs sièges de l’île de Rhodes. Après avoir repoussé les assauts du sultan d’Égypte et du pacha Misach, ils ne peuvent s’opposer à la prise de la ville de Rhodes par le sultan ottoman Soliman 1er le Magnifique en 1522 après un siège de cinq mois.
Soliman accepte toutefois de laisser partir les survivants et les Hospitaliers emportent avec eux leur trésor ainsi que leurs archives et plusieurs reliques, le tout embarqué sur une trentaine de navires.
Il s’agit de trouver une nouvelle terre d’accueil pour l’Ordre. Après de brefs séjours en Italie et en France, ils obtiennent de la part de Charles-Quint la gestion des huit îles composant l’archipel maltais, à savoir Malte, Gozo, Comino, Manoel, Cominotto, Filfla et les îles de Saint-Paul, et qui font à cette époque partie du Royaume de Sicile. Le grand maître des Hospitaliers obtient le titre de Prince de Malte.
Après avoir repoussé les Ottomans en 1565, les Hospitaliers retrouvent leur puissance et sont à nouveau considérés comme les protecteurs du monde chrétien. L’Ordre s’implante définitivement à Malte et fonde la ville de La Valette, actuelle capitale de la République de Malte. Les Hospitaliers reprennent non seulement la guerre de course mais s’enrichissent également grâce au commerce des esclaves et à la colonisation de plusieurs îles des Caraïbes.
Le pouvoir des chevaliers de Malte et des Hospitaliers diminue progressivement au 18ème siècle notamment en raison de conflits avec le roi de France et de révoltes du peuple maltais. De plus, les grands maîtres réfractaires aux changements gèrent l’Ordre de manière archaïque ce qui le fragilise et surtout vide les caisses.
C’est alors qu’éclate la Révolution ce qui entraîne la nationalisation des biens des Hospitaliers localisés en France. De plus, Napoléon Bonaparte en route pour l’Égypte se voit restreindre l’accès au port de La Valette par le grand maître Ferdinand Hompesch. Le général qui n’admet pas cette décision s’empare de Malte au nom de la République française en juin 1798 tandis que le grand maître ainsi qu’une poignées d’Hospitaliers sont envoyés à Trieste.
Il s’ensuit une période chaotique pour l’Ordre qui s’est réfugié en Sicile avant de s’installer à Rome en 1834 tandis qu’une partie des chevaliers ont préféré se mettre à la disposition de l’empereur de Russie, Paul 1er ce qui marque l’éclatement des Hospitaliers.
A l’heure actuelle, l’Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte poursuit sa mission humanitaire et intervient plus particulièrement dans la lutte contre la pauvreté et la maladie notamment lors des grandes catastrophes naturelles et des guerres.
Villedieu-les-Poêles
Revenons au 9ème siècle, lorsque les Vikings effectuent des raids en terre franque et profitent de leurs compétences en navigation pour remonter les fleuves jusqu’aux pieds des villes. C’est ainsi que Paris est assiégée à plusieurs reprises. Charles III le Gros, roi franc, se voit contraint de négocier la libération de la ville en échange d’une rançon et d’une autorisation accordée aux Vikings de traverser le royaume pour attaquer la Burgondie. Cette décision considérée comme humiliante par la noblesse entraîne la destitution du roi et le partage définitif de ses terres entre la Francie occidentale confiée au comte Eudes et la Francie orientale, futur empire germanique.
Eudes désigne cependant Charles III le Simple appartenant à la dynastie carolingienne comme son successeur. C’est lui qui signe le « Traité de Saint-Clair-sur-Epte » avec le chef viking Rollon, marquant ainsi la naissance du futur Duché de Normandie.
Plus d’un siècle plus tard, Guillaume-le-Bâtard, descendant de Rollon, devient duc de Normandie suite au décès de son père, Robert 1er le Magnifique. Or, Guillaume n’est âgé que de huit ans et est élevé à la cour du roi de France. Cette situation engendre une série de complots et de conflits, chaque famille issue de la noblesse normande tentant de prendre le pouvoir.
Devenu adulte, Guillaume, futur Guillaume-le-Conquérant, reprend les rênes de son duché avec l’aide de Henri 1er de France. Cependant, le pouvoir de Guillaume encore renforcé par son mariage avec Mathilde de Flandre représente une menace pour le royaume. Henri II tente de s’emparer de la Normandie mais en vain.
Lorsque Harold se proclame roi d’Angleterre suite au décès d’Édouard le Confesseur, Guillaume s’allie avec Harald de Norvège pour conquérir une couronne qu’il estime être son dû. La conquête de l’Angleterre se solde en 1066 à Hastings par la victoire de Guillaume qui est dorénavant duc de Normandie et Roi d’Angleterre.
Les choses se compliquent à la mort de Guillaume-le-Conquérant en 1087. Il lègue le trône d’Angleterre à Guillaume-le-Roux, le duché de Normandie à Robert Courteheuse tandis que le plus jeune de ses fils, Henri Beauclerc reçoit une somme d’argent qu’il échange contre le Cotentin et l’Avranchin.
Les frères aînés se livrent alors une bataille en règle, tous deux voulant devenir à la fois souverain d’Angleterre et duc de Normandie. Ils arrivent cependant à un accord et Robert participe à la première croisade en Terre Sainte. En son absence, Guillaume II décède. Sans plus attendre, Henri Beauclerc s’empare de la couronne laissée vacante au grand dam de Robert qui doit renoncer au trône et se contenter du duché de Normandie et du paiement d’une rente annuelle. Cinq ans plus tard, Henri 1er d’Angleterre envahit le duché et fait emprisonner son frère. Il se proclame duc de Normandie en 1106 et jette ainsi les bases du futur empire des Plantagenêt.
La Commanderie de Villedieu lès Saultchevreuil
C’est Henri 1er Beauclerc qui donne une douzaine d’hectares de terre aux chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, futurs chevaliers de Malte, aux alentours de 1126, en récompense de leur dévouement envers les pèlerins et les croisés en route vers la Terre Sainte.
Villa Dei devient ainsi la première commanderie hospitalière installée en Europe de l’Ouest sous le nom de Villedieu lès Saultchevreuil. Les Hospitaliers construisent les bâtiments traditionnels constituant leurs hôpitaux, à savoir un logis seigneurial, une église, un moulin et des fours banaux (les villageois sont dans l’obligation d’utiliser ces installations payantes mais en échange, les commandeurs ou seigneurs doivent les entretenir).
Aujourd’hui encore, Villedieu-les-Poêles rend hommage aux Hospitaliers en organisant tous les quatre ans « Le Grand Sacre » en présence des chevaliers de Malte.
Villedieu bénéficie pleinement des droits et privilèges accordés aux membres de l’Ordre et notamment de l’exemption des impôts royaux. La cité en profite pour développer le commerce notamment grâce à la tenue d’un important marché.
Ce sont également les chevaliers de Malte qui vont permettre aux habitants de Villedieu de se faire connaître grâce à leur artisanat. Ils amènent en effet avec eux les techniques et le savoir-faire permettant le travail du cuivre.
Très vite, des ateliers ouvrent leurs portes dans la petite ville qui retentit des coups donnés pour façonner chaudrons et poêles. Ce vacarme est à l’origine du surnom de « Sourdins » donnés aux Théopolitains, véritable nom des habitants de Villedieu devenue à juste titre « Villedieu-les-Poêles ». Sa renommée dépasse rapidement les frontières et les « poesliers » de Villedieu sont reconnus pour fabriquer notamment les poêles à bouillie, les casseroles mais également de la dinanderie d’une grande finesse.
Cet artisanat souffre cependant de l’apparition de nouveaux alliages au 19ème siècle. Il reste cependant toujours vivant à Villedieu et chaque commerce présente fièrement ses productions.
La dentelle et la fonderie
La dinanderie et la poêlerie ne sont pas les seuls artisanats qui font la renommée de la ville.
En effet, au 18ème siècle, les femmes et jeunes filles de la cité fabriquent une délicate dentelle aux fusains reproduisant principalement des motifs floraux. Afin de perpétuer cet art, une école de la dentelle a ouvert ses portes en 2001.
Site web Ecole de la dentelle : http://www.villedieu-les-poeles.fr/ecole-dentelle.htm
Enfin, Villedieu-les-Poêles s’enorgueillit de son long passé de fondeurs de cloches qui remonte au Moyen-Âge lorsque des fondeurs originaires de Lorraine s’installent dans la cité.
Aujourd’hui encore, la Fonderie Cornille Havard créée en 1865 perpétue cette tradition et produit approximativement 100 cloches par an mais également des bas-reliefs et des statues en bronze.
La visite
Villedieu-les-Poêles fière d’être labellisée « Ville et Métiers d’Art » propose à ses visiteurs de découvrir les différents artisanats qui ont fait sa renommée.
L’Atelier Cornille Havard
L’Atelier Cornille Havard ouvre ses portes au public :
- du mardi au samedi de février à mi-juillet et de septembre à mi-novembre :
de 10 hr à 12hr30 et de 14hr à 17hr30 - tous les jours de mi-juillet à fin août :
de 9hr30 à 18hr30 - Il est possible de réserver des visites de groupe toute l’année sur réservation.
C’est en compagnie d’un guide (français, anglais et allemand) et dans un cadre inchangé depuis le 19ème siècle que les visiteurs découvrent les différentes étapes de la fabrication des cloches.
Des visites sur-mesure sont proposées aux personnes à mobilité réduite ou souffrant d’une déficience visuelle ou mentale.
Atelier Cornille-Havard
10 rue du Pont Chignon
50800 Villedieu-les-Poêles
Tel : 02 33 61 00 56
Mail : [email protected]
Site web : http://www.cornille-havard.fr
Le Musée de la Poeslerie et la Maison de la Dentellière
Le Musée de la Poeslerie et la Maison de la Dentellière se sont installés dans une cour-atelier typique de Villedieu-les-Poêles.
D’un côté, les visiteurs découvrent les différentes étapes permettant aux artisans de transformer les plaques de cuivre en objets usuels ou artistiques, anciens ou contemporains. De l’autre, ils peuvent admirer la finesse des dentelles fabriquées à Villedieu mais également dans d’autres régions. Des démonstrations de fabrication de dentelle aux fuseaux ainsi que des expositions temporaires sont proposées au public.
Le musée de la Poeslerie et la maison de la Dentellière ouvrent leurs portes :
- du lundi au samedi, de 10hr à 12hr30 et de 14 à 18hr d’avril à juin et en septembre
- du lundi au samedi de 10 à 18 hr et le dimanche de 14 à 18hr en juillet et en août
- les jours fériés de 14 à 18hr (excepté le 1er mai)
La visite est libre mais des guides sont présents afin de répondre aux éventuelles questions. Il est également possible de réserver des visites guidées pour les groupes de minimum 15 personnes.
La visite dure approximativement 1 heure.
Musée de la Poeslerie et Maison de la Dentellière
25 rue du Général Hard – Cour du Foyer
50800 Villedieu-les-Poêles
Tel : 02 33 69 33 44
Mail : [email protected]
Site web : http://www.cornille-havard.fr
Atelier du cuivre
Non loin du musée, découvrez un atelier du cuivre en activité depuis 1850. Vous y découvrirez les différents métiers liés au travail du cuivre et à la dinanderie ainsi qu’un petit film explicatif de 15 minutes permettant de mieux comprendre les techniques utilisées autrefois et actuellement.
L’atelier est ouvert au public toute l’année et se visite en compagnie d’un guide :
- du lundi au samedi de 10hr à 11hr et de 14hr à 15hr30
La boutique est ouverte :
- du lundi au vendredi de 9hr à 12hr et de 13hr30 à 17hr30
- le samedi de 9hr à 12hr et de 14hr à 17hr
L’atelier du cuivre
54 rue du Général Huard
50800 Villedieu-les-Poêles
Tel : 02 33 51 31 85
Mail : [email protected]
Site web : https://laboutiqueducuivre.fr
Le musée du meuble normand
Le musée du meuble normand propose près de 150 meubles typiques des cinq départements de Normandie. Grâce à la reconstitution de deux pièces, le visiteur est plongé dans l’ambiance de maisons rurales du 18ème siècle.
La visite s’effectue sur réservation et dure approximativement 1 heure.
Musée du Meuble Normand
9 rue du Reculé
50800 Villedieu-les-Poêles
Tel : 02 33 69 33 44
Mail : [email protected]
Site web : http://www.museesvilledieu.sitew.com/#Musee_du_Meuble_Normand.B
Le Grand Sacre
Tous les quatre ans, Villedieu-les-Poêles accueille les chevaliers de l’Ordre Souverain Militaire Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte afin de rendre hommage aux Hospitaliers qui ont fait la renommée de la cité. Pendant près de cinq siècles, la ville a profité d’une indépendance vis-à-vis des rois de France et de l’Église (exception faite du Pape) et a été gérée par les Commandeurs. Elle a ainsi pu prospérer grâce au commerce, à l’accueil des pèlerins et à l’artisanat du cuivre.
Après une interruption de plus de 150 ans, entre la Révolution française et 1955, cette importante procession se déroule à nouveau tous les quatre ans, le troisième dimanche qui suit la Pentecôte. La prochaine édition aura lieu en 2020.
A cette occasion, les rues de la ville sont décorées pour accueillir les chevaliers de Malte vêtus de leurs plus beaux atours.
Renseignements :
Direction des Musées et du Patrimoine
Cour du Foyer
25 rue Général Huard
50800 Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
Tel : 02 33 69 33 44
Mail : [email protected]
Site web : http://www.villedieu-grandsacre.fr et https://www.ordredemaltefrance.org
Que manger dans la région ?
La visite de Villedieu-les-Poêles vous donne également l’occasion de découvrir quelques savoureuses spécialités de l’Avranchin:
- Le pain brié, un pain traditionnel présenté sous forme de boule ou de bâtard dont la croûte est incisée de lignes parallèles. Il possède une mie compacte due à un long pétrissage à l’aide d’une brie et une croûte épaisse et se déguste notamment avec des plateaux de fruits de mer.
- L’orphie à l’oseille ou frite au beurre à la poêle. L’orphie est un poisson d’eau de mer au corps long et fin pouvant dépasser les 60 à 70 centimètres. Il se caractérise par ses arêtes vertes et son long bec muni de petites dents acérées. Sa chair est dense et délicate.
- La soupe à l’échalote, une spécialité d’Avranches qui se savoure crémée avec quelques croûtons.