Une fête religieuse juive qui a pour signification « sort » provenant du mot sortilège, Pourim est aujourd’hui une fête joyeuse célébrée de tous en mémoire aux sorts jetés par les ennemis d’Israël. Pourim à une signification fondamentale dans l’histoire juive, commémorant la Délivrance, Pourim se distingue des autres fêtes juives par de nombreuses manifestations de réjouissances se diversifiant au fil du temps.
Pourim est prévu aux dates suivantes :
- En 2021 : du jeudi 25 février au vendredi 26 février 2021
- En 2022 : du 16 mercredi 16 mars au jeudi 17 mars 2022
- En 2023 : du lundi 06 mars au mardi 07 mars 2023
- En 2024 : du samedi 23 mars au dimanche 24 mars 2024
La reine Esther
La reine Esther est pour les kabbalistes une femme puissante. Connue pour sa beauté Esther était une fille juive élevée en Perse par son oncle nommé Mardochée. Son oncle, travaillait à l’époque dans le palais du roi d’Assuérus. Aussi populaire sous le nom de Hadassah bat Avihaïl / Edissa elle prit le nom traduit en Perse d’Esther. Le roi Assuérus, après un concours de beauté organisé sous le conseil de ses ministres, fut séduit par la jeune femme. Dès son plus jeune âge, il la conquit. La reine Vashti, jalouse, avait pourtant tout essayé pour attirer son attention, or il finit par épouser Esther et elle, cachant son origine juive, accepta. Elle devint alors l’épouse d’un roi Païen.
Dans la bible hébraïque, Pourim célèbre les événements décrits dans le Livre d’Esther. Durant le Vèmesiècle avant l’ère courante, l’histoire a été écrite par un écrivain inconnu traduit de l’hébreu au latin.
Aman
En 480 avant l’ère chrétienne, lors des prémices de l’histoire en Perse, Aman favori du roi, avait obtenu de son maître un édit qui ordonnait l’extermination de toute la nation juive. Cet Aman, parfois écrit Haman, apparaissait déjà à cette époque-ci comme étant un ennemi héréditaire du peuple juif, étant en plus orgueilleux et cruel. Selon les écrits, il était Vizir de l’Empire Perse – fonctionnaire haut placé sous le rôle de conseiller auprès de dirigeants Musulmans.
Pour des raisons quelconques, Haman fut outré de constater que l’homme nommé Mardochée, Juif issu d’une tribu, ne se prosterne pas devant lui. Les juifs ne se prosternant que devant Dieu, il en conçu une Haine contre le peuple Juif. Haman désira de ce pas exterminer cette nation. Il le fit alors souligner à son souverain (Assuérus) qui n’en vit aucun inconvénient, la date prévue pour l’extermination fut fixée au 13 Adar (Treizième jour du douzième mois d’une année).
Mardochée
L’ordre fut envoyé dans toutes les provinces alors qu’à ce moment même, l’oncle Mardochée d’Esther la convainquit de parler au Roi Assuérus au nom du peuple Juif. Alors qu’elle s’apprêta à risquer sa vie elle s’engagea dans un jeûne de trois jours rempli de prières avant de s’adresser sans autorisations à sa majesté. Le Roi l’a reçue lors d’un festin qu’il organisa par ses soins. Mais la veille, ne pouvant dormir, le roi se fit lire les annales du royaume, où on lui rappela comment Mardochée avait déjoué la conspiration contre lui, et qu’il n’avait été fait aucune récompense à cet homme. En effet Mardochée dans sa jeunesse, avait sauvé la vie du roi en ayant déjoué le complot de ses gardes contre le souverain. Le fait fut inscrit dans les annales du royaume.
Et au petit matin, il demanda à son conseiller Haman quel traitement il se devait de réserver à un homme qu’il souhaitait honorer. Haman donna son avis en croyant que le roi pensait à lui : une parade en ville sur le cheval du roi. Assuérus lui ordonna alors de faire ce qu’il avait dit pour Mardochée. Le soir, lors du festin, le roi demanda à Esther quelle était sa requête, qu’il promettait de lui accorder d’avance. Esther lui demanda la survie ainsi que celle de son peuple, que Haman avait condamné. C’est ainsi qu’Assuérus publia un nouvel édit pour annuler celui de Haman, qui fut pendu sur la potence qu’il avait lui-même dressée pour Mardochée. Les Juifs massacrèrent leurs ennemis avec la permission du Roi.
La vérité éclate
Esther est ainsi vue comme un instrument de la volonté de Dieu pour empêcher la destruction du peuple juif, les protéger et leur assurer la paix. La nation juive étant restée intacte au soin du bon hasard, la fête représente tout à fait l’œuvre qui semble être à première vue celle d’un parfait assemblement des faits de l’histoire or on remarque que les choses sont bien faites ; le Roi découvrit le vrai visage de Haman ainsi que la grandeur d’âme de Mardochée.
Aujourd’hui dans la tradition juive, Haman est perçu comme l’archétype du mal et de l’antisémitisme et Pourim, célèbre en quelque sorte la mort de ce dernier ainsi que la mémoire d’Esther. Cette fête marque bien la joie de la délivrance des juifs car sans la défaite de Haman, peut-être ne serait-il pas encore là aujourd’hui.
Que mange-t-on?
On fête généralement Pourim entre le mois de février et le mois de mars – ayant lieu le 13 Adar.
Traditionnellement, pour la « fête des sorts » le peuple juif en Israël organise des carnavals, c’est un jour de repos et de grande fête à la fois. Particulièrement joyeuse, durant cette fête petits et grands se déguisent et s’offrent des cadeaux, des pâtisseries, des beignets et pleins de gâteries et offrandes. Une des pâtisseries expressément populaire pour cette fête est le oznei Haman : les oreilles de Haman. En Afrique du Nord les « Montecaos » sont chéris lors de cette journée. Durant deux jours et une nuit les Israéliens ne cessent de danser, chanter et rigoler en famille et entre amis, car étant une fête joyeuse la communauté juive en profite pour s’amuser. Nombreux sont les rites de réjouissances chez tous les juifs du monde entier en ce jour.
Les juifs de France, eux, ont pour habitude de se rejoindre dans les synagogues afin de fêter joyeusement et chaleureusement Pourim. Les ashkénazes sont entre eux et rien ne peut les empêcher de s’animer la journée et toute la nuit. Les Français juifs se déguisent également, car dans le temps, se déguiser c’est cacher sa vraie nature, mettre un masque et ne pas montrer qui l’on est réellement pour tromper son adversaire, comme le font parfois les gens pour le nouvel an ou autres célébrations.
Lecture de la bible
Ensuite, le jour du Pourim on écoute la lecture publique de la méguila d’Esther / le rouleau d’Esther à la synagogue au moment du premier matin de Pourim, et le lendemain soir au coucher du soleil. Le livre d’Esther a pour sujet l’histoire de la juive dont il porte le nom.
En symbole de solidarité, on n’envoie pas seulement des gâteries aux proches mais également aux pauvres en difficultés car c’est une mitsva. De plus, faire un don aux œuvres caritatives est un hommage au demi-shéquel que l’on envoyait à l’époque pour le Temple. Dans la culture juive, donner à ses proches également est une mitzva si l’on peut se le permettre.
Le festin d’Esther est très connu, en son image un banquet est préparé après un jour de jeûne et de repentir. Le jeûne est diume, il s’adresse à tous mais sont épargnés les plus faibles. Il faut rappeler qu’Esther fit un appel au peuple, elle lui ordonna l’observation d’une journée de privation lorsqu’elle jeûna durant trois jours. Le festin s’est bien fait attendre, avec du bon vin, de la viande et du pain azyme, c’est un grand repas de fête qui est préparé pour la fin de Pourim. Plein de convivialité et de chaleur dans les cœurs, les familles sont ravies de festoyer dans toutes les communautés juives du monde.
Par la suite, bon nombre d’artistes se sont inspirés de l’histoire d’Esther. Des représentations à n’en plus finir sont exposées un peu partout dans le monde, au musée du Louvre, à Varsovie et même jusqu’en Biélorussie on retrouve des peintures et fresques représentant Esther exerçant diverses activités.
Quel est le sens de la fête juive de Pourim ?
Le mot Pourim vient du terme accadien « pour » qui signifie « tiré au sort ». Pourim fait référence aux dés qui ont été lancés par Aman afin de fixer la date à laquelle quel aurait lieu le massacre des juifs. Le livre d'Esther raconte de quelle façon ce jour choisi pour l'extermination du peuple juif est finalement devenu celui du massacre des ennemis d'Israël.
Qu'est-ce que Pourim ?
Pourim est une fête qui fait partie du calendrier liturgique de la religion juive. Elle se célèbre chaque année le 14 Adar (février ou mars). La veille de Pourim, les croyants pratique un jeûne qui rappelle celui respecté par Esther avant son intervention auprès du roi Assuérus pour obtenir le salut du peuple juif précède le Pourim. Le jour-même de la fête de Pourim, aux offices religieux qui ont lieu le matin et le soir, le rouleau d'Esther est lu. Pourim se déroule dans une ambiance joyeuse de carnaval. En effet, les adultes et les enfants assistent à la lecture en étant déguisés. A chaque fois que le nom d'Aman est prononcé, les fidèles ont coutume de frapper du pied et d’agiter des crécelles. Cette pratique très ancienne appelée le chahut trouve ses origines dans l'injonction d' « effacer la mémoire d'Amaleq » (Dt 25, 19) dont on dit qu'il était l'ancêtre d'Aman (Est 3,1). Les enfants reçoivent également des cadeaux le jour de la fête de Pourim.
Pourquoi les juifs se déguisent-ils à Pourim ?
En se déguisant, donc en s'habillant comme quelqu’un autre afin de ne pas pouvoir être reconnu permet de commémorer l'échange des sorts du juif Mardochée et d'Aman. L’ensemble des ennemis d'Israël attendaient alors l'exécution du juif Mardochée. C'est cependant Aman qui finira sur la potence. Le déguisement ainsi que le vin qu’il est recommandé de boire alors en grande quantité permettent de célébrer le vrai juste qui se cache derrière les apparences.