Nombreuses sont les fêtes juives inconnues d’un certain public en France. Malgré la communauté juive y résidant, ces derniers sont très discrets et les synagogues souvent cachées. Or, les célébrations et les commémorations occupent dans le judaïsme 150 jours de l’année.
Sim’hat Torah est une fête religieuse juive, d’origine rabbinique c’est-à-dire que les rabbins ont choisi de fixer un temps pour la célébration d’un miracle particulier ou pour une occasion de se réjouir devant Dieu, actes qui n’est pas mentionné dans le manuscrit Toraïque. Le jour précédant est connu sous le nom de Chémini ‘Atséret, c’est également un moment de joyeuse fête mais sans les bénédictions.
Quand fête-t-on Sim’hat torah ?
Sim’hat Torah à lieu en terre d’Israël le 22 du mois Tishri, les ashkénazes eux le fête le 23 sur le calendrier hébraïque. Cette période correspond à la mi-octobre sur le calendrier grégorien. Elle annonce le début de la saison des pluies, et se trouve à la suite de souccot (fête juive), soit huit jours après.
Les dates du Sim’hat torah :
- En 2019, le Sim’hat torah est fêtée du lundi 21 au mardi 22 octobre
- En 2020, le Sim’hat torah aura lieu du samedi 10 au dimanche 11 octobre
Quelle est l’origine du Sim’hat torah ?
Littéralement, Sim’hat Torah se traduit par « la joie de la torah ». Il faut savoir dans un premier temps que la Torah représente la base fondamentale du Judaïsme. Plus que cinq manuscrits que Moïse a été chercher sur le mont Sinaï l’un après l’autre, la Torah est l’enseignement de la vie des religieux. (Selon les recherches modernes, Moïse n’aurait pas la seule attribution à l’écriture des livres ; ils auraient été composés à l’époque de l’exil à Babylone par plusieurs rédacteurs). Tout espoir, toute bénédiction, tous les aspects de la vie sont au fondement de cette bible.
Les traditions et rites différents proviennent des intitulés ainsi que tous les détails précisément inscrits dans la Torah. La Tora c’est la loi, et elle prend beaucoup de place dans la vie d’un juif orthodoxe. Apprendre, enseigner, vivre, tout se fait avec la Torah. Les jeunes et adultes apprennent d’autant plus à vivre en société et en communauté, dans le respect et le pardon que de savoir qu’est ce qui est bon à faire pour sois même, sa propre vie, quelle est sa destinée.
Mais le pentateuque (édition des cinq livres de la bible) est encore plus que cela. Faisant partie de la vie d’une grande majorité de juifs, la Torah doit avoir été comprise, apprise. Mieux vaut être méticuleux plutôt qu’intellectuel pour étudier la Torah, car de nombreux détails faisant la différence doivent être parfois détectés, la bible hébraïque peut, à défaut de ne la lire qu’en diagonale, être incomprise. De hautes études doivent être entreprises, la Torah contient des passages concernant les révélations divines, les traditions relatives à Dieu que chacun se doit de respecter à la lettre, c’est la raison d’être de l’homme juif. L’importance de cette bible primitive se dévoile être plus grande que n’importe quel sacrifice. Hormis les sacrifices du Temple qui sont équivalents. La sagesse – juive notamment – y est représentée, l’homme, ne serait capable de vivre avec la seule foi. Il lui faut un appui de confiance, un guide, quelque chose qui va mener le chemin de son destin et le guider vers ce qu’il aime. Ainsi un homme peut dire qu’il a la foi ; après avoir étudié la bible. C’est ainsi que l’on se protège du mal. La torah prévoit la destruction et anticipe le monde et les lois naturelles. En d’autres mots, il y a des mots sur la création de l’homme, son existence, sa provenance, sans cela le monde retournerait au chaos, la Torah prévoit l’harmonie et la loi de l’univers. Si importante, il n’y aurait presque aucun mot capable de décrire la prospérité de la Torah.
La Torah contient également toutes les célébrations que le peuple Israélite doit commémorer en l’honneur de Dieu. Les principales fêtes Israéliennes comme Yom kippour le jour de l’expiation ou du grand pardon, Soukkot la fête des cabanes, des versets concernant le pèlerinage, le jour de l’indépendance, la sortie d’Egypte, Pessah la Pâques juive, Hanouka la fête des lumière, Chabbat, Pourim, les ordonnances concernant la réalisation de bar mitsva et encore bien d’autres jours de pénitences apparaissent. Tous les commandements de la bible et la confession juive sont fondamentalement mis en avant par le prophète dans la Torah.
Que signifie la Joie, selon la Torah ?
Il y a le bonheur dans la vie de la Torah ! La joie de l’âme y est principalement promue, c’est le côté spirituel qui ressort de la véracité de la religion, il faut éviter d’être cartésien si l’on souhaite s’aventurer dans l’expérience de cet apprentissage singulier. Si l’on croit en une « chose » supérieure, une divinité, en l’univers, peu importe le nom qu’on lui apporte ; croire donne de l’espoir, l’espoir de vivre plus loin, continuer pour apprendre toujours plus. La curiosité peut être un atout, or certains rites religieux proscrivent les questions douteuses en ne promouvant qu’une seule solution d’existence. La vie est faite de différences, variances, c’est pourquoi il ne faut pas se borner vers un seul chemin, car tout est possible. Et la Torah peut le décrire si l’on veut bien le voir. C’est ça le bonheur ! Croire en soi, en la vie, agir, aimer, voyager, donner, prendre soin de son prochain, accepter qu’autrui prenne soin de soi … Toute ces choses de la vie rendent heureux. Les Israéliens pensent bien l’avoir compris.
C’est magnifique la joie fait vivre et vivre bien. C’est la seule raison pour laquelle ce jour de fête est célébré. Les juifs remercient la Torah de leur avoir fait découvert la simplicité du bonheur. Béni de tous la Torah est le produit du bien être d’une bonne partie de la population, et ceux-ci l’en gratifient amplement.
Par quel moyen le peuple de Judée fait acte de reconnaissance ?
C’est un jour chômé. Puisque se réjouir de la Torah, avec la Torah est le thème central de la fête, la commémoration se fait traditionnellement par l’allumage de bougies, les repas de fêtes du midi au soir passés en famille. Durant 24h, la joie est prépondérante chez les familles juives. On déguste les fameuses pâtisseries orientales, et des danses et des chants sont exécutés gaiement et des offrandes données. En revanche, il est interdit de faire sonner les clochettes du Sefer Torah, de sonner la trompette, taper sur la table ou même sur une bouteille. Cette fête tournée vers les autres honore l’œuvre de dieu qui a accompli par le passé des miracles somptueux. Ainsi, la volonté de chacun est mise à l’épreuve, l’accomplissement de Mitsva ainsi que de bonnes actions doivent généralement être réalisées en toute ferveur.
Lors des offices et des lectures des verset de la bible, dans les synagogues en Diaspora comme en Terre Sainte, la sainteté et la pureté se doit d’être respectée, ainsi les rabbins ont toujours un œil attentif sur le peuple, les hommes et les femmes doivent bien être séparés durant la prière. Avant chaque prière, les sages fidèles doivent se restaurer un peu et boire afin de ne pas se presser lors du Hakafot, la prière du soir. Avant cet instant il est de coutume de se rendre en lieu de culte en dansant, et chantant folkloriquement.
« Créer c’est donner une forme à son destin »
Que fête-t-on ?
Sim’hat Torah est une fête juive d’origine rabbinique qui ne figure pas dans le Talmud. Elle permet de marquer la fin du cycle annuel de lecture de la Torah dans les synagogues, ainsi que son recommencement. C’est un jour de fête joyeuse pour les Juifs.
Quand a lieu cette fête ?
Sim’hat Torah se fête le 22 ou le 23 Tishri dans le calendrier hébraïque, ce qui correspond au mois d’octobre du calendrier grégorien. Ainsi, en 2020, elle aura lieu de la soirée du 10 octobre à celle du 11 octobre.
Qu’est-ce qu’est la Torah ?
La Torah ou Thora est le livre divin de la religion hébraïque. Selon la tradition du judaïsme, Dieu a transmis à Moïse l’enseignement divin en lui dictant ce texte sur le mont Sinaï. Cet enseignement ainsi que tous ceux qui en découlent ont ensuite été retransmis au travers des cinq livres qui composent la Torah.
Pourquoi est ce joyeux ?
Sim’hat Torah marque la fin mais aussi le recommencement immédiat du cycle annuel de la lecture du livre sacré de la religion hébraïque : la Torah. Ce jour est joyeux notamment par le fait que le cycle de lecture de la Torah commence immédiatement après la fin du précédent. Cette journée est notamment marquée par la danse au cours de laquelle les fidèles sont traditionnellement sept tours, appelés Hakafot, en élevant les rouleaux de la Torah. Cette célébration s’accompagne aussi de l’allumage de bougies la nuit venue, de repas de fête qui ont lieu aussi bien le soir que pendant la journée, et l’absence de tout travail. Alors qu’elle se déroule généralement sur deux jours, cette fête se retrouve condensée sur une période de 24 heures en Israël.