Yom Kippour

Yom Kippour - ©Richard van Liessum CC0 Creative Commons

Appelé Yom Kippour, on retrouve aussi cette fête sacrée sous le nom de « Jour du pardon ». Significative pour le peuple Israélite, Yom Kippour est la commémoration du jour où Dieu à pardonner au peuple Juif de s’être détourné de lui pour vénérer la statue d’un Veau d’Or. En effet, alors que Moïse passe beaucoup de temps au sommet de la montagne (sur le mont Sinaï), loin des Israélites car Dieu est en train de lui expliquer comment vivre, les Israélites commencent à oublier ce que Dieu a fait pour eux. De ce fait, ils se persuadent que Moïse ne va plus revenir et Aaron (personnage du livre de l’Exode) ordonne au peuple de récupérer tous les bijoux en or des femmes afin de les fondre et d’en faire un Veau d’Or, d’où l’idolâtrie envers ce veau d’or.

Les dates de Yom Kippour :

  • En 2019, Yom Kippour s’est déroulée le mercredi 9 octobre
  • En 2020, Yom Kippour aura lieu le lundi 28 septembre (début le dimanche 27 septembre en soirée)

Il faut faire téchouva !

Le jour de célébration de Yom kippour se fait toujours dix jours après Rosh Hashana (nouvelle année civile) selon le calendrier juif : en septembre ou octobre. Durant ces dix jours-ci, appelés « les dix jours de pénitences », il est recommandé de faire son possible pour rectifier les torts commis envers les autres. Car, bien que Dieu ait pardonné, il faut réparer les dégâts causés. Vigilance, prières et expiations de tous péchés sont des pratiques s’additionnant au jeûne sonnant la plus glorieuse et la plus sainte année juive. Une fête clé pour les croyants du judaïsme. Cette fête sacrée est l’une des plus respectée par le peuple juif. C’est pourquoi les juifs de tous pays, comme par exemple les juifs de France, portent à cœur la pratique de la repentance.

Également appelé Erev Yom Kippour, le jour précédant le Yom Kippour est une partie intégrante de cette fête. Plus qu’un jour destiné aux préparatifs, c’est un moment où chacun doit pardonner son prochain, manifester son amour, son amitié envers tous, quels qu’ils soient. Caractérisé comme étant une fête austère en raison de la solennité qui évoque le jugement, les familles se réunissent pour prier.

Les synagogues

Les synagogues, lieux de culte accueillant aussi bien les orthodoxes que les profanes, sont prisées de celles-ci. On y lit le livre du prophète Jonas qui illustre la compassion de Dieu envers les pécheurs. Le talithou châle de prière est porté lors de tous les offices ainsi les deux rouleaux de la Torah font le tour des présents qui les embrassent, puis sont lus les passages abordant les notions de repentance et de jeûne : thème principal de la fête religieuse.« Nous sommes semblables aux anges et nous pouvons ainsi, comme les anges, le réciter à haute voix » second verset du Chéma.
Communément, les femmes et les jeunes filles présentes à la synagogue ne récitent pas cette bénédiction avec la congrégation, car elles l’ont déjà récitée lors de l’allumage des bougies de la fête.

Déroulement de la fête

Yom Kippour commence la veille au soir. Durant 25 heures, les croyants procèdent d’un jeûne et d’une inactivité complète, demandent pardon individuellement à toute personne qu’ils auraient pu blesser.

Afin de se préparer au jeûne, les familles collationnent plusieurs petits repas durant la journée. Le gâteau au miel, une recette typique et sucrée se mange au petit déjeuner. Souvent préparé pour la Saint-Sylvestre en Israël ayant lieu le 30 septembre, moment où le Lekach (gâteau) se déguste avec des pommes sucrées et un gâteau de carottes. À midi, un repas fait à base de poisson est souvent proposé. Le repas qui précède le fameux jeûne contient des aliments qui coupent facilement la soif et l’appétit. Davantage en raison du fait que selon la Torah, c’est une Mitsva(obligation) de boire et multiplier les repas lors de la veille de Yom Kippour (le raisin coupe la soif, le riz assouvit l’appétit). Des plats faciles à digérer sont d’autant plus recommandés afin de rester léger lors des prières. Il faudra cesser de manger et boire alors qu’il fait encore jour. C’est un commandement de la Torahde faire rentrer la fête avant son heure véritable. En ce jour, ne sont autorisés ni aliment, ni boisson, mais on est honoré l’instant en se vêtissant de beaux habits. On recouvrira la table d’une jolie nappe, comme pour Chabbath, et on posera dessus des livres de Torah. Certains Achkénazesrevêtissent un habit blanc appelé Kittel.

Pendant 48 heures, en Israël, c’est tout le pays qui vit au ralentit. Trafic aérien et transport en commun sont interrompus, ainsi que les émissions audio-visuels. À cette occasion l’armée Israélienne interdit toute entrée dans le pays aux Palestiniens (sauf exception faite pour toute urgence humanitaire ou traitement médicale). Ces fermetures sont monnaies courantes pour Israël, à chaque fêtes religieuses les frontières restes fermées par mesure de sécurité.

De plus, lors de ces 48 heures, il faut s’abstenir de se laver ou encore d’avoir des relations sexuelles ainsi que pratiquer toute autre activité récréative. Il ne faut pas non plus porter des chaussures en cuir ni utiliser de crème ou de lotion et l’électricité doit être coupée. Il est également de coutume de ne pas porter de bijoux en or à Yom Kippour, car l’or évoque le péché du Veau d’or. Tout cela vient d’une comparaison symbolique avec les anges, et selon la tradition, les anges n’auraient aucune nécessitée matérielle. Ainsi, de par cette affligeance est manifestée la profondeur des regrets dues aux fautes passées.

Tous les adultes – y compris les femmes enceintes et celles qui allaitent – jeûnent en ce jour. Les enfants en bonne santé doivent être éduqués à jeûner pour une courte période, à partir de l’âge de neuf ans. On ne leur servira pas à manger après le coucher du soleil la veille de Yom Kippour, et leur petit-déjeuner sera servi un peu plus tard que d’habitude.

Quelques instants avant le coucher du soleil, alors que la fin de Yom Kippour approche, le shofar(corne de bélier qui rappelle l’animal sacrifié par Abraham à la place de son fils Isaac) est alors sonné : un long son de triomphe, marquant la fin de la journée sainte. Chacun s’en retourne alors chez soi purifié et rempli de bonnes résolutions. Exténués et affamés, un grand nombre d’entre eux choisissent alors de fêter en un grand repas familial et d’autres préfèrent ne pas mettre un terme à une journée de repentance et de faim.

Les fêtes dans les différentes communautés juives

Selon les pays, la communauté Ashkénazes décide d’abolir le jeûne avec des assortiments typiquement disparates.

Les Juifs Séfarades

préparent la Harira.C’est une soupe marocaine qui comprend habituellement des pois chiches, des lentilles, du riz ou des nouilles, de l’œuf, des tomates et une variété d’autres légumes – et aussi parfois de la viande. Étant un plat interconfessionnel : les Juifs marocains le préparent pour Yom Kippour et les musulmans pour le Ramadan.

Les Juifs Italiens

préparent un plat de poisson cuisiné avec du miel, des raisins et des pignons, qui porte le nom approprié de Pesce al ‘Ebraica (Poisson préparé façon juive). Il est présent sur les tables durant les grandes fêtes.

Les Juifs Grecs

préparent également toute une gamme de plats lors de Yom Kippour, mais l’un d’entre eux qui s’avère particulièrement utile pour remplir les estomacs vides est l’Avgolemono, une soupe à l’œuf et au citron.

Les Juifs Iraniens

sont friands d’une boisson, à la fin de Yom Kippour, qui s’appelle Faloodehseebet qui mélange des pommes râpées et de l’eau de rose. C’est une boisson rafraîchissante, qui étanche la soif et qui calme la faim. Cette recette peut s’accompagner d’alcool pour transformer la boisson en cocktail festif.

Les Juifs du Yémen

confectionnent des pains qui cuisent très lentement, comme le Fachnoonet le Melawach, qui sont un mets traditionnel pour les familles juives yéménites lors des fêtes. Une variété particulièrement populaire de cette recette lors de Yom Kippour est la Kubana, un pain riche au beurre qui peut être préparé en parts individuelles.

Les Juifs Bulgares

adorent la Pepitada, boisson prisée pour Yom Kippour, faite à base de lait fabriqué à partir des graines de toutes les espèces de melon possibles, souvent mélangés avec de la vanille. Cette boisson constitue un élixir de rupture du jeûne apaisant et consistant.
Pour souhaiter Yom Kippour à un proche de confession juive, il suffit tout simplement de dire Bon Kippour !

Quelle est la signification de yom kippour ?

Yom Kippour est un terme hébreu qui signifie « le jour des propitiations ». Cette journée est aussi appelée le Jour du Grand Pardon. C’est le jour d'expiation des péchés et du Veau d'or. Cette fête juive est considérée comme la plus sainte de l'année juive.

Pourquoi est-ce la journée la plus solennelle de l’année juive ?

Yom Kippour est considéré comme étant la journée la plus sainte de l’année juive car c’est le jour pendant lequel les croyants se retrouvent le plus proches de Dieu et de la quintessence de leurs âmes. En effet, Yom Kippour est « le Jour d’Expiation » qui permet aux juifs de se purifier des fautes commises et d’être ainsi purifiés devant Dieu.

Quand fête-t-on yom kippour ?

Yom Kippour se déroule le 10 Tichri du calendrier hébraïque. Ainsi, en 2020, il commencera le dimanche 27 septembre juste avant le coucher du soleil pour se terminer à la tombée de la nuit le lundi 28 septembre. Yom Kippour a lieu peu de temps après Roch Hachana qui est le Nouvel An juif qui se déroule quant à lieu les 1 et 2 Tichri.

Pourquoi fête-t-on kippour ?

Les juifs fêtent Yom Kippour dans le but de se purifier de toutes les fautes qu’ils ont pu commettre tout au long de l’année qui vient de s’écouler. Ce terme hébreu signifie en effet « le jour des propitiations. On l’appelle plus communément le Jour du Grand Pardon. Les croyants se retrouvent alors purifiés devant Dieu. Cette journée, la plus solennelle de l’année juive, permet aux fidèles de se retrouver alors au plus proches de Dieu.