Le Lundi de la Pentecôte est sur une date mobile fixée par le Comput au septième dimanche, soit le cinquantième jour après le de jour de Pâques. Les premières traces de sa célébration remontent au IVe siècle, dans l’Ancien Testament. C’est une fête religieuse judéo-chrétienne instaurée en l’honneur des cent-vingt apôtres de Jésus réunis au sein du Cénacle de Jérusalem et la visite du Saint-Esprit, le troisième élément de la Trinité, sur Marie. En France, elle est suivie par le Lundi de Pentecôte. Elle entre dans les onze plus importantes fêtes religieuses.
Le calendrier des fêtes religieuses en France
La Pentecôte fait partie du calendrier liturgique qui rassemble les fêtes chrétiennes présentes dans notre culture, nos traditions et nos comportements sociaux. Elle marque, selon le concile Vatican II, la venue du Consolateur, célébré par l’Eucharistie lors des messes, comme l’enseigne le catéchisme. Des processions solennelles sont formées en son honneur, des homélies et des prédications sont prononcées lors de la Solennité (qui clôture le cinquantième jour après le jour de Pâques) et la messe du Lundi de Pentecôte. Elle fait partie des fêtes religieuses reconnues par les Protestants (branches luthérienne et calviniste) et a donné lieu à une mouvance protestante évangélique : le pentecôtisme. La branche luthérienne fixe la naissance de son Église à cette date. Elle se célèbre cinquante jours, soit sept semaines, après le Dimanche de Pâques, au moment du solstice d’été, et est suivie dix jours après par la Fête Dieu. À l’instar des Rameaux, il n’y a pas de commémoration de la résurrection de Jésus le Dimanche de Pentecôte.
Notre calendrier est émaillé de fêtes juives et chrétiennes qui tirent leurs origines dans notre culture religieuse. Selon le Catéchisme de l’Église catholique, ces fêtes célèbrent pour la majorité la vie de Jésus de Nazareth, le fils de Dieu : le jour de Noël le 25 décembre, sa naissance, L’Épiphanie qui se situe le premier dimanche de janvier, l’Annonciation le 25 mars. Le Mardi Gras, le Carême, la Semaine Sainte, le Jeudi Saint et le Dimanche des Rameaux précèdent la fête de Pâques. Le Vendredi Saint est la commémoration de la crucifixion du Christ. Il précède le dimanche de Pâques célébrant sa Résurrection. L’Ascension célèbre la montée au ciel de sa mère, l’Immaculée Conception. S’ensuivent la Pentecôte et l’Assomption, puis la Toussaint qui est aujourd’hui la fête des morts.
Les jours fériés entre culture et histoire
Jusqu’à la révolution française, la semaine entière suivant le dimanche de Pentecôte était fériée. En 1802, le Concordat n’a laissé qu’un jour pouvant être chômé : le lundi. La célébration de cette fête tombe un dimanche, jour de repos hebdomadaire dans les pays de culture religieuse chrétienne. Elle est traditionnellement suivie du Lundi de Pentecôte en tant que jour chômé dans les principaux pays d’Europe et quelques pays africains tels la Côte d’Ivoire ou le Sénégal. Il est à noter que dans des pays où la pratique religieuse est élevée, comme l’Italie ou le Portugal, les fêtes patronales n’étant pas célébrées, le Lundi de Pentecôte n’est pas un jour férié.
D’autres jours chômés sont liés aux commémorations religieuses, y compris des jours de la semaine : le Lundi de Pâques, le Jeudi de l’Ascension. À l’occasion de ce dernier, certaines entreprises permettent à leurs salariés de faire le Pont de l’Ascension. Le mois de mai cumule plusieurs jours fériés institués, d’ordre religieux ou d’origine sociale et historique, avec la fête du travail le 1er mai et l’Armistice du 8 mai 1945 qui commémore la capitulation de l’Allemagne.
Le 1er mai est un jour obligatoirement chômé et payé pour tous les salariés. La durée de travail, les horaires ou les astreintes pour les autres jours fériés sont définies, après consultation avec les délégués du personnel, par accord d’entreprise, accord collectif ou accord de branche.
À noter, l’inspection du travail légifère les droits aux jours fériés pour chaque salarié, mais la région Alsace-Moselle possède une convention différente.
Le Lundi de Pentecôte : journée de solidarité
En 2004, Jean-Pierre Raffarin a fixé le Lundi de Pentecôte comme journée de contribution de solidarité pour financer les prestations de compensation du handicap et d’aide aux personnes âgées suite à la canicule meurtrière de l’été 2003. C’est donc un jour férié devenu jour travaillé non rémunéré (le 10 juin en 2019, le lundi 1er juin en 2020). En 2017, la journée de solidarité a rapporté 2,37 milliards d’euros à la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie). Cette somme est allouée aux personnes âgées pour 60% de son montant (financement des établissements, aide à la personne, etc.), et les 40% restants sont destinés au financement des prestations de compensation du handicap (MDPH et établissements médico-sociaux).
La convention collective de chaque entreprise décide des modalités d’application de cette journée nationale de solidarité, en faisant soit travailler les salariés un autre jour férié (sauf le 1er mai), soit en supprimant un jour de RTT, soit en prenant sur les jours de congés payés ou en faisant accomplir des heures supplémentaires dans la journée de travail, dans la limite de sept heures complémentaires fractionnées sur l’année. Cas particuliers : certains secteurs, comme les ASSMAT sous contrat avec un particulier employeur ou en Pajemploi, bénéficient d’une dérogation. Dans la fonction publique, elle peut être accomplie sous la forme d’un seul jour de travail non rémunéré. Pour les salariés à temps partiel, intérimaires et intermittents, la durée de cette journée de travail supplémentaire sera effectuée proportionnellement à leur temps de travail effectif. Cette journée de solidarité ne peut pas être décomptée du salaire mensuel des personnes absentes pour cause d’arrêt maladie ou d’accident de travail dont l’arrêt inclut le Lundi de Pentecôte.
Toutefois, le Groupe Randstad a estimé que près de 70% des travailleurs ne travaillent pas ce jour-là, décision qu’encourage la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens). Même s’ils ont le choix des dates pour contribuer à la journée de solidarité, c’est le lundi de Pentecôte qui garde les faveurs des travailleurs, et ces derniers préfèrent sacrifier un jour de RTT et garder le profit d’un week-end prolongé. De plus, beaucoup refusent de venir travailler sans être payés.
- En 2020, le lundi de Pentecôte tombera le 1er juin.
Religions et politique
Les communautés vivant en France gardent leurs pratiques religieuses, tel l’Islam de France. La fête la plus importante du culte musulman est l’Aïd el-Kebir, fête du sacrifice qui dure trois jours. À ce sujet, l’association Terra Nova proposait d’instaurer des jours chômés et payés afin d’intégrer cette date clé des fêtes musulmanes ainsi qu’une célébration incontournable des fêtes religieuses juives, le Yom Kippour ou la fête du Grand Pardon, et de remplacer ainsi les lundis fériés suivant les jours de Pâques et de Pentecôte.
Autre cas de contestation, alors que la diminution du nombre de jours fériés, du fait de la désaffection des croyances religieuses, fait écho aux questions de repos compensateur et d’heures travaillées empiétant sur les jours de repos hebdomadaire ou les jours de congés, Emmanuel Macron estime que l’instauration d’une deuxième journée de solidarité serait une piste intéressante pour pouvoir assurer, malgré l’allongement de la durée de vie, le financement des aides octroyées aux personnes âgées. Mais les grandes fêtes, païennes ou religieuses, restent de véritables institutions culturelles et traditionnelles en France. Ainsi, les vacances de Noël et du jour de l’an sont plébiscitées par plus de la moitié de la masse salariale et plus de 40% des commerces et entreprises seront fermées le 15 août, jour de l’Assomption. Même si le caractère premier d’ordre religieux n’est plus leur priorité, les français restent très attachés à leurs jours fériés et à leurs grasses matinées.
Est-ce que le lundi de la Pentecôte est férié ?
Le lundi de Pentecôte, comme toutes les fêtes relatives à la religion chrétienne, est un jour férié en France. Il commémore la descente de l’Esprit Saint sur les Apôtres du Christ ainsi que la naissance de l’Eglise.
Pourquoi le lundi de la Pentecôte ?
Le lundi de Pentecôte est une fête religieuse qui est célébrée 50 jours après le dimanche de Pâques. En effet, selon le texte religieux de la Bible, le cinquantième jour après le dimanche de Pâques et donc la résurrection du Christ, les apôtres de Jésus ont reçu l'Esprit Saint et ont ensuite pu commencer à apporter la bonne parole à travers le monde.
Comment calculer le lundi de Pentecôte ?
Le lundi de Pentecôte se situe très exactement 50 jours après le dimanche de Pâques. Rappelons ici que Pâques permet de célébrer la résurrection du Christ survenue 3 jours après sa mort.
Qu'est-ce qu'on fait à la Pentecôte ?
La fête de la Pentecôte se célèbre de façon religieuse en se rendant à l’église afin d’y entendre la messe. En effet, pour la religion chrétienne, ce jour représente celui où, 50 jours après Pâques, l’Esprit Saint est descendu sur les apôtres de Jésus. Ce jour marque dans l’histoire de la religion le début de l’évangélisation mais aussi la création de l’Eglise en tant que telle.
Est-il obligatoire de travailler le lundi de Pentecôte ?
Il n’est absolument pas obligatoire de travailler le lundi de Pentecôte. En effet, le lundi de Pentecôte, comme toutes les fêtes relatives à la religion chrétienne, est un jour férié en France. Il commémore la descente de l’Esprit Saint sur les Apôtres du Christ ainsi que la naissance de l’Eglise.