Si vous passez dans le Vaucluse et que vous êtes passionné de brocante et d’antiquités, prenez le temps de vous arrêter dans la petite ville de l’Isle-sur-la-Sorgue surnommée la « Venise Comtadine » qui vit au rythme de ses marchés et foires internationales.
La localité est devenue le paradis des chineurs dans les années 1960 mais elle recèle également de nombreux autres trésors que nous vous proposons de découvrir.
Un peu d’histoire
Antiquité
L’actuel site de l’Isle-sur-la-Sorgue est occupé par un castrum romain au début de notre ère comme en témoignent les vestiges gallo-romains découverts dans le hameau de Velorgues.
Dès cette époque, les habitants de la région profitent de leur situation le long de la Sorgue qui leur permet d’exercer différentes activités dont la pêche et l’agriculture.
La Sorgue prend sa source à la Fontaine de Vaucluse caractérisée par son exsurgence qui avec un débit de près de 700 millions de m³ par an est la plus importante d’Europe. Ce phénomène est le résultat de la récupération des eaux des monts Ventoux et de Vaucluse, de la montagne de Lure et du plateau d’Albion qui se déversent dans un vaste bassin souterrain de 1.100 km² avant de sortir en un seul point, la source de la Sorgue.
Selon les saisons, le cours d’eau s’écoule paisiblement ou de manière tumultueuse et parcourt 35 kilomètres avant de rejoindre l’Ouvèze, un affluent du Rhône.
Comme de nombreuses sources, la Fontaine de Vaucluse est un important lieu de culte durant l’Antiquité. Les Romains utilisent également les eaux jaillissantes de la source pour alimenter un aqueduc qui fournissait en eau la cité d’Avenio (actuellement Avignon).
Moyen-Âge
Au Moyen-Âge, plusieurs villages s’installent le long de la Sorgue et détournent ses eaux pour remplir les douves afin d’assurer leur protection.
C’est ainsi qu’une petite cité appelée Insula est mentionnée au 12ème siècle. Il s’agit d’un village de pêcheurs perdu au milieu des marécages à l’instar d’une « île ». Petit à petit des aménagements sont réalisés afin d’assainir la région et de nombreux canaux sont creusés autour et dans la bourgade. Aujourd’hui encore, l’eau est omniprésente dans la commune ce qui justifie pleinement son surnom de « Venise Comtadine ».
L’eau domestiquée permet au village de se développer grâce à l’implantation de petits ateliers textiles et de moulins à blé fonctionnant à l’aide de roues à aubes. De plus, les pêcheurs obtiennent le droit exclusif d’exercer leur activité de la source de la Sorgue jusqu’au Rhône, un privilège acté par le comte de Toulouse alors propriétaire de ces terres. Les eaux de la Sorgue sont généreuses et fournissent en abondance des truites, des anguilles et surtout des écrevisses.
Le Comté de Toulouse
Au début du 13ème siècle, le pape inquiet de l’importance prise par le catharisme dans le sud de la France lance la « Croisade des albigeois ». Il accuse en effet les « bons chrétiens », adeptes du monothéisme dualiste, d’être des hérétiques qu’il faut exterminer.
La croisade met rapidement le pays à feu et à sang et ce qui est à l’origine un conflit religieux devient rapidement une guerre de territoire. Simon IV de Montfort en profite notamment pour s’emparer de nombreux territoires dans le Languedoc.
De son côté, le comte Raymond de Toulouse qui a été excommunié par le pape pour avoir accueilli des « hérétiques » sur ses terres accepte de participer à la croisade afin de préserver ses biens. Simon de Montfort veut cependant s’emparer de la ville de Toulouse en 1218 mais décède durant le siège. Son fils tente en vain de poursuivre la lutte. Il doit non seulement lever le siège de Toulouse mais il perd petit à petit ses territoires du Languedoc. Il cède ses dernières possessions au roi de France, Louis VIII dit le Lion.
En 1229, le comte Raymond VII de Toulouse accepte de faire pénitence sur les marches de Notre-Dame-de-Paris et de signer le « Traité de Paris » ce qui met un terme au conflit. Il prête allégeance au roi de France, Louis IX dit Saint-Louis, qui a succédé à son père trois ans plus tôt.
Il ne conserve que la moitié de ses anciennes possessions, l’autre moitié étant partagée entre le domaine royal et le Saint-Siège.
C’est ainsi que le « marquisat de Provence » doit, en principe, être intégré aux États Pontificaux.
Le roi n’est cependant pas pressé d’octroyer cette terre au pape. De plus, la fille du comte de Toulouse, Jeanne épouse son frère Alphonse de Poitiers ce qui resserre les liens entre les deux familles. Le marquisat reste donc propriété du comte de Toulouse. Lorsque Jeanne et Alphonse décèdent sans héritier sur le chemin du retour de croisade, en 1271, il est intégré au domaine du roi de France Philippe III dit le Hardi. Celui-ci accepte finalement, avec 45 ans de retard, de le rétrocéder au pape Grégoire X, en 1274. Le marquisat de Provence devient officiellement le Comtat Venaissin.
Le Comtat Venaissin
Carpentras obtient le statut de capitale du Comtat Venaissin lorsque le pape Clément V y établit sa curie en 1313. Bien que son successeur déménage à Avignon l’année suivante, la ville se développe rapidement et est dotée de fortifications.
De plus, toute la région devient un refuge pour les Juifs qui sont chassés du royaume de France par Philippe IV dit le Bel (Édit d’Expulsion de 1306).
D’importantes communautés juives s’installent dans le Comtat afin d’échapper aux persécutions.
Les Juifs comtadins et d’Avignon vivent en sécurité même si en 1322, le pape Jean XXII tente de les expulser ce qui provoque un exode vers la Savoie. Il fait détruire un grand nombre de synagogues. Il revient sur sa décision quatre ans plus tard. Il impose cependant le port de la « rouelle jaune », un morceau de tissu cousu sur les vêtements afin de permettre l’identification des Juifs.
Si les Juifs peuvent désormais vivre en paix dans le Comtat, ils doivent néanmoins payer des taxes plus élevées et assister à des sermons ayant pour but de les convertir. Ils ne peuvent plus exercer certains métiers, employer des chrétiens, posséder des biens immobiliers et même manger à la même table que des chrétiens.
A partir du 15ème siècle, ils doivent s’installer dans des « carrières », des quartiers qui leur sont exclusivement réservés et dont les portes sont fermées à la nuit tombée.
Quatre carrières sont ainsi créées dans le Comtat, à Avignon, à Carpentras, à Cavaillon et à l’Isle-sur-la-Sorgue. Au 17ème siècle, les Juifs des autres villes doivent obligatoirement déménager dans l’une de ces cités.
Elles restent en activité jusqu’à la Révolution même si les règlements se sont adoucis au début du 18ème siècle.
Entre-temps, le Comtat reste loin des guerres de religion du 16ème siècle mais est victime de nombreuses épidémies de peste et de choléra.
C’est à l’Isle-sur-la Sorgue que le prêtre catholique originaire de Cavaillon, César de Bus, fonde en 1597 la congrégation des « Prêtres de la doctrine chrétienne » également appelés les Doctrinaires.
La Révolution
Malgré de nombreuses tentatives menées par les rois de France afin de récupérer les terres pontificales du Comtat et d’Avignon et quelques brèves occupations par l’arme royale, ces deux États restent sous l’autorité des papes jusqu’à la Révolution française de 1789.
A cette époque, la population comtadine souffre de famine en raison de mauvaises récoltes successives. Lorsque la rumeur des événements de Paris se répand dans les provinces, la « Grande Peur » s’installe dans tout le pays.
Le peuple craint en effet une contre offensive de la noblesse. De plus, pour faire face à la pénurie, les prix des denrées augmentent. Les paysans accusent les aristocrates de garder le grain pour eux voire de donner l’ordre à des brigands de détruire volontairement le blé des champs prêts à être récoltés et de piller les villages. La panique engendre des mouvements de révolte contre les châteaux mais également les abbayes.
Le mouvement gagne le Comtat Venaissin au début du mois d’août. Les paysans, petits commerçants et artisans se retournent contre les seigneurs mais également contre l’autorité pontificale et réclament la tenue d’États généraux.
A Paris, un député de la Provence demande à l’Assemblée nationale le retour du Comtat et d’Avignon à la France. Cette motion ne plaît cependant pas aux notables comtadins fidèles au pape et notamment au seigneur de Mormoiron qui parvient à rallier à sa cause les autres délégués.
En revanche, les Avignonnais sont favorables au rattachement à la France et une demande est officiellement introduite le 12 juin 1790 suite au vote de la municipalité.
Des émeutes éclatent dans le Comtat entre pro-Avignonnais et papistes et la situation dégénère rapidement.
Les différentes communautés comtadines opposées au pape et soutenues par Avignon demandent à leur tour le rattachement à la France en février 1791.
Seule la cité de Carpentras s’y oppose encore et tente de devenir un État pontifical indépendant. Elle doit cependant céder à la pression des Avignonnais qui assiègent la ville à deux reprises.
En septembre 1791, les « deux États réunis d’Avignon et du Comtat Venaissin »sont incorporés à la France. Ce décret de l’Assemblée nationale constituante française est approuvé par Louis XVI le 2 octobre.
En juin 1793, le Vaucluse devient le 83ème département de la France tandis que cinq de ses évêchés sont supprimés. Seul l’archevêché d’Avignon continue à exister.
L’isle-sur-la-Sorgue, centre européen de a brocante et des antiquaires
La région de l’Isle-sur-la-Sorgue profite d’une économie diversifiée. Si les anciennes filatures, papeteries, moulins et teintureries qui ont autrefois participé à la richesse de la cité ont aujourd’hui disparu du paysage, le tourisme les a avantageusement remplacées.
Parallèlement, l’agriculture et la pêche sont également des acteurs économiques importants. Au 19ème siècle, plus de 15.000 écrevisses étaient quotidiennement sorties des eaux de la Sorgue. Malheureusement, une épidémie a décimé la population de crustacés en 1884 ce qui a plongé une grande partie des habitants dans la pauvreté.
Mais c’est la brocante et les foires aux antiquités qui font la renommée de la petite ville vauclusienne. Une première foire se tient en 1966 sur l’initiative de René Ligier et Albert Gassier, deux antiquaires de la ville.
Depuis, cette activité n’a jamais cessé de prendre de l’ampleur et la petite commune compte en permanence 300 antiquaires regroupés dans des « villages », des maisons ou des associations.
La ville regorge également de galeries d’art, d’ateliers d’artistes et artisans et de musées. Chaque année, plusieurs foires et brocantes sont organisées dans la commune et attirent une foule de passionnés ou de simples badauds qui découvrent le livre, l’objet, l’œuvre d’art ou le meuble de leurs rêves.
Découvrir l’isle-sur-la-sorgue
Si vous vous promenez dans les rues et le long des canaux de l’Isle-sur-la-Sorgue même en dehors des dates des foires, vous découvrirez le devantures de nombreux antiquaires. Ils sont éparpillés dans la ville ou regroupés en plusieurs lieux et notamment:
L’Île aux brocantes
L’Île aux brocantes permet aux chineurs de découvrir une quarantaine de boutiques rassemblées sous des tonnelles autour d’une place arborée. Du meuble ancien à l’objet insolite du 20ème siècle, le visiteur a l’embarras du choix. Après l’effort, le réconfort… un petit restaurant est installé sur le bord de la Sorgue et propose de savoureux plats à base de produits du terroir.
En pratique :
L’Île aux brocantes est ouverte toute l’année :
- le vendredi de 14 à 19hr
- le samedi de 9 à 19hr
- le dimanche, le lundi et les jours fériés de 10 à 19hr
L’île aux brocantes
7 avenue des 4 otages
84800 L’Isle-sur-la-Sorgue
Site web : http://www.lileauxbrocantes.com
Le Quai de la Gare
Le Quai de la Gare a ouvert ses portes dans les années 1990. Cette ancienne maison de maître a été réaménagée afin d’accueillir des antiquités proposées par 25 exposants.
Le restaurant « Le Jardin du Quai » propose une cuisine régionale dans un véritable havre de paix (fermé le mardi).
En pratique :
Le Quai de la Gare est ouvert toute l’année du vendredi au lundi de 10 à 18hr30.
Quai de la Gare
65 avenue de la Libération
84000 L’Isle-sur-la-Sorgue
Tel : 04 90 20 73 42
Le Village des Antiquaires de la Gare
Le Village des Antiquaires de la Gare est le tout premier village créé dans la commune. Il est installé dans un ancien bâtiment industriel et une centaine d’antiquaires qui ont signé une charte de qualité y exposent leur marchandise.
Les visiteurs ont accès au « Café du Village », une brasserie de style néo-industriel proposant une cuisine familiale traditionnelle.
Des chambres d’hôte décorées avec des meubles et objets « à vendre » sont à la disposition des chineurs.
En pratique :
Le village est ouvert du vendredi au lundi en basse saison et du jeudi au lundi durant l’été et les jours fériés :
- de 10 à 19hr de mars à octobre
- de 10 à 18hr de novembre à février
Le Village des Antiquaires de la Gare
2 bis rue de l’Égalité
84800 L’Isle-sur-la-Sorgue
Tel : 04 90 38 04 57
L’Hôtel Dongier Antiquités
L’Hôtel Dongier Antiquités est occupé par une trentaine d’antiquaires qui ont pris place autour d’un jardin situé dans une ancienne auberge du 17ème siècle. Meubles, œuvres d’art et bibelots du 16ème au 20ème siècles attendent les chineurs.
En pratique :
La galerie est ouverte du vendredi au lundi ainsi que les jours fériés de 10 à 19hr.
Hôtel Dongier Antiquités
15 Esplanade Robert Vasse
84800 L’Isle-sur-la-Sorgue
Tel : 04 90 21 50 24
Site web : http://www.hoteldongierantiquites.fr
Chaque dimanche de l’année, les brocanteurs sont présents sur le marché qui se tient Avenue des 4 otages.
L’Association des brocanteurs de l’Isle-sur-la-Sorgue organise également les foires de la Pentecôte et de la Toussaint. Plusieurs « déballages marchands » destinés aux professionnels de la brocante et de l’antiquité sont également proposés au cours de la saison.
ABIS
Hôtel Henri
1 cours René Char
84800 Isle-sur-la-Sorgue
Tel : 06 29 62 23 95
Mail : email@abis84.fr
Site web : http://www.abis84.fr
Bien entendu, la découverte de l’Isle-sur-la-Sorgue ne se limite pas à la brocante et aux galeries d’antiquaire.
Nous vous conseillons de visiter également :
- Les ouvrages hydrauliques du « Partage des Eaux » situés à moins de deux kilomètres du centre, à l’endroit où la Sorgue se partage en deux bras, la Sorgue de Velleron et la Sorgue d’Entraigues.
La séparation a été « fixée » à l’aide de seuils latéraux, de petits barrages permettant de maintenir la même proportion des eaux entre les deux bras depuis 1852. - La Sorgue et son réseau de canaux ont permis à la région de connaître une certaine opulence. Des moulins actionnés à l’aide roues à aubes sont mentionnés dès le 12ème siècle. Ils servaient alors à moudre le grain. D’autres activités ont petit à petit pris place sur les bords du cours d’eau et, à l’apogée du village, on comptait 62 roues qui profitaient du courant de la Sorgue pour actionner les moulins des drapiers, des teinturiers, des papetiers et des fabricants de soie. A l’heure actuelle, 15 roues à aubes sont encore à découvrir le long du parcours de la Sorgue et de ses bras.
- La Sorgue était également utilisée par les femmes qui se retrouvaient à la belle saison le long des lavoirs aménagés sur la berge afin de faire leur lessive appelée la « bugade » en provençal. Elles venaient également y puiser l’eau pour les besoins de la maison. On peut encore découvrir trois lavoirs installés sur les quais Frédéric Mistral et Jean Jaurès ainsi que dans l’Allée de Villevieille.
- Si au cours de votre promenade dans le Vaucluse, vous apercevez un long mur en pierres sèches qui serpente en un fil continu, vous êtes probablement devant la « Muraille de la peste » construite en 1720 afin de contenir l’épidémie amenée à Marseille par un bateau arrivé du Levant. Devant la propagation de la maladie qui se répand en Provence, le vice-légat du pape ordonne l’édification de ce mur reliant Monieux aux Taillades. Cette mesure n’a pas empêché les ravages de la peste à l’intérieur du Comtat qui a perdu 20% de ses habitants en cette fin du 18ème siècle.
- Le château de Saumane construit au 12ème siècle est une imposante bâtisse qui surplombe la plaine de Sorgues. Il surprend par son aspect massif et par son dédale de couloirs, ses oubliettes et autres passages secrets. C’est entre ces murs que le futur marquis de Sade, libertin notoire et pervers à la sexualité débridée, passe une partie de son enfance. Le château a été vendu en 1868 par la famille de Sade au Maire de la commune de Saumane. Depuis 2004, sa gestion est assurée par la « Communauté de Commune du Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse ».
Une exposition permanente consacrée au Marquis de Sade est installée dans le château.
En pratique :
Le château de Saumane se visite en compagnie d’un guide
Il est ouvert de juin à la mi-septembre :
- les dimanches après-midi en juin
- du lundi au jeudi et les dimanches après-midi de juillet à mi-septembre.
Château de Saumane
La Montée du Château
84800 Saumane-de-Vaucluse
Site web de la commune : http://www.saumane-de-vaucluse.fr
- Le Château de Thouzon est à l’origine un monastère du 11ème siècle dépendant de l’abbaye bénédictine de Villeneuve-les-Avignon. Au fil des siècles, le bâtiment est plusieurs fois restauré par les religieux. En 1696, il est vendu à Joseph Martin, comte palatin (titre honorifique accordé à certaines familles des États Pontificaux par le pape).
Joseph Martin originaire de l’Isle est docteur en droit et archiviste de la ville d’Avignon. Il entreprend d’importantes réparations.
De nos jours, la restauration se poursuit grâce à l’ « Association pour le site de Thouzon » qui organise chaque année un chantier de jeunes bénévoles
En pratique :
- L’église est ouverte au public les 1er et 3ème dimanches de chaque mois de 14 à 17hr30
- Des visites guidées sont organisées en été
- Le chantier d’été se déroule au mois d’août et des journées de travail bénévole sont régulièrement organisées.
Site web : http://thouzon.fr
Que manger dans la région ?
La cuisine comtadine est très proche de la cuisine provençale.
On peut déguster quelques-unes de ses spécialités, notamment :
- L’oreillette, une pâtisserie à pâte aromatisée à la fleur d’oranger ou au citron, frite dans de l’huile et saupoudrée de sucre. Elle fait partie de toutes les fêtes mais est servie traditionnellement le Mardi gras
- L’origan du Comtat, une liqueur digestive à base de nombreuses plantes sauvages et additionnée de miel. Elle a permis, dit-on, de sauver la population avignonnaise du choléra en 1884.
- Le nougat blanc à base de miel de Provence, de blancs d’œuf battus en neige et de sirop de glucose. Des amandes, des pistaches ou des noisettes sont incorporées à la pâte avant qu’elle ne refroidisse. Le nougat blanc fait traditionnellement partie des 13 desserts de Noël mais se trouve toute l’année dans les confiseries.
- La bouillabaisse borgne (sans poisson), un bouillon à base d’ail et de sauge versé sur du pain rassis frotté d’ail et imbibé d’huile d’olive. On peut également ajouté des légumes et un œuf poché.
- Le tian de légumes composé de couches de différents légumes recouvertes de fromage et parfois de crème et de jaunes d’œuf battus. Il se cuit dans un plat en terre cuite au four à température douce.