Pont-Saint-Esprit, Gard - ©Rémi Avignon FlickR Creative Commons

Le mystérieux pain maudit de Pont-Saint-Esprit

Si vous passez par Pont-Saint-Esprit, une commune du département du Gard, vous tomberez sous le charme de cette petite localité se mirant dans les eaux du Rhône.
Vous admirerez le plus ancien pont enjambant le Rhône construit au 13ème siècle et emprunté autrefois par Louis XI ou encore le prieuré Saint-Pierre et la Maison des chevaliers.
Vous apprécierez certainement le calme et la douceur de vivre qui règnent dans la bourgade. Vous serez loin d’imaginer qu’il y a moins d’un siècle, Pont-Saint-Esprit a été le théâtre de faits étranges.

Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir l’affaire du pain mauditqui a fait plusieurs morts durant l’été 1951.

Un peu d’histoire

L’ergotisme ou mal des ardents

Au Moyen-Âge, il arrive régulièrement que des farines contaminées par un champignon appelé « ergot du seigle » ou, plus savamment, « claviceps purpurea », soient responsables d’épidémies d’ergotisme.

Claviceps purpurea ou Ergot de seigle – ©Auteur : Marthe et Juliette Vesque, Collection Musée François Tillequin via Paris BuiSanté

L’ergot a la mauvaise habitude de parasiter de nombreuses graminées (Pooideae) dont différentes céréales et notamment le seigle et le blé. Ce petit champignon contient des alcaloïdes qui sont responsables d’intoxications alimentaires. Pour se donner une idée des effets de l’ergot du seigle sur celui qui en consomme, il faut savoir que le LSD est en fait un dérivé de composés issus de celui-ci.

A l’époque médiévale, le champignon parasite est écrasé par les meules en même temps que les céréales qu’il a contaminé. Une fois réduit en poudre et mélangé à la farine, il est impossible à détecter.
Les effets ne se font pas attendre… les personnes intoxiquées présentent de nombreux et violents symptômes allant de la nausée aux spasmes en passant par des maux de tête et des vomissements. Mais le plus surprenant, c’est que ces convulsions et troubles gastro-intestinaux sont généralement accompagnés d’hallucinations voire de pathologies psychiatriques parfois sévères, allant de la simple nervosité à la psychose.
Parfois, l’ergotisme appelé vulgairement « mal des ardents » ou « ignis sacer(feu sacré)» adopte parfois une forme différente, plus virulente. Les malades se plaignent alors de démangeaisons et ont la sensation de brûler de l’intérieur. Les membres moins bien vascularisés se sclérosent, des ulcères apparaissent sur la peau qui se noircit, la gangrène sèche s’installe et il n’y a généralement pas d’autre solution que l’amputation. L’issue est souvent fatale.

L’ergotisme sévit principalement durant les périodes de disette, lorsque les hommes affamés deviennent moins prudents et consomment des farines même lorsqu’ils décèlent le fameux ergot parasitant les tiges des céréales. Des villages entiers consommant les miches confectionnées avec les mêmes céréales deviennent donc le théâtre de ces scènes de folie collective.
A cette époque, l’ergotisme n’est pas reconnu en qualité de maladie et, comme souvent, on parle de sorcellerie, de possessions, de diable. Les malades et leurs proches se tournent alors vers la religion pour être délivrés du mal des ardents.

Les Antonins

On prie Sainte-Geneviève, Saint-Martin mais surtout Saint-Antoine.
En effet, au 11ème siècle, il se raconte que Jocelin de Châteauneuf, fils du seigneur de la Motte-Saint-Didier, promet à son père mourant d’effectuer à sa place un pèlerinage en Terre Sainte.
Le jeune chevalier tient sa promesse et se rend à Jérusalem. Il en revient en passant par Constantinople où il obtient les faveurs de l’empereur byzantin Romain IV Diogène après lui avoir prêté main forte dans son combat contre les Turcs. En échange, il reçoit la permission de ramener les reliques de Saint-Antoine. C’est donc dans le petit village de la Motte-aux-Bois, en Isère, que les saintes reliques arrivent en 1070.
Très vite, les fidèles affluent afin de prier Saint-Antoine, connu pour guérir de nombreuses maladies dont le mal des ardents appelé dorénavant feu de Saint-Antoine. La Motte-aux-Bois devient Saint-Antoine-en-Viennois et plusieurs ordres se disputent dorénavant ce lieu de pèlerinage renommé pour ses nombreuses guérisons.
Des moines bénédictins appartenant à l’abbaye de Montmajour (Arles) y fondent un prieuré mais ils ne sont pas les seuls à vouloir aider les pèlerins mais également à profiter de cet engouement.
En effet, un jeune homme appartenant à la noblesse locale, Guérin de Valloire, qui a été guéri du feu de Saint-Antoine, ainsi que son père, Gaston de Valloire, et quelques autres seigneurs de la région décident de fonder une confrérie laïque afin d’accueillir malades et fidèles.
Gaston de Valloire devient le premier Grand Maître de la Maison de l’Aumône, en 1095. Celle-ci perd rapidement sa laïcité et devient une véritable communauté religieuse. Un hôpital voit le jour et les pèlerins bénéficient dorénavant de soins médicaux de base mais également d’opérations chirurgicales. Pour permettre aux indigents amputés de s’abriter, un second bâtiment est construit, l’ « Hôpital des démembrés ».
Les deux communautés cohabitent sans problème, les Bénédictins se chargeant des services religieux et les « Antonins » soignant les malades.
Cette entente se dégrade en 1247, lorsque le pape Innocent IV reconnaît officiellement le statut d’ordre religieux de la communauté. Les Bénédictins qui sont dorénavant minoritaires n’acceptent pas la situation et les querelles deviennent fréquentes.
Vers la fin du 13ème siècle, le pape Boniface VIII intervient et l’ancienne communauté devient «l’ordre religieux hospitalier des chanoines réguliers de Saint-Antoine-en-Viennois » directement placé sous son autorité tandis que les moines bénédictins sont priés de retourner à Montmajour. C’est ainsi que l’ordre des Antonins est fondé et prend rapidement de l’importance.
De nombreux établissements de soin gérés par l’ordre sont bâtis notamment le long des routes utilisés par les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle ou en Terre Sainte. Les Antonins ont la réputation d’être des médecins d’exception si bien que l’abbé général de l’ordre obtient de nombreux privilèges dont celui de présider les États du Dauphiné en cas d’absence de l’évêque de Grenoble.
Au 15ème siècle, plus de 350 hôpitaux disséminés en Europe sont gérés par les Antonins qui sont alors plus de 10.000. L’ordre qui a obtenu la confiance non seulement des papes mais également des souverains et de la noblesse amasse une fortune considérable.

Les guerres de religion du 16ème siècle mettent un terme à cet âge d’or lorsque les huguenots investissent la ville qui entre-temps a été rebaptisée Saint-Antoine-l’Abbaye. Ilss’emparent des richesses des chanoines mais également de leurs titres de propriété et des documents leur garantissant leurs droits. Tout est à reconstruire mais les Antonins ne se découragent pas et l’ordre renaît de ses cendres à la fin du siècle. Ce renouveau est cependant éphémère.

Paradoxalement, ce sont les progrès de la médecine qui sont à l’origine du déclin et de la disparition de l’ordre. En effet, les grandes épidémies dont les causes sont dorénavant connues se font de plus en plus rares. Les malades moins nombreux se tournent vers la médecine et non plus vers la religion ce qui diminue considérablement les dons, principales rentrées d’argent de l’abbaye.
Parallèlement, les techniques de fabrication du pain sont modifiées et le feu de Saint-Antoine n’est dorénavant plus qu’un souvenir même si la maladie réapparaît durant les périodes de famine lorsque les consommateurs se montrent moins regardant sur la qualité des farines utilisées.

L’ordre des Antonins fusionne avec l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem (ou de Malte) en 1776. L’abbaye Saint-Antoine jugée trop éloignée est confiée à des chanoinesses issues de la noblesse qui réaménagent les anciens bâtiments conventuels en logements individuels plus confortables, détruisant au passage une partie de l’édifice.
La révolution n’arrange rien et les bâtiments une nouvelle fois pillés sont vendus comme biens nationaux à un industriel qui y installe une usine.
L’abbaye est fort heureusement classée monument historique par Prosper Mérimée en 1840.
Entre-temps, l’ordre des Antonins disparaît complètement au début du 19ème siècle. A l’heure actuelle, seuls quelques monastères gérés par les Antonins maronites sont encore en fonction au Liban.

Les remèdes du mal des ardents

Revenons un moment au Moyen-Âge lorsque les Antonins sont reconnus comme des spécialistes du mal des ardents.
Si les malades espèrent surtout des miracles pouvant soulager leurs douleurs, les frères sont devenus experts en médecine et proposent des remèdes pouvant les soulager.
Tout d’abord, ils leur donnent une nourriture plus saine et surtout du pain de froment non contaminé par l’ergot du seigle.
De plus, les patients reçoivent de la viande et des abats de porc riches en vitamines. Ils sont également enduits du « baume de Saint-Antoine », fabriqué à base de graisse de cochon.
Les frères utilisent également de nombreuses herbes prescrites sous forme de potion ou de pommade. Ils mettent au point le « Saint vinage » reconnu pour être un remède miraculeux.
Ce breuvage se prépare en laissant macérer quatorze plantes aux vertus vasodilatatrices et anesthésiantes dans du vin avant d’être béni et d’être placé à côté des reliques de Saint-Antoine. De plus, les douleurs s’estompent rapidement sous l’effet de la thériaque, un mélange fabriqué par les apothicaires et contenant notamment de l’opium.
Les bienfaits de ces différentes préparations sont reconnus ce qui explique la renommée des Antonins, guérisseurs du feu sacré.

Alors que les médecins s’ingénient à combattre le fléau de l’ergot de seigle qui tente à disparaître progressivement, d’autres ont l’idée de l’utiliser dans certaines thérapies.
C’est ainsi que le botaniste et médecin allemand Adam Lonitzer est le premier à décrire l’ergot de seigle dans un ouvrage paru durant la seconde moitié du 16ème siècle. Il affirme alors que ce parasite infestant les graminées est utilisé depuis bien longtemps par les sages-femmes afin de faciliter les accouchements en provoquant des contractions de l’utérus et en diminuant les risques d’hémorragie après la naissance.

Si la toxicité de l’ergot de seigle est connue depuis bien longtemps, puisqu’une inscription relevée sur une tablette assyrienne datant du 6ème siècle avant notre ère parle d’une « pustule nuisible dans des céréales », il faut cependant attendre le 17ème siècle pour que le rapport entre celui-ci et le pain soit enfin établi.
C’est le botaniste et conseiller-médecin de Louis XIV, Denis Dodart qui signale cette relation à l’Académie royale des sciences, en 1676.
Dès lors, la récolte du seigle fait l’objet d’un contrôle plus strict et les risques diminuent en conséquence.

On parle encore de quelques épidémies d’ergotisme au 19ème siècle et au début du 20ème siècle mais elles sont rares et anecdotiques.
En 1943, un chimiste suisse travaillant pour les laboratoires Sandoz, Albert Hofmann, découvre par hasard les propriétés du LSD, un dérivé de l’ergot du seigle. Il est dans un premier temps utilisé lors des traitements de troubles psychiques. Ses effets hallucinogènes attirent cependant de nombreuses personnes aux idées contestataires et les membres des communautés hippies qui l’utilisent comme drogue. En raison des abus et des dérives menant parfois à la mort en cas d’effet retour trop violent, d’accident ou de suicide, le LSD est classé stupéfiant et est interdit à la consommation.

La nuit de l’Apocalypse à Pont-Saint-Esprit

L’ergotisme a donc complètement disparu de nos régions au début du 20ème siècle.
Et pourtant, il va refaire parler de lui de la plus étrange façon, en 1951.

Cette année-là, en plein été, la petite ville tranquille de Pont-Saint-Esprit va vivre un épisode dramatique.
Nous sommes le 16 août et les médecins de la bourgade sont surpris lorsqu’ils découvrent des dizaines de patients souffrant de troubles gastro-intestinaux. Diarrhées, nausées, vomissements, les plaintes sont toujours les mêmes. Si dans un premier temps, ils se contentent de les soulager, ils doivent vite constater que non seulement les symptômes s’aggravent dans les jours qui suivent mais qu’en plus ils s’accompagnent désormais d’hallucinations et de bouffées de chaleur.
Les médecins pensent alors à une intoxication alimentaire mais sont perplexes en raison de l’étendue de cette soudaine épidémie qui touche toutes les couches de la population, tous les âges et tous les quartiers de la ville. Même des animaux domestiques sont à leur tour intoxiqués et nombreux en meurent. Comment expliquer un tel phénomène?
La situation vire au drame lorsque plusieurs personnes meurent … au total on déplorera sept décès liés à l’étrange mal qui frappe Pont-Saint-Esprit.
En quelques jours, le village semble avoir été maudit. Des personnes prises de délire hallucinatoire vont jusqu’à se défenestrer pour échapper à des animaux ou monstres sortis de leur imagination.
Il faut interner en urgence plusieurs dizaines de personnes pour assurer leur propre sécurité et celle de leurs proches.
Au total, plus de 300 personnes sont atteintes de ce mal qui n’a pas encore été formellement identifié. Il n’y a cependant plus de doute, le seul point commun entre elles est le pain acheté dans la boulangerie Briand. Une psychose s’installe, plus personne n’ose manger de ce pain qui rend malade et on se contente de biscottes.
Après avoir atteint son paroxysme durant la nuit du 25 au 26 août surnommée par le Dr Gabbaï : « ma nuit d’apocalypse », la situation se calme petit à petit. Certains malades ne sortiront cependant pas du service psychiatrique avant plusieurs mois.

On peut lire dans les « Mémoires de l’Académie de Nîmes » :

Toute cette nuit-là, des voitures, des charrettes amenèrent à l’hôpital de Saint-Esprit des malades gémissants ou hurlants en proie à des phantasmes de violence ou de peur, quelques-uns entendent des harmonies célestes, la plupart d’entre eux voyaient des choses horribles ou étaient fous de terreur. La force des accès était telle que dans certains cas, il fallait quatorze hommes pour en maîtriser un seul. On était obligé d’attacher les malades à leur lit avec des cordes, mais les nœuds ne tenaient pas. A mesure que la nuit avançait, les médecins, les sœurs, les pompiers, les gendarmes étaient complètement débordés. Les malades se sauvaient, couraient à moitié nus et délirant dans le jardin de l’hôpital et dans les rues. A deux heures du matin, il y en avait plus de quarante.

L’enquête

Reste à déterminer les causes et le responsable de ce drame. Une enquête judiciaire est ouverte. Il semble de plus en plus certain que les Spiripontains ont été victimes d’ergotisme après avoir consommé du pain contaminé avec l’ergot du seigle.
D’autres hypothèses sont également avancées comme celle d’une intoxication à un fongicide utilisé pour la conservation des céréales, à des moisissures provenant des silos ou à un agent de blanchiment des farines. On parle même de présence de LSD dans le pain, résultat d’un test effectué par la CIA sur les habitants du village afin de déterminer l’impact de cette drogue sur une population et son éventuel emploi comme arme de guerre….. Incroyable cette histoire ? Pas tant que ça puisque les USA ont reconnu avoir utilisé, sans leur autorisation, des civils notamment européens comme cobayes durant la guerre froide …. mais ça c’est une autre histoire !

Si la présence d’ergot du seigle dans les pains vendus à Pont-Saint-esprit n’a jamais été prouvée, cette explication reste aujourd’hui la plus vraisemblable.
Mais comment est-ce possible ? Comment au beau milieu du 20ème siècle, la population d’un village français peut-être touchée par le mal des ardents qui a fait des ravages durant le Moyen-Âge ?
En colère, les habitants veulent un responsable et les esprits échauffés envisagent de nombreux scénarios parfois complètement farfelus. Le diable, les puissances étrangères, l’Église ou plus simplement les boulangers…. tout y passe mais aucun indice ne permet aux enquêteurs de trouver ne serait-ce que l’ombre d’une piste.

Or, il faut savoir qu’en 1951, la région du Gard a privilégié la culture de la vigne au détriment du blé. Il n’y a donc plus assez de farine locale pour couvrir les besoins des habitants. Il faut importer de la farine produite dans d’autres régions pour fabriquer du pain en suffisance.

Pont-Saint-Esprit comme les autres localités du Gard se ravitaillent principalement auprès des Grands moulins de Corbeil et de la minoterie de Marseille. Il n’y a donc pas à proprement parler de concurrence et ces meuneries fournissent des farines de moindre qualité à ces lointains clients d’autant plus que les prix sont fixés par l’administration.

Finalement, une arrestation a bien lieu, celle d’un meunier originaire de Saint-Martin-la-Rivière dans le Poitou, Maurice Maillet. On l’accuse d’avoir mélangé sa farine avec du seigle. Il avoue après de longs interrogatoires avoir fourni de la marchandise de mauvaise qualité provenant d’un fond de silo à Pont-Saint-Esprit et à Bagnols-sur-Cèze.
Le meunier ainsi que Guy Bruère, un boulanger qui lui a fourni de la « raclure de grenier » contaminée sont arrêtés ce qui permet d’apaiser la population. Ils ne passent cependant que deux mois en prison avant d’être libérés car il n’a pas été possible de trouver des traces du fameux ergot de seigle dans les produits incriminés. Entre-temps, Maillet et Bruère sont d’ailleurs revenus sur leurs aveux. De nouveaux experts sont nommés. Ils incriminent le fongicide Panogen qui aurait contaminé accidentellement la farine mais on ne parvient pas à déterminer quand et comment cette contamination aurait pu avoir lieu.

Le juge d’instruction en charge du dossier conclut le 11 août 1954 :

Malgré toutes les recherches effectuées, l’information n’a pu déterminer dans quelles conditions et par la faute ou la négligence de qui ce contact meurtrier a pu se produire.

Le mal qui a frappé les habitants de Pont-Saint-Esprit sous le soleil de l’été 1951 reste encore aujourd’hui mystérieux mais la justice a depuis bien longtemps clos le dossier.
Les victimes ont tenté de faire valoir leurs droits et ont même assigné le boulanger Briand qui leur avait vendu le pain. Seule la veuve d’une des victimes a été toutefois indemnisée car l’autopsie de son époux a bien révélé que ses viscères contenaient des traces de fongicide.
Les autres victimes ont obtenu un arrêt de la Cour de Cassation les autorisant à demander des expertises médicales à leurs frais … treize ans après les faits. Découragées, elles ont préféré en rester là.

L’affaire a cependant permis de supprimer le monopole du commerce des céréales et d’empêcher les minotiers de vendre des produits de mauvaise qualité aux régions non céréalières.

En 2010, le réalisateur français Bertrand Arthuys a tourné le téléfilm « Le pain du diable » retraçant cet épisode de l’histoire de Pont-Saint-Esprit. Les extérieurs ont été filmés sur les lieux mêmes de l’affaire.

Que visiter dans la région ?

Célèbre pour l’affaire du pain maudit, Pont-Saint-Esprit possède cependant de nombreux atouts touristiques et les visiteurs peuvent notamment découvrir :

  • Le plus ancien pont médiéval enjambant le Rhône. Long de près d’un kilomètre, ce pont de 26 arches construit à la fin du 13ème siècle par Alphonse de Poitiers, le frère de Louis IX dit « Saint-Louis » forme un trait d’union entre le Languedoc et la Provence. Il est classé monument historique depuis 1966.
  • L’église Saint-Saturnin de Pont-Saint-Esprit édifiée au 15ème siècle dans le style gothique tardif et le prieuré Saint-Pierre du 12ème siècle situé à un jet de pierre.
  • La Maison des chevaliers, ancienne demeure privée du 12ème siècle, abrite aujourd’hui le « Musée d’art sacré du Gard ». Cette ancienne maison appartenant aux Piolenc, une famille de négociants en blé, se situe dans le cœur historique de la ville. On peut notamment y découvrir des vêtements sacerdotaux, des objets de culte et des peintures sur le thème religieux.

Le musée ouvre gratuitement ses portes toute l’année sauf les lundis et jours fériés :

  • de 10 à 12hr et de 14 à 18hr de septembre à juin
  • de 10 à 12hr30 et de 15 à 18hr30 en juillet et en août

Musée d’art sacré du Gard
2 rue Saint-Jacques
30130 Pont-Saint-Esprit
Tel : 04 66 39 17 61
Site web : http://www.gard-provencal.com/musees/artsacre.htm

Que manger dans la région ?

Pays au riche patrimoine architectural et historique, le Gard est également connu pour ses produits du terroir :

  • les oignons doux
  • les truffes
  • l’huile d’olive
  • le safran
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