La petite venise de Versailles
Lorsque Louis XIII fait construire un modeste relais de chasse à Versailles afin de pouvoir y passer la nuit après avoir chassé dans les forêts voisines, il est certainement loin d’imaginer que son fils va transformer ce terrain marécageux en un lieu qui aujourd’hui encore émerveille ses visiteurs venus du monde entier.
En effet, le jeune Louis XIV prend goût à la chasse et se rend régulièrement sur ces terres giboyeuses qu’il affectionne de plus en plus à tel point qu’il décide de délaisser Paris et d’installer sa cour à Versailles.
Si tout le monde connaît le somptueux château de Versailles et ses jardins, il ne faut pas oublier que le domaine comptait à l’origine différents autres bâtiments.
Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir l’histoire de la « Petite Venise » et de la flottille de Versailles.
Un peu d’histoire
Nous sommes en 1664, l’immense chantier de Versailles peut commencer afin de transformer le château de Louis XIII en une résidence digne d’accueillir la cour du Roi-Soleil.
Louis XIV veut non seulement profiter de tout le confort de l’époque mais également prouver à tous la grandeur de la France, une ambition digne du souverain d’une monarchie absolue de droit divin.
C’est dans le même but que Louis XIV organise des fêtes somptueuses capables d’éblouir les courtisans et les hôtes étrangers et c’est pour accueillir tout ce beau monde que le roi fait bâtir un véritable château d’apparat, où tout est grandeur, luxe et démesure.
Pour mener à bien ce projet, il s’entoure des plus grands architectes, artistes et paysagistes de l’époque. Le Vau, Hardouin-Mansart, Le Nôtre, Le Brun … pour ne citer qu’eux participent à la création de la résidence royale, de ses jardins mais également de ses dépendances.
Les jardins de Versailles
Louis XIV attache énormément d’importance aux jardins de Versailles. C’est en ce lieu, que les grands divertissements sont offerts par le roi dès 1664, soit près de vingt ans avant l’installation de la Cour à Versailles qui devient également le siège administratif et politique du royaume.
Versailles n’obtient cependant pas le statut de capitale qui est donc conservé par Paris.
Les constructions et les aménagements intérieurs s’accélèrent. La galerie des Glaces, l’Orangerie permettant de mettre les arbres les plus délicats à l’abri pendant l’hiver, les Écuries, le Grand Commun comprenant les logements de l’armée de domestiques nécessaires pour entretenir le domaine et servir les membres de la famille royale, les courtisans et les invités de Lois XIV sortent de terre.
Lorsque Louis XIV décède en 1715, les travaux ne sont pas totalement achevés malgré les milliers d’ouvriers engagés pour la construction du château et de ses annexes. Versailles est un véritable gouffre financier mais le résultat est à la hauteur des ambitions du souverain.
L’aménagement des jardins est confié à André Le Nôtre, Contrôleur général des Bâtiments, Arts et Manufactures de France et jardinier du roi depuis 1635. Il va en faire ce chef d’œuvre qui contribue à sa réputation internationale.
Installé à Versailles en 1662, il entreprend dans un premier temps d’aménager les parterres existants avant de créer la célèbre perspective qui se prolonge et se perd dans le parc.
Le Nôtre multiplie les allées, les bosquets, les charmilles mais là où son génie va réellement se révéler c’est dans l’aménagement des pièces d’eau qui font aujourd’hui encore la renommée de Versailles.
Or, il faut savoir que le domaine n’est traversé par aucun cours d’eau et que le terrain irrégulier se compose de bois, de marécages surnommés « marais puants » et de prairies. Imaginez le travail colossal demandé pour arriver à faire de ce lieu sauvage voire malsain un jardin parfaitement structuré où il fait bon se promener et se divertir.
L’eau omniprésente
L’eau joue donc un rôle primordial dans les jardins de Versailles.
Les différents bassins, allées d’eau, cascades et fontaines sont de véritables chefs d’œuvre cassant de ci de là la rigidité des parterres tracés au cordeau.
Le Grand Canal demande à lui seul onze années de travaux mais devient très vite le décor rêvé pour les divertissements royaux. Il permet également de relier les jardins proprement dits au parc de Versailles car il est creusé dans la prolongation de l’Allée Royale.
Pour arriver à un tel résultat, il faut imaginer comment assécher les marécages et surtout comment amener assez d’eau à Versailles pour alimenter les nombreuses pièces d’eau.
C’est un Liégeois, Rennequin Sualem qui est chargé de construire la « machine de Marly » sous la direction d’un autre Liégeois, Arnold de Ville. Cette machine hydraulique s’inspire des dispositifs permettant d’évacuer les eaux d’infiltration des mines. Elle est installée à Bougival soit à 7 kilomètres de Versailles et est destinée à alimenter non seulement les jardins de Versailles mais également ceux du château de Marly, une propriété achetée par Louis XIV en 1676 dans le but d’échapper de temps en temps à la rigueur de l’étiquette versaillaise.
La machine pompe l’eau dans la Seine et cette eau est acheminée dans les propriétés du roi par un ingénieux réseau de canalisations comprenant notamment l’aqueduc de Louveciennes, un véritable exploit à cette époque.
Le Grand Canal
On imagine très bien les courtisans flânant dans les allées de Versailles dans l’espoir de se faire remarquer par le roi et, qui sait, de recevoir l’invitation tant attendue pour le suivre à Marly.On peut presque entendre les rires et les chuchotements des dames qui empruntent quelque sentier plus discret pour retrouver leurs amants dans l’intimité d’un bosquet, petit écrin de verdure délimité par des murs végétaux et fermé par une grille. Ces petits espaces magnifiquement décorés de fontaines et de statues invitent au repos … et à la galanterie.
Si Le Nôtre a multiplié les bassins, les parterres, les bosquets et les fontaines, le Grand Canal est dès l’origine l’élément central des espaces extérieurs du Château de Versailles. Louis XIV comprend très vite tout l’intérêt du canal qui joue à partir de 1669 un rôle important dans les divertissements proposés à la Cour.
Dès cette année-là, le roi souhaite y voir voguer des bateaux qui parcourent les 1.670 mètres du Grand Canal ou bifurquent en direction de la Ménagerie Royale ou du Trianon situés respectivement au sud et au nord du domaine.
Lorsque l’hiver et le froid empêchent la navigation, courtisans et courtisanes s’empressent de chausser leurs patins ou de prendre place dans des traîneaux pour s’élancer sur les eaux gelées du canal.La marine royale française
Versailles est le château de la démesure et Louis XIV va une nouvelle fois surprendre ses invités en leur présentant sa flottille qui baigne dans les eaux du Grand Canal.
Pour mieux comprendre la volonté du roi de montrer la puissance de la marine française, nous vous invitons à remonter le cours du temps.
Pendant très longtemps, les Gaulois, les Francs et enfin les Français n’ont que peu d’ambitions navales même s’il existe deux exceptions, la Bretagne et Marseille.
Si les petits royaumes, duchés et principautés d’Espagne et d’Italie deviennent très vite des thalassocraties, la France préfère poursuivre son expansion sur terre. Le pays ne possède pas de marine permanente et se contente de réquisitionner et d’armer des bâtiments civils en cas de guerre.
Lorsque le duc de Normandie Guillaume le Conquérant envahit l’Angleterre et s’empare du trône en 1066, après la bataille de Hastings, il jette les bases du futur Empire Plantagenêt.
Au 12ème siècle, les Anglais possèdent non seulement la Normandie mais également l’Aquitaine réduisant ainsi considérablement l’accès de la France à la mer ce qui explique en partie le manque d’intérêt des rois de France pour la marine.
Au 15ème siècle, les grandes nations européennes partent à la conquête des « nouveaux mondes » mais une fois de plus la France reste en retrait. Seuls les pêcheurs et quelques explorateurs s’aventurent du côté de Terre-Neuve sans que cela passionne réellement l’État.
La guerre de course
Au 16ème siècle, les guerres contre l’Espagne se déroulent non seulement sur terre mais également sur mer mais cela ne change pas la situation. Les flottes ne sont toujours que provisoires et dissoutes en temps de paix car elles représentent une charge financière trop importante.
Une alternative jugée avantageuse est la « guerre de course ». A la différence des pirates, les corsaires sont mandatés pour combattre les navires ennemis en temps de guerre. Les « lettres de course » émanant des autorités leur permettent de saisir les bateaux et leurs cargaisons. Une partie du butin est ensuite reversé à l’État.
Bien entendu, les corsaires s’attaquent plus volontiers aux navires marchands mais l’État en retire un profit sans avoir déboursé le moindre denier. De plus, ces attaques sont préjudiciables à l’ennemi car elles déstabilisent l’économie. La guerre de course ne sera abolie en France qu’en 1856, à la fin de la « guerre de Crimée ».
Tout d’abord, le pays possède deux façades maritimes et l’État serait donc obligé d’entretenir deux flottes, l’une en Méditerranée et l’autre dans l’Océan Atlantique ce qui représenterait un effort financier conséquent.
De plus, traditionnellement, la France est un pays agricole qui se suffit à lui-même et il n’est donc pas nécessaire d’aller chercher ailleurs ce que l’on possède déjà. Si les souverains souhaitent agrandir leurs territoires, ils le font par voie terrestre.
Enfin, le littoral est plein d’embûches, les profondeurs sont faibles, les courants sont forts, les bancs de sable et les écueils rocheux sont nombreux. Il est en outre difficile et onéreux de haler les grands navires jusqu’aux ports des estuaires des grands fleuves comme la Garonne, la Loire ou la Seine. Ce système est problématique voire impossible pour les bâtiments de guerre lourdement armés et nécessitant un tirant d’eau de plus de sept mètres.
Le cardinal de Richelieu
Au début du 17ème siècle, la France ne possède toujours pas de marine permanente lorsque le cardinal de Richelieu, principal ministre de Louis XIII, entame une profonde réforme de l’État.Le cardinal est en effet à l’origine de la naissance d’une monarchie absolutiste qui atteindra son apogée sous Louis XIV.
Pour y arriver, il combat les protestants, supprime des privilèges et charges des seigneurs et fait raser de nombreux châteaux-forts afin de restreindre la puissance de la noblesse.
Parallèlement, la France s’attaque aux autres puissances européennes et c’est dans ce contexte que Louis XIII déclare la guerre à l’Espagne, en 1635. Si ce conflit semble tourner à l’avantage des Espagnols dans un premier temps, le vent tourne dans les années 1640 grâce à la réorganisation et le développement de l’armée de terre mais surtout par la création d’une marine de guerre permanente. Ce projet a cependant un coût … compensé par une levée d’impôts qui provoque des révoltes parmi les classes défavorisées, principalement la paysannerie.
En 1642, le cardinal décède à l’âge de 57 ans, miné par de nombreuses maladies. Sa mort provoque des scènes de liesse populaire et son projet de créer une puissante flotte de guerre n’est plus développé.
Jean-Baptiste Colbert
Un an après la mort de Richelieu, le roi Louis XIII affaibli par des saignées, lavements et purges à répétition décède à son tour, probablement de la maladie de Crohn. Sa veuve, Anne d’Autriche devient régente avec le cardinal Mazarin qui a succédé à Richelieu à ses côtés.
Louis XIV n’a en effet que 5 ans et ne peut pas régner avant sa majorité. Malgré des moments difficiles et même deux exils, Mazarin assume sa fonction de Premier ministre jusqu’en 1661, date de sa mort. C’est lui qui, sur son lit de mort, recommande au jeune roi de nommer Jean-Baptiste Colbert au poste d’intendant des finances, au détriment de Nicolas Fouquet qui tombe en disgrâce.
L’influence de Colbert est grandissante et concerne de nombreux domaines. Il œuvre pour faire de la France une nation financièrement et économiquement indépendante. Pour y arriver, il favorise notamment la création de manufactures à qui il donne des monopoles afin de promouvoir le savoir-faire français.
Sa doctrine appelée « colbertisme » s’apparente au mercantilisme qui privilégie l’industrie, c’est à dire l’achat de matières premières à bas prix, leur transformation en France et la revente des produits finis à prix élevé.
Pour acheter les matières premières outre-mer et les importer en France, il faut des navires et c’est ainsi que l’idée de Richelieu de posséder une marine importante est reprise.
Colbert est nommé « secrétaire d’État de la marine » en 1669 tandis que le titre d’ « amiral de France » est accordé au petit Louis de Bourbon, comte de Vermandois, fils légitimé de Louis XIV et de la duchesse Louise de La Vallière.
Parallèlement, Colbert réorganise entièrement la Marine royale et son administration. Il met en place des intendances et fait construire ou développe des arsenaux dans les principaux ports français.
Les intendants secondés par des commissaires sont chargés non seulement de construire et d’entretenir les navires mais également de les armer, d’enrôler les équipages et de gérer le volet juridique et financier y compris l’adjudication des marchés.
Afin de trouver des matelots en suffisance, le service militaire en mer devient obligatoire pour tous les hommes habitant une région côtière ou fluviale. En effet, les marins préfèrent s’engager dans la marine marchande plus rentable et il est donc difficile de trouver des équipages pour la marine royale.
Les différentes intendances sont placées sous le contrôle de sept bureaux centraux situés à Versailles et fondés entre 1676 et 1687. L’administration des ports et des arsenaux est cependant confiée à des intendants terriens.
Jean-Baptiste Colbert décède en 1683 et c’est son fils, le marquis de Seignelay, qui reprend ses fonctions de secrétaire d’État de la marine et poursuit son œuvre.
C’est ainsi que malgré de nombreuses embûches, la France possède plus de 120 navires et devient la principale flotte d’Europe dans les années 1680.
Louis XIV et la mer
Louis XIV s’intéressait-il réellement à la marine ?
Le débat reste ouvert et les opinions des historiens divergent à ce sujet. En réalité, il est probable que le Roi-Soleil comme ses prédécesseurs préfèrent et de loin son armée de terre. Il ne fait que de rares visites dans les ports et s’il participe au manœuvres d’un de ses vaisseaux dans le port de Dunkerque en 1680, il ne semble pas avoir eu de réel goût pour la mer.
Cependant et même s’il n’apprécie que modérément la navigation, il est certain qu’il laisse carte blanche aux Colbert pour développer la marine royale, fortifier les ports, construire des arsenaux et des navires de guerre et réorganiser totalement l’administration et les charges des officiers et matelots.
Il est vraiment difficile de croire un seul instant que Louis XIV magnanime cède aux caprices de son ministre aussi influent soit-il.
Il est plus vraisemblable d’affirmer que le souverain a conscience de l’importance de devenir une nation maritime capable de rivaliser avec l’Espagne, les Pays-Bas ou l’Angleterre. Cette hypothèse est d’autant plus crédible que chaque semaine le roi préside en personne le Conseil de Marine et qu’il se tient informé de chaque opération et de l’évolution de la flotte.
Durant son règne qui dure un peu plus d’un demi-siècle, près de 400 navires de guerre sortent de ses chantiers navals.
Exposer des modèles réduits des navires construits en France sur le Grand Canal est tout aussi logique.
Versailles ne se doit-il pas d’être la vitrine de la puissance et du savoir-faire de la France ?
En présentant sa flottille battant pavillon blanc orné des armes de France (trois lys d’or) aux ambassadeurs et personnalités étrangères, le roi démontre que son pays peut désormais s’imposer autant sur terre que sur mer.
Bien entendu, posséder une flotte miniature permettant de se promener en bateau dans les jardins de Versailles est une idée qui ne peut que plaire à Louis XIV avide de distractions.
Durant les grands divertissements, le canal est entièrement illuminé par des torches installées le long des berges. Le roi et ses familiers s’installent généralement dans une grande gondole tandis que les musiciens et les courtisans prennent place dans d’autres embarcations.
Il ne faut cependant pas croire que les navires amarrés à Versailles sont des bateaux de pacotille. Si les dimensions sont réduites par rapport aux vaisseaux qui sillonnent les mers, tous les détails y compris les pièces d’artillerie sont reproduits à l’identique.
De plus, des ingénieurs obtiennent la permission de procéder à des recherches et à des expérimentations. C’est notamment le cas de Pierre de Massiac qui, en 1673, lance sur le Grand Canal son navire à aubes.
La flottille du Grand Canal
Il est difficile de déterminer la composition exacte de la flottille installée sur le Grand Canal sous le règne de Louis XIV.
Il semble cependant que chaque modèle de vaisseaux utilisés par la marine royale est reproduit et acheminé à Versailles. Cependant d’autres navires sont offerts au roi et selon les chroniques de l’époque, tous les types de bateaux pouvant naviguer en mer sont exposés devant le château du Roi-Soleil, dans une pièce d’eau proche du Bassin d’Apollon. On estime qu’une soixantaine de bateaux constituent la flottille du roi.
Les courtisans et les membres de la famille royale prennent place sur des gondoles ou des chaloupes longues de 5 à 13 mètres et décorées par des artistes de renom afin de se promener dans le parc.
A côté de ces embarcations réservées aux loisirs de la Cour, on trouve une frégate, un brigantin, une galère réale baptisée « Mignonne », des galiotes, des navires marchands hollandais et anglais, une felouque…
Trois vaisseaux baptisés « Grand Vaisseau », « Vaisseau de Versailles » et le « Triomphant » rejoignent le Grand Canal en 1670, 1685 et 1688.
Baptisé par Erick Surcouf, descendant du corsaire malouin Robert Surcouf, excusez du peu, cette embarcation mesure quatorze mètres de long et a nécessité seize mois de travail minutieux.
Après cette mise à l’eau, la Licorne doit encore recevoir son gréement, une ultime étape avant de prendre le large.
Si ses constructeurs espèrent voir leur œuvre naviguer un jour sur le Grand Canal comme son lointain ancêtre, elle est en réalité destinée à devenir un bateau-école pour des jeunes issus des milieux précaires et à participer à différents événements nautiques.
La Petite Venise
Revenons à Versailles …
Tous les bateaux naviguant sur le Grand Canal doivent être entretenus et manœuvrés ce qui demande la présence permanente de marins, de techniciens, de charpentiers, … .
Ce petit monde est hébergé dans un premier temps dans des logements situés à l’emplacement de l’actuelle « Gare de Versailles-Matelots » et du « Camp des Matelots », ancien lieu de garnison du 5ème régiment du génie spécialisé dans les travaux de voies ferrées.
Des bâtiments sont ensuite édifiés à proximité du bassin d’Apollon afin de réunir dans un même lieu le personnel attaché à la flottille mais également un chantier de construction. En effet, les bateaux de la flottille sont pour la plupart construits dans les chantiers navals de Marseille, de Dunkerque ou du Havre avant d’être démontés et acheminés en « pièces détachées » à Versailles où ils sont assemblés sur place.
Le complexe comprend différents espaces (logements, ateliers, entrepôts, …) disposés autour d’une cour intérieure.
Lorsque le Doge de Venise offre quatre gondoles à Louis XIV, en 1674, il envoie également autant de gondoliers capables de diriger ces embarcations si particulières.
C’est ce cadeau qui est à l’origine de l’appellation « Petite Venise » donnée aux bâtiments.
D’autres gondoles sont par la suite construites directement dans les ateliers de la Petite Venise par des charpentiers vénitiens.
Les derniers matelots de Versailles quittent les lieux après la Révolution. A la même époque, le Canal est comblé et transformé en champ de blé.
Il est déblayé et rendu à sa fonction première sous Louis XVIII tandis que les bâtiments de la Petite Venise sont transformés en écuries sous Louis-Philippe.
La visite
Derniers témoins de la magnificence de cette petite « armada », la brasserie La Flottille et le restaurant La Petite Venise invitent les visiteurs de Versailles à se restaurer après la découverte du château, des jardins, des dépendances et du parc :
La Petite Venise
La Petite Venise se situe au cœur du parc, entre le Grand Canal et le Bassin d’Apollon. Vestige des anciens bâtiments réservés aux équipages de la Flottille du Roi-Soleil, le restaurant est classé monument historique.
Le restaurant et sa terrasse proposant de la cuisine italienne et française sont ouverts tous les jours :
de 11hr45 à 18hr
Il est également possible d’acheter de nombreux produits à emporter dans le point de vente attenant, « Les Terrasses de la Petite Venise », ouvert
- en haute saison le lundi de 11 à 17hr et les autres jours de 10hr30 à 18hr
- en basse saison le lundi de 11hr30 à 17hr et les autres jours de 10hr30 à 17hr
Réservation et renseignement :
Enclos de la Petite Venise
Parc du Château de Versailles
78000 Versailles
Tel : 01 39 53 25 69
Mail : petite.venise@areas.com
Site web : https://www.lapetitevenise.com
La Flottille
La Flottille vous invite à découvrir l’ambiance d’une brasserie des années 1900 installée au bord du Grand Canal.
Cette brasserie est ouverte toute l’année :
- de 8 à 20hr en haute saison
- de 8 à 18hr en basse saison
Réservation et renseignement :
La Flottille
Tel : 01 39 51 41 58
Mail : info@la-flottille.fr
Site web : http://laflottille.fr/fr/
Les Régates de Versailles
Tous les deux ans (années paires), le club d’aviron « Cercle Nautique de Versailles » organise « Les Régates de Versailles » attirant plusieurs milliers de passionnés et de curieux venus assister à l’une des plus importantes courses d’aviron du pays. 400 bateaux participent à cette compétition qui comprend une quinzaine d’épreuves.
Le club installé dans le parc du château permet à ses membres répartis en différentes sections de pratiquer l’aviron dans le prestigieux décor de Versailles.
Renseignements :
Secrétariat du Cercle Nautique de Versailles (ouvert le week-end de 10 à 12hr)
La Petite Venise
Parc du Château
78000 Versailles
Site web : https://www.cnversailles.org
Poursuite de la visite
Les jardins du Château de Versailles
Les jardins du Château de Versailles sont ouverts toute l’année de 8 à 18hr (20hr30 en haute saison).
Ils sont cependant fermés de manière anticipative à 17hr30 lorsque des événements nocturnes sont organisés.
Durant la saison haute, les visiteurs de Versailles peuvent en effet profiter de spectacles inoubliables, les « Grandes Eaux Musicales », les « Jardins Musicaux » et les « Grandes Eaux Nocturnes » qui se clôturent par un feu d’artifice.
A cette occasion, certains bosquets sont exceptionnellement ouverts au public qui découvre les jardins et le parc au son de la musique baroque.
Nous vous invitons à retrouver les dates de ces événements incontournables sur le site web du chateau de Versailles.
Le Château de Versailles
Le Château de Versailles est accessible au public tous les jours, sauf les lundis, de 9hr à 18hr30.
Il est conseillé de le visiter le matin afin de pouvoir découvrir ensuite la Galerie des Carrosses, les châteaux du Trianon et le Hameau de la Reine ouverts seulement l’après-midi.
Prévoyez au minimum une journée complète pour la visite de Versailles.
Des fauteuils roulants sont mis à la disposition des personnes à mobilité réduite ou se déplaçant difficilement. Des ascenseurs leur permettent d’accéder aux différents niveaux du château.
Des bénévoles appelés « souffleurs d’images » accompagnent les personnes malvoyantes afin de les faire bénéficier de la beauté de Versailles (renseignement au 01 42 74 17 87 ou par mail : souffleursdimages@crth.org).
Des visites thématiques ainsi que des activités et ateliers sont proposés aux familles et aux enfants (technique de dorure, balades contées, initiation au modelage, …).
On peut encore admirer les magnifiques traîneaux dans la Galerie des Carrosses de Versailles.