Le pont du Gard
Le pont du Gard est l’une des plus belles architectures Romaine que peut compter le patrimoine Français. Il se situe entre la région Occitanie et la Provence dans le département du Gard. Il a certainement été battit au courant du premier siècle. Il est classé à ce jour au patrimoine mondial de l’Unesco.
A l’origine
On peut imaginer que le pont avait plusieurs fonctions. Étant un aqueduc ; il servait à alimenter l’eau de la ville d’Uzès à Nîmes. Emblème prestigieux et synonyme de réussite, politiquement parlant le projet de l’aqueduc faisait l’unanimité. Il servait également à traverser la rivière du Gardon. Ce n’est qu’au moyen Age que le pont fut utilisé comme pont routier.
La construction du pont
La construction de ce chef d’œuvre est estimée au 1er siècle. Construit par les Romains, il avait pour fonction de conduire l’eau de la fontaine d’Eure au pied de la ville d’Uzès à Nemausus, dites Nîmes aujourd’hui. Exceptionnel de par ses dimensions, véritable joyau, c’est l’un des plus grands pont-aqueduc du monde. A ce jour c’est le seul pont Antique à trois étages encore en excellent état de conservation.
Imaginez le nombre d’hommes qu’il fallut pour arriver à bout de ce monument colossal !
Près d’un millier d’hommes furent acheminés à ce chantier monumental afin qu’il soit achevé en seulement cinq années. Il est difficile d’imaginer qu’une telle construction de l’époque puisse être encore sur pied. Il fallut pour cela bon nombre de matériaux fournis par la nature avoisinante. Ils utilisèrent des pierres, du sable, de l’argile et d’autres matériaux…Les pierres étaient extraites des carrières qui longent le parcours de l’aqueduc, le fer était extrait des minerais ainsi que le bois pour les échafaudages et la création des cintres ainsi que la fabrication des instruments pour le levage. Le bois pouvait provenir de la forêt des Cévennes dans le département du Gard.
Il ne faut pas oublier que la fonction de l’aqueduc était de fournir l’eau dans les villages. Durant cinq siècles la ville de Nîmes fut fournie en eau.
La réalisation de l’aqueduc donna à la ville un énorme prestige ! Des fontaines furent ainsi créées, l’eau courante arriva dans les riches demeures et la cité devint plus propre et moins insalubre. L’eau de la source provient en partie de la rivière d’Alzon ainsi que les eaux récoltées du Mont Bouquet qui se situe non loin d’Alès. Le pont est un réel chef d’œuvre, c’est un témoignage de la maitrise des ingénieurs et constructeurs de l’époque !
La vie du pont
Selon les monnaies retrouvées ainsi que les céramiques on peut donc estimer que la construction s’est faite entre 40 et 50 au règne de l’empereur Claude. L’honneur de la construction de ce joyau revient probablement à Agrippa, le gendre et ministre de l’empereur Auguste.
Véritable défi pour les constructeurs car le pont devait être assez solide pour combattre les crues importantes de la rivière du Gardon appelées à ce jour des gardonnades. Elles se produisent suite aux orages cévenols. Cependant le pont a subi de lourdes dégradations. Par exemple au douzième siècle, douze arches du second étage furent détruites.
Au moyen âge le pont du Gard devint un lieu de passage conséquent en raison de sa proximité avec le village de Beaucaire dans lequel se produisait des foires réputées. Le passage du pont était payant et rassemblait des sommes importantes. Au fur et à mesure des siècles et du temps les revenus du pont furent cédés à différents saigneurs.
En 1743-1747 c’est l’ingénieur Henri Pitot qui accola aux arches de l’étage inférieur un solide pont routier. Une plaque fut posée pour cette occasion sur laquelle était gravée en romain : « Les Romains avaient construit l’aqueduc, l’Occitanie a ajouté le pont en l’an 1745 sous la direction de Henri Pitot, de l’académie royale des sciences »
La plaque fut détruite en 1793 par les révolutionnaires.
C’est en 1985 que le pont aqueduc fut classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
En 2000 une opération Grand Site fut lancée et financée par l’Union Européenne ainsi que par des collectivités locales et l’Unesco pour un projet d’aménagement confié à l’architecte Jean-Paul Viguier. Le projet consistait à préserver ce splendide monument historique. Il fut décidé de le rendre accessible aux piétons et d’améliorer les infrastructures. L’unique accès aux voitures est pour les visites guidées. Ce superbe site dispose également d’un musée sur la rive gauche du Gardon. Le musée est dédié à l’eau ainsi qu’à la civilisation Gallo-Romaine. Le pont du Gard attire plus d’un million de touriste par an.
L’architecture du pont du Gard
Au quinzième siècle le pont suscita l’attention et l’ouvrage bénéficia de restauration régulière destinée à préserver sa beauté architecturale.
Le pont est composé de trois étages d’arches superposées dont six au premier niveau et onze au second et trente cinq à l’étage supérieur qui fait 275 mètres de long. Ce dernier étage a perdu 12 arches et mesurait initialement 360 m.
Le sommet du pont domine le Gard à 48,77 m de hauteur.
Il se compose de 24 mètres d’ouverture. Les deux arches majeures du pont sont les plus larges. Pour chacune d’entre elles, il fallut plus de 850 tonnes de pierres !
Ainsi ce joyau est posé dans un écrin de verdure et traverse le temps. Il nous émerveille et nous transporte à l’époque Romaine.
La rivière du Gardon vous invite à une baignade rafraichissante au pied de ce magnifique monument chargé de deux mille ans d’histoire.
Que vous soyez en famille, seul, en couple, le pont du Gard est un lieu à ne pas manquer ainsi que la visite de la belle ville de Nîmes !