Quai Saint-Louis et les remparts de la Cité, Saint Malo - ©Georges Enguehard via Communes.com

Saint-Malo, la corsaire

Si vous passez vos vacances en Bretagne, et plus particulièrement dans le département d’Ille-et-Vilaine, nous vous conseillons de consacrer au minimum une journée à la visite de Saint-Malo, un port situé sur la presqu’île Clos Poulet, en bordure de la Manche.
Cette magnifique cité bretonne est célèbre pour ses fortifications, ses armateurs, ses explorateurs et bien entendu ses corsaires.

Nous vous proposons aujourd’hui de partir sur les traces de Surcouf, de Duguay-Trouin et de Jacques Cartier.

Un peu d’histoire

La préhistoire

La Bretagne est occupée dès le Paléolithique inférieur. Quelques sites datés de l’Acheuléen ancien (700.000 avant notre ère) ont été découverts notamment dans la vallée de la Vilaine. Cependant, la région n’est que peu habitée et les hommes privilégient le littoral, trouvant refuge dans des cavités naturelles au pied des falaises ou dans des abris sous roche. A cette époque, les îles proches des côtes bretonnes sont encore rattachées au continent ce qui explique qu’elles sont également occupées.

Après un réchauffement climatique survenu au 6ème millénaire avant JC, la forêt se développe et l’agriculture ainsi que l’élevage font leur apparition ce qui favorise la sédentarisation des tribus autrefois nomades.

Au cours du 1er millénaire, les civilisations d’origine celtique de Hallstatt et de La Tène migrent vers l’Europe de l’Ouest et de nombreuses tribus s’installent dans les différentes régions de France.
En Bretagne, on distingue plusieurs peuples celtes armoricains dont les Coriosolitesqui choisissent successivement comme capitale Aletum (actuellement Aleth située sur le territoire de Saint-Servan, un quartier de Saint-Malo) et Fanum Martis (actuellement Corseul qui fait partie de l’Agglomération de Dinan).

L’Antiquité

Alors que les légions occupent la Gaule Transalpine à partir de 122 avant JC, les Armoricains développent des activités commerciales avec Rome. Ils ne s’opposent donc pas au passage de l’armée de Jules César lorsque celui-ci entreprend de conquérir le reste de la Gaule en 57 avant JC. Cependant, lorsque les légions hivernant à Angers réquisitionnent les récoltes, les tribus s’unissent et forment une coalition armoricaine afin de lutter contre l’envahisseur. La lutte se déroule à la fois sur mer et sur terre. Malgré la victoire romaine, la Bretagne se soulève encore à maintes reprises avant de reconnaître la suprématie de l’ennemi.
En 27 avant JC, la région est intégrée à la province romaine de la Gaule lyonnaise et connaît une période de calme et de prospérité, la Pax Romana.

Au début de notre ère, la cité d’Aletum est détruite par un incendie probablement lié à un mouvement de révolte des habitants. Elle perd son statut de capitale et devient le siège d’une légion.
Au 3ème siècle, le port d’Aletum est doté de fortifications en pierre dont quelques vestiges sont encore visibles car elles ont servi de fondations aux remparts de la Tour Solidor, un donjon bâti au 14ème siècle par le Duc de Bretagne Jean VI.

Cette longue période de paix prend fin au 5ème siècle lorsque les légions romains sont rappelées en Italie en proie à la guerre civile. En effet, le pouvoir de l’empereur est fortement affaibli par les conflits et les complots ce qui laisse le champ libre aux Germains, Saxons et Jutes qui s’empressent de franchir les frontières.
L’Armorique abandonnée par Rome prend peu à peu son indépendance et va dès lors occuper une place à part au sein de la Gaule. Elle se caractérise par une division politique en clans et par l’établissement d’un christianisme celtique marqué par une multiplication de petites communautés dirigées par des moines et des ermites souvent originaires de la Bretagne insulaire.
Contrairement aux autres régions, elle ne se soumet pas aux rois francs mérovingiens malgré la signature d’un traité de paix. Son territoire s’étend entre le Couesnon et la Vilaine.
Au 6ème siècle, celle-ci et l’Armorique appelée « Petite Bretagne » forment la Domnonée.

La fondation de la ville

En 507, un ermite originaire du Pays de Galles, Aaron, s’installe sur un îlot situé au large d’Aleth et y fonde un premier oratoire. Peu après, un second moine également d’origine galloise le rejoint afin de l’aider. Il s’agit de Saint-Maclou ou Saint Malo, futur évêque d’Aleth, qui est considéré comme l’un des « Saints fondateurs de Bretagne » avec Saint-Samson, Saint-Brieuc, Saint-Tugdual, Saint-Pol Aurélien, Saint Corentin et Saint-Patern.

La petite île sur laquelle vécurent les deux compagnons a été baptisée successivement « Rocher d’Aaron » et « Rocher de Saint-Malo ».
Jusqu’à la fin du 10ème siècle, Aleth reste la principale ville de la région mais elle s’affaiblit progressivement suite aux raids des Vikings qui occupent la Normandie et ravagent le Royaume de Bretagne.
Les Bretons menés par par Alain Barbetorte parviennent cependant à repousser les Normands et à fonder un Duché qui correspond approximativement à la région actuelle. Ce duché conserve son indépendance malgré la proximité des guerres entre la France et l’Angleterre.
Ce n’est finalement qu’au 15ème siècle que la France et la Bretagne connaissent une histoire commune, lorsque Anne de Bretagneépouse successivement Charles VIII et Louis XII et que sa fille Claude devient la femme de François 1er.

Mais revenons quelques siècles en arrière, lorsque l’évêché d’Aleth est transféré sur le rocher Saint-Malo, au 12ème siècle. Ce changement est probablement à l’origine de la naissance d’une première véritable ville.
Saint-Malo devient un port stratégiquement important tant sur le plan territorial que sur le plan commercial.
En 1493, la cité est définitivement rattachée au domaine royal.
La véritable histoire des Malouins peut commencer !

Les grandes explorations

En cette fin de 15ème siècle, les échanges commerciaux entre l’Europe et l’Afrique sont fréquents mais les routes sont longues et souvent semées d’embûches. C’est pour cette raison que des premières explorations sont organisées afin de découvrir un chemin plus rapide, en passant par la mer.
Depuis l’Antiquité, les hommes ont la certitude que la terre est ronde. Il est donc naturel de penser qu’en traversant les océans à partir des côtes de l’Europe de l’Ouest, il est tout à fait possible de rejoindre l’Asie et de gagner ainsi un temps précieux pour acheminer les précieuses marchandises, notamment les épices.
Plusieurs explorateurs sont chargés par les souverains de découvrir des nouvelles routes commerciales.
Christophe Colomb débarque aux Bahamas en 1492. Persuadé d’être arrivé aux Indes orientales, il désigne les indigènes sous le nom d’ « Indiens ». Au cours de son troisième voyage, il met enfin le pied sur le continent américain, au Venezuela, toujours convaincu d’être en Asie.
Finalement, c’est un autre navigateur italien, Amerigo Vespucci, qui comprend qu’il s’agit en réalité d’un nouveau continent, le « Nouveau Monde », qui sera ensuite baptisé « Amérique » en son honneur.

Les colonies

Si l’Espagne et le Portugal ouvrent la voie aux grandes explorations du 16ème siècle et deviennent rapidement des puissances coloniales importantes, la richesse de ces terres lointaines attirent très vite les convoitises des autres nations européennes.
Alors que les Conquistadors espagnols s’installent en Amérique du Sud sans réellement s’implanter sur le territoire des États-Unis actuels, les explorateurs britanniques et français découvrent les côtes de l’Amérique du Nord.

Les Terre-Neuvas

Dès le 16ème siècle, des Français, principalement des Bretons, Britanniques, Portugais et Espagnols surnommés les « terre-neuvas » partent chaque année en campagne de pêche à la morue dans les eaux situées au large du Canada, le long des côtes de Terre-Neuve.
Ce type de pêche devient la principale activité de Saint-Malo ce qui permet au port et à la ville de se développer et de profiter d’une certaine aisance.
Pendant toute la campagne qui dure environ 6 mois, les pêcheurs vivent dans des habitations rudimentaires installées le long du rivage. Ils y salent et sèchent également le poisson qui est ensuite stocké dans des entrepôts.
Certains pêcheurs pratiquent cependant la « pêche errante » et vivent à bord des navires. Le poisson est alors entassé dans les cales après avoir été nettoyé et salé.

Ces campanes sont éprouvantes et de nombreux bateaux sombrent en raison des tempêtes et des collisions avec des icebergs. Les équipages reviennent rarement au complet.
Après la seconde guerre mondiale, les voiliers sont progressivement remplacés par des bateaux à moteur. Le poisson est alors préparé mécaniquement.

Jacques Cartier

Jacques Cartier, fils de morutier malouin a vraisemblablement pris part à plusieurs campagnes de pêche. La période de sa vie précédant ses grands voyages n’est que peu connue. Son nom est cependant régulièrement mentionné sur des actes officiels ce qui permet de penser qu’il est connu et apprécié par ses concitoyens et qu’il s’est intéressé à différents domaines, notamment celui du droit.
En 1520, il épouse la fille d’un connétable, Catherine des Granches, ce qui lui permet de s’élever dans l’échelle sociale.
En revanche, il n’y a que peu d’indications concernant sa carrière de marin avant le premier grand voyage d’exploration qu’il entreprend en 1534.
En effet, le roi François 1er lui confie la mission d’explorer le golfe du Saint-Laurent et de découvrir une voie vers l’Asie ou du moins de ramener des richesses en France.
C’est donc avec le titre de « capitaine et pilote pour le Roy ayant charge de voiaiger et allez aux Terres Neuves passez le destroict de la baye des Chastteaulx » que Jacques Cartier s’éloigne des côtes françaises le 20 avril 1534.
Trois semaines plus tard, il atteint l’île de Terre-Neuve et explore les environs afin de cartographier le golfe du Saint-Laurent.

En juillet, il prend possession de la péninsule de la Gaspésie au nom du roi de France. Durant ce premier voyage qui dure un peu plus de quatre mois, Cartier établit des relations cordiales avec les peuples autochtones, les Micmacs et les Iroquoiens.
Au cours de son second voyage qui débute en mai 1535, Jacques Cartier remonte le fleuve Saint-Laurent. Bloqué par les glaces, les Français passent l’hiver en Amérique du Nord. Plusieurs membres des équipages décèdent, victimes du scorbut (carence en vitamine C).

Jacques Cartier ramène en France quelques Iroquoiens dont le chef Donnacona qui, ayant bien compris l’intérêt des Français pour les richesses, invente un pays légendaire d’or et de soie, le « Royaume de Saguenay ».
Ce récit incite François 1er a autorisé une troisième expédition en vue de coloniser le Canada. Il confie cette mission à Jean-François de La Rocque de Roberval, un courtisan qui sera nommé vice-roi du Canada.
Jacques Cartier est donc évincé du commandement et devient un subalterne de La Rocque.
De plus, lorsque ses cargaisons sont expertisées à son retour en France, ce qu’il pensait être des diamants et de l’or ne sont en réalité que du quartz et de la pyrite.
Cette déception marque la fin de la carrière maritime de Cartier qui vit désormais à Rothéneuf, au manoir de Limoëlou. Il décède le 1er septembre 1557, à l’âge de 65 ans.

La guerre de course

Saint-Malo est également l’une des plus importantes cités de corsaires dont le plus connu est certainement Robert Surcouf.
Dès le 14ème siècle, des marins civils sont en effet chargés par leurs rois d’attaquer les navires marchands étrangers afin de les empêcher d’emprunter les grandes routes commerciales maritimes. Ils doivent ainsi affaiblir les nations ennemies en les privant de leurs ressources économiques tandis que la marine officielle peut se consacrer aux navires de guerre.
La différence entre pirates et corsaires est donc que ces derniers agissent avec l’autorisation du roi (lettre de course ou lettre de marque) et remettent une partie de leur butin à l’État. S’ils doivent respecter certaines règles, ils n’en demeurent pas moins des redoutables adversaires.
La « guerre de course » est une « piraterie légalisée » qui permettait au souverain d’affaiblir les nations ennemies.

Les Bretons s’illustrent rapidement dans ce domaines. Marins aguerris, ils profitent de leur littoral accidenté pour mettre leurs cotres, bricks ou frégates, à l’abri. Les navires corsaires sont généralement petits ce qui leur permet de manœuvrer rapidement et de prendre l’adversaire par surprise. Après avoir réussi l’abordage, le corsaire revend le navire et sa cargaison et demande généralement une rançon pour les membres de l’équipage. Les prisonniers sont cependant parfois échangés ou remis en liberté.

Une partie de la somme récoltée est prélevée afin de payer les frais de réparation, d’armement et de nourriture dépensés durant le voyage. Le solde est ensuite distribué entre l’État, les veuves des marins, les blessés, les armateurs et les membres de l’équipage (selon leur statut).

Le dernier corsaire français est Étienne Pellot surnommé le « Renard basque » qui décède en 1856, année de l’abolition de la guerre de course.

Les corsaires malouins les plus célèbres

René Duguay-Trouin

René Duguay-Trouin né en 1673 est le fils d’un riche armateur malouin. Bien que destiné à devenir un homme d’église, le jeune homme se distingue plus par ses frasques que par ses études ce qui lui vaut le renvoi de l’école à l’âge de 11 ans. 5 ans plus tard, il s’engage plus ou moins volontairement comme matelot sur le navire corsaire la « Trinité ». Il se distingue très rapidement et reçoit son premier commandement alors qu’il n’a que 18 ans.
Ses nombreux actes de bravoure et ses prises exceptionnelles lui valent de passer de corsaire à Capitaine de frégate de la Marine royale en 1697.

En 1709, il est anobli alors que son palmarès est impressionnant puisqu’il a permis la prise de plus de 300 navires marchands et de 16 navires de guerre.

En 1711, Duguay-Trouin s’empare de Rio de Janeiro, colonie portugaise. Le corsaire négocie habilement les rançons et ramène en France un butin comprenant notamment plus d’une tonne d’or et des cargaisons estimées à 1.600.000 livres. Cette expédition rapide et couronnée d’un si grand succès permet à la France de prouver sa suprématie par rapport aux autres nations maritimes.

En 1728, il occupe la fonction delieutenant général des armées navales et devientcommandeur de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il décède à Paris en 1736.

Robert Surcouf

Robert Surcouf né en 1773 est certainement le plus célèbre corsaire français. Il est issu d’une ancienne famille malouine, apparentée aux Duguay-Trouin.
Comme son illustre prédécesseur, il est destiné à la prêtrise mais fugue de son école … avoir mordu un prêtre, en 1787. Il a alors 13 ans et embarque à bord du « Héron ».
Surcouf gravit un à un les échelons et est capitaine au long-cours du « Créole », à l’âge de 20 ans. Il devient ainsi corsaire pour le compte de la France et se distingue par l’important nombre de prises alors qu’il est successivement aux commandes de l’Émilie, du Cartier, de la Clarisseet de la Confiance. Le butin amassé entre 1798 et 1801 dépasse les 500 millions de livres.

Lorsqu’il épouse la fille d’un armateur malouin, Marie-Catherine Blaize de Maisonneuve, en 1801, Robert Surcouf est l’un des hommes les plus riches de la ville et devient lui-même armateur. Il reprend cependant la mer toujours en qualité de corsaire. Il a en effet décliné l’offre de Napoléon Bonaparte qui voulait le nommer capitaine de vaisseau au sein de sa marine. Surcouf veut avant tout garder son indépendance.
Surcouf abandonne finalement la mer en 1809 pour se consacrer à son entreprise. Il arme de nombreux navires destinés principalement au commerce. Il est plus que probable qu’il a monté au minimum deux expéditions dans le contexte du commerce triangulaire (traite négrière basée sur l’échange entre les esclaves et les produits issus des colonies).

Une bonne gestion de ses affaires et un investissement dans la terre font de lui un homme dont la fortune s’élève à deux millions de francs lorsqu’il décède en 1827. Sa sépulture se situe dans le cimetière de Rocabey, à Saint-Malo.

La visite

Saint-Malo a souffert durant la Seconde Guerre mondiale lorsque l’armée américaine a bombardé l’artillerie allemande réfugiée derrière les remparts de la ville, en août 1944. La vielle ville est détruite à 80%.
Fort heureusement, la cité corsaire a bénéficié d’une reconstruction à l’identique. Seules quelques artères ont été élargies afin de faciliter la circulation. Certains bâtiments administratifs ont également été reconstruits en dehors des murs.

La cité intra-muros

La cité située à l’intérieur des murs de la ville surprend ses visiteurs par le tracé rectiligne de ses rues bordées par les anciens hôtels particuliers des armateurs.
Les noms des rues portent des noms évocateurs du passé de la cité comme la rue du Chat qui danse ou encore la rue de la Pie qui boit.

Durant votre promenade, ne manquez pas de découvrir :

  • Les remparts entourent entièrement la cité. Ils sont percés de huit portes et de trois poternes.
  • Le Château de Saint-Malo ou Château de la Duchesse Anne abrite actuellement la mairie de la ville. Il a été construit au 15ème siècle par les Ducs de Bretagne après la restitution de la ville par Charles VI. D’allure massive, il se présente sur le plan d’un pentagone flanqué de quatre tours reliées par des courtines, la Tour Générale, la Tour des Dames, la Tour des Moulins et la Tour « Quic-en-Groigne » qui doit son nom à l’inscription voulue par la duchesse Anne : « Qui qu’en groigne ainsi sera car tel est mon plaisir ».
    Le grand donjon du château accueille également le « Musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin » qui s’enorgueillit d’une collection de plus de 8.000 objets et documents retraçant l’histoire de Saint-Malo et des plus célèbres de ses enfants.

En pratique :

Le musée se visite tous les jours de 10 à 12hr30 et de 14 à 18 hr d’avril à septembre (fermeture le 1er mai). En basse saison (octobre à mars), il est fermé les lundis et jours fériés.

Musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin
Château de la Duchesse Anne
35 400 Saint-Malo
Tel : 02 99 40 71 57
Mail : [email protected]
Site web : http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/musee-dhistoire-de-la-ville-et-du-pays-malouin

  • La cathédrale dédiée à Saint-Vincent de Saragosse a été édifiée au 12ème siècle par l’évêque Jean de Châtillon. Elle présente un harmonieux mélange des styles roman et gothique.

Cathédrale Saint-Vincent
Place Jean de Châtillon
35400 Saint-Malo
Tel : 02 99 40 82 31
Site web : https://www.cathedralesaintmalo.fr

  • L’hôtel Magon construit en 1725 par François-Auguste Magon de la Lande, armateur, corsaire et directeur de la Compagnie des Indes Orientales. Cette bâtisse abritant une soixantaine de pièces est un témoin privilégié de la richesse et de la puissance des armateurs malouins. Le bâtiment classé Monument historique est aujourd’hui transformé en chambres d’hôtes et espaces pour les événements privés ou les séminaires d’entreprise.
    Il est toutefois possible de le visiter et de découvrir les nombreux salons et chambres desservis par un imposant escalier.

En pratique :

L’hôtel se visite en compagnie d’un guide du mardi au dimanche à 15 heures en dehors des vacances scolaires et tous les jours de 10 à 11hr30 et de 14hr30 à 17 hr (excepté le dimanche matin) durant les vacances scolaires. Les visites en groupe sont organisées sur réservation.

Hôtel Magon
5 rue d’Asfeld
35.400 Saint-Malo
Tel : 02 99 56 09 40
Site web : http://demeure-de-corsaire.com

En dehors des murs

  • Fort National, autrefois appelé Fort Royal et Fort Impérial, au rythme des changements de régimes, est un bastion construit sur une petite île au large de Saint-Malo. On peut toutefois y accéder à pied, à marée basse, depuis la plage de Saint-Malo, au pied du château.
    Le fort a été construit en 1689 selon les plans de Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, architecte militaire de Louis XIV.

En pratique :

Un guide accompagne les visiteurs dans leur découverte des enceintes et des sous-terrains du fort.
La visite dure approximativement 35 minutes.
Le site est ouvert durant les vacances scolaires de Pâques et de la Toussaint, les longs week-ends et de début juin à fin septembre. Les horaires dépendant des marées sont à consulter ici.
Un drapeau aux couleurs de la France est hissé au sommet du fort durant les heures d’ouverture.
La distance à parcourir entre le château et le fort est d’environ 300 mètres.
Il est également possible de réserver les lieux en vue d’une réception ou d’un tournage.

Fort National
Mail : [email protected]
Tel : 06 72 46 66 26

  • La Tour Solidor est un donjon médiéval construit en 1369 par Jean IV, Duc de Bretagne, afin de contrôler la navigation de l’estuaire, à l’embouchure de la Rance. Le duc entendait ainsi encaisser les taxes sur les marchandises.
    La tour abrite aujourd’hui le « Musée international du Long-Cours et Cap-Horniers ». Ce musée propose de découvrir l’histoire et la vie quotidienne de ces marins intrépides.

En pratique :

Le musée est ouvert :

  • tous les jours de 10 à 12hr30 et de 14 à 18hr d’avril à septembre
  • tous les jours sauf le lundi de 10 à 12hr et de 14 à 18hr d’octobre à mars
  • fermeture en janvier, le 1er janvier, le 1er mai, les 1er et 11 novembre, le 25 décembre

Musée du Long Cours et Cap-Horniers
Quai Sébastopol
35400 Saint-Malo
Tel : 02 99 40 71 58
Email : [email protected]

  • Le Fort de la cité d’Alet situé à Saint-Servan abrite un ancien blockhaus allemand transformé en mémorial de la guerre 39/45. On peut y découvrir de nombreux documents et objets concernant la prise, l’occupation et la libération de Saint-Malo durant la Seconde Guerre mondiale.

En pratique :

Le site est ouvert d’avril à la fin des vacances de la Toussaint :

  • tous les jours en juillet août (visites à 10hr 15 – 11hr (fortifications) – 14hr – 15r – 16hr et 17hr (fortifications))
  • tous les jours sauf le lundi en juin et septembre (visites à 10hr30 (fortifications) – 14hr30 – 15hr15 et 16hr30)
  • tous les jours sauf le lundi en avril, mai et octobre (visites à 14hr30 – 15hr15 et 16hr30).

Fort de la cité d’Alet
35400 Saint-Malo
Tel : 02 99 82 41 74
mail : [email protected]

  • Le Grand Bé, une île inhabitée proche des remparts qui est accessible à pied à marée basse depuis la plage de Bon Secours (distance approximative : 500 mètres). Une corne de brume est actionnée pour prévenir les promeneurs de la marée montante.
    C’est sur cet îlot qu’est enterré l’écrivain François-René de Chateaubriand décédé en 1848.

Que manger dans la région ?

Après l’effort, le réconfort … la visite de la ville de Saint-Malo passe également par la découverte de quelques spécialités culinaires dont :

  • les galettes, les gavottes et les crêpes, des incontournables de tout séjour en Bretagne
  • le Kouign Amann, une pâtisserie au beurre et au sucre tout aussi indissociable du pays de la Duchesse Anne
  • le ker-y-pom, moins connu mais qui vaut largement le détour, un petit gâteau de pâte sablée à la pomme ou à la poire parfois recouvert de pépites de chocolat
  • les caramels au beurre salé, un délice qui fait frissonner de plaisir
  • les plateaux de fruits de mer
  • l’agneau de pré salé…. n’oublions pas que la baie du Mont-saint-Michel est située à un jet de pierre !
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