Angles-sur-l'Anglin est une petite commune du centre-ouest de la France, située dans le département du Vienne et de la région Nouvelle-Aquitaine.
Elle fait partie de la Communauté de communes "des Vals de Gartempe et Creuse".
Les habitants et habitantes de la commune de Angles-sur-l'Anglin sont appelés les Anglois et les Angloises.
Les 393 habitants du village de Angles-sur-l'Anglin vivent sur une superficie totale de 15 km2 avec une densité de 26 habitants par km2 et une moyenne d’altitude de 100 m.
Depuis le dernier recensement de 1999 à 2008, la population est passée de 365 à 393 et a fortement augmenté de 8%.
Les villes voisines sont Vicq-sur-Gartempe, Saint-Pierre-de-Maillé, Lurais, Néons-sur-Creuse, Mérigny.
La grande ville la plus proche de Angles-sur-l'Anglin est Châtellerault et se trouve à 29 kilomètres à l' ouest à vol d'oiseau.
La gare la plus proche de Angles-sur-l'Anglin se trouve à Montmorillon (31.03 kilomètres), Lussac-les-Châteaux (34.86 kilomètres), Dangé-Saint-Romain (34.24 kilomètres), Les Ormes (37.39 kilomètres).
Le maire actuel du village de Angles-sur-l'Anglin est Jean-François Lecamp.
Pour effectuer l’ensemble de vos démarches administratives en mairie (naissance, mariage, décès), vous pouvez contacter par téléphone ou par email l’équipe municipale à l’aide des coordonnées ci-dessous ou vous rendre directement au 18 rue Saint Jean 86260 Angles-sur-l'Anglin.
Un peu d’histoire
Ce petit village tranquille et fascinant, où tout invite à la flânerie et au Rêve va nous conduire sur les chemins de l’Histoire. L’histoire d’Angles-sur-l’Anglin ou plutôt de la ville d’Angle-sur-l’Anglin si nous respectons le passé, est certes liée à celle de sa région le Poitou, mais elle n’en paraît pas moins s’être forgée une identité propre à laquelle ses habitants sont très attachés.
Situé aux confins du Poitou, de la Touraine et du Berry, Angles a su, à travers les siècles, profiter de sa situation géographique pour être à la fois un condensé de cultures différentes et une entité d’exception.
Les origines
Les origines du village paraissent plus que controversées.
En effet, les guides touristiques modernes privilégient la thèse qui voudrait qu’Angles doive son nom, tout comme l’Angleterre, à un peuple germanique venu du Schleswig, aujourd’hui Land allemand de la plaine du Nord : les Angles, dont les descendants se seraient installés près de l’Anglin au VIIème siècle. Quelques soient les origines d’Angles, c’est bien avant notre ère que la civilisation laisse ses empreintes à Angles, qui n’est pas encore Angles…
En effet, la découverte du site préhistorique magdalénien du « Roc aux Sorciers », nous a laissé un étonnant témoignage : l’Homme a vécu il y a environ 14 000 ans sur les rives de l’Anglin. Ce site s’étend sur environ cinquante mètres et comprend deux partie distinctes :
- la cave Taillebourg autrement appelée cave à Lucien Jacob où sont découvertes des traces du Magdalénien moyen dès 1927 par monsieur Rousseau. En 1947, madame de Saint-Mathurin et madame Garrod reprennent les fouilles de cette cave et y découvrent un bison en relief.
- l’abri Bourdois où mesdames de Saint-Mathurin et Garrod ouvrirent une tranchée qui les mena à la découverte de la frise sculptée magdalénienne.
Ces découvertes et l’intérêt qu ‘elles suscitent font d’Angles-sur-l’Anglin un des hauts lieus de la préhistoire au même titre que Lascaux. Mais il y a 14 000 ans, Angles-sur-l’Anglin n’existait pas en tant que tel, en effet, son histoire débute a peu près avec le deuxième millénaire.
L’histoire d’Angles s’articule principalement autour de trois monuments : la forteresse, la chapelle Sainte-Croix et la chapelle Saint-Pierre..
La forteresse
Choisi probablement pour la position stratégique que constituent les falaises d’Angles (elles dominent d’environ 50 mètres la vallée de l’Anglin), le château ainsi bâti est cité dès 1025.
Au début du XVème, deux évêques entreprennent de remanier la vieille forteresse. Hugues de Combarel fait édifier un logis d’habitation qui évoque déjà la Renaissance. Le souci d’agrément commence à primer sur le souci de défense. Il modifie aussi le vieux donjon et signe son œuvre en y apposant ses armes sculptées : 3 coquilles Saint-Jacques et une demie molette d’éperon.
La fin du XVème siècle annonce la fin des beaux jours de la forteresse. Pierre d’Amboise fait construire la résidence épiscopale de Dissay qui est préférée à la châtellenie d’Angles.
A cela succèdent les guerres de religion, la fronde.
Une expertise sur l’état de la forteresse est commandée en 1708. Le parlement de Paris exempte les évêques de Poitiers de leur devoir d’entretien.
En 1792, la forteresse, en ruine, est tout de même confisquée et la commune décide de l’utiliser comme carrière de pierre. Mais l’accès étant tellement difficile et la demande peu importante, les ruines seront sauvées.
La commune rachète la forteresse pour le franc symbolique en 1986 et s’emploie à sa sauvegarde depuis.
La chapelle Sainte-Croix
Isembert Ier vers 1040 est à l’origine de l’abbaye. En 1088, Hugues VI de Lusignan offre l’église à l’abbaye Saint-Cyprien de Poitiers.
Vers 1094, le pape Urbain II fait remplacer les moines bénédictins par des chanoines réguliers de l’ordre de Saint-Augustin, qui tiendront l’abbaye jusqu’à la Révolution.
Mais il faut attendre la fin du XIIème siècle pour voir s’élever l’église abbatiale dont on voit aujourd’hui les restes. Commencée en 1175, elle est consacrée en 1192, sous le règne de Philippe Auguste.
L’abbaye s’enrichit vite de nombreux dons et d’échanges avec celle de la Merci Dieu.
Mais à la fin de la guerre de cent ans, en 1428, les ressources ont tellement diminué qu’il ne subsiste que 10 moines au lieu de 24.
Les abbés s’y succèdent et à partir de la fin du XVIème siècle, Sainte-Croix devient une abbaye en commende.
En 1768, à la fin du règne de Louis XV, on dénombre encore 5 moines.
A la Révolution, les maisons des chanoines sont vendues comme biens nationaux à des particuliers, mais l’abbaye reste propriété de l’Etat et personne ne l’entretient.
En ruine, la route reliant Angles à Saint-Pierre de Maillé fut construite à travers les décombres en 1835.
La chapelle Saint-Pierre
Elle a été érigée sur le point culminant de la falaise. Autour se trouve des restes d’une motte féodale (T) encore visibles aujourd’hui.
La chapelle est séparée de la forteresse par la « tranchée des Anglais » (W) : fissure naturelle aménagée par l’homme. La légende voudrait qu’après la défaite face aux anglais à Maupertuis du roi Jean le Bon, ces derniers soient arrivés à Angles pour s’emparer du château « en taillant ce passage dans le roc, en une nuit, afin de surprendre les gardes ».
De même Bertrand Du Guesclin aurait repris le château aux Anglais par ce passage.
La chapelle a été édifiée au XIIème siècle. L’actuel chœur de la chapelle présente une forme en quart de cercle car le chœur de la chapelle s’est effondré avec la falaise au XVème et fut reconstruit grossièrement en suivant le nouveau rebord.
Actuellement, elle abrite de nombreuses expositions et est l’un des points de vue les plus remarquables d’Angles.
La cueille
Ruelle pavée piétonnière qui assure la communication entre ville haute et ville basse. Elle doit son nom probablement parce que les habitants cueillaient l’eau en bas de cette ruelle.
L’arceau
Les caves situées au niveau de l’arceau servaient d’entrepôts pour le sel commercé lors des grandes foires d’Angles et pour le sel de contrebande. Son architecture est inspirée de celle des villes espagnoles (Sarragosse