Chef-lieu de canton, Seignelay est une petite commune du centre de la France, située dans le département de l' Yonne et de la région Bourgogne Franche-Comté.
Elle fait partie de la Communauté de communes "du Seignelois".
Les habitants et habitantes de la commune de Seignelay sont appelés les Seignelois et les Seigneloises.
Les 1 587 habitants du village de Seignelay vivent sur une superficie totale de 13 km2 avec une densité de 122 habitants par km2 et une moyenne d’altitude de 120 m.
Depuis le dernier recensement de 1999 à 2008, la population est passée de 1 545 à 1 587 et a légèrement augmenté de 3%.
Les villes voisines sont Hauterive, Héry, Chemilly-sur-Yonne, Beaumont, Gurgy.
La grande ville la plus proche de Seignelay est Auxerre et se trouve à 12 kilomètres au sud à vol d'oiseau.
La gare la plus proche de Seignelay se trouve à Migennes (9.17 kilomètres), Auxerre (11.75 kilomètres), Vergigny (13.03 kilomètres), Joigny (17.33 kilomètres).
Le maire actuel du village de Seignelay est Thierry Corniot.
Pour effectuer l’ensemble de vos démarches administratives en mairie (naissance, mariage, décès), vous pouvez contacter par téléphone ou par email l’équipe municipale à l’aide des coordonnées ci-dessous ou vous rendre directement au 1 place Colbert 89250 Seignelay.
Origine du nom Seignelay
Dictionnaire topographique du Département de l’Yonne, 1862.
Sigliniacus, 864 (cart. Générale de l’Yonne, I, 88) — Selleniacum, vers 1125 (ibid. 258) — Selleneium, 1190 (abb. Des Escharles) — Seilleneyum XIVe siècle (Gesta. Pontif. Autiss.) — Siligniacum, XIIIe siècle (ibid.) — Sellenayum, 1331 (chapelle de Seignelay) —Seleigneium, 1333 (chapitre de Sens) — Saillegniacum, 1361 (trésor des chartres, reg. 89, n° 613) — Senelayum et Saillenaicum, XVe siècle (Pouillé du diosèce de Sens) — Synelayum, 1637 (Chapitre d’Auxerre, registre de la Régale) — Sallencu, vers 1170 (cart. Générale de l’Yonne, II 213) — Seillenay, 1256 (cart. De Pontigny, f° 21 V°, Bibli. Imp.) — Seillegnay, XIIIe siècle (sceau de Simon de Seignelay) — Saillenay, XVe siècle (sceau de Jean de Seignelay, arch. de l’Yonne) — Sallenay, vers 1550 (év. d’Auxerre) — Sinelay, 1641 — Signellay, 1650 (reg. de l’état civil).
Mémoires sur Seignelay
Seignelay était du diocèse et du comté d’Auxerre et de la province de Bourgogne, baronnie relevée en fief du comté d’Auxerre, érigée en marquisat-prairie, en 1668, en faveur de Colbert, avant 1668, châtellenie ressort. au bailliage de Villeneuve le Roi, et depuis lors ressort. directement au parlement de Paris, à l’exception des cas royaux : en dépendent les prévôtés de Bonnard, Bouilly, Cheny, Chichy, Hauterive, Héry, le Mont Saint sulpice, Ormoy et Villeneuve Saint salve.
Description du duché de Bourgogne, par Courtépée 1848, tome IV
Seignelay
Sigliniacum, Siliuniacum, Soligniacum, paroisse vocable Saint Martial, patronage à l'abbé Saint Germain, auquel il fut donné par l'évêque Héribert en 971, avec Perrigny, Venoy, Irancy, Econ, Praiy, Diges, Boine Airy, le faubourg de Saint Loup d'Auxerre et Mousier (le Beuf, tome 2, page 227) Archiprêtre de Saint Bris. C'était jadis la succursale d'Airy. En 864, ce n'était qu'une métairie, mansus unus in Slinniaco. La tour de l'église est remarquable et paraît être du XVe siècle. Hôpital ou plutôt Charité, gouvernée par deux sœurs, l'une pour les malades, l'autre pour les écoles, fondé par le ministre J.B. Colbert. Chapelle castrale, vocable Notre Dame, desservie par quatre chapelains qui font l'office public les dimanches et fêtes, ils possédent un petit trésor et un reliquaire donné par Philippe de Savoisy, un calice avec sa coupe en or, très ancien , qui vient de Guillaume de Seignelay, évêque d'Auxerre au XIIIe siècle; les vases précieux de la chapelle du cardinal Mazarin, achetés par Colbert et remis aux chapelains. Trois des chapelles du château datent des XIIe et XIIIe siècle, celle de Sainte Anne fut dotée par Charles de Savoisy qui rebâtit le château. C'est suivant, Paradis page 395, un des plus beau marqués qu'on puisse voir, « plus pour la fréquence des tours (au nombre de 13) faites en ornement, que pour l'assiette.» On vient de le démolir pour bâtir un château à la moderne, qui sera le plus beau de l'Auxerrois et le plus avantageusement situé: on a conservé trois tours anciennes.
Anciens barons de Seignelay, Bovo en 990, dont parle Glabert; son fils mort en 1030, et Guichard de Selenniaco, signèrent la chartre des privilèges pour Tonnerre, donnée par le comte Guy en 1114. D'Aimbert fonda son obit à Pontigny en 1207, Etienne choisit sa sépulture à l'abbaye des Isles en 1238. Jean rend hommage au comte d'Auxerre en 1316. En Gauthier de Seignelay s'éteignit, l'ancienne race des barons: elle a donné deux bons évêques au XIIIe siècle. Mannassés à Orléans, et Guillaume de Seignelay à Auxerre: celui-ci fonda les collégiales de Cosne et d'Appoigny, diocèse d'Auxerre. Il rebâtit l'église cathédrale; il fût transféré malgré lui sur le siège de Paris en 1217, et fut inhumé à Pontigny, abbaye du diocèse d'Auxerre, où ses ancêtres reposent en qualité de bienfaiteurs insignes.
On voit pour seigneurs, Philippe de Montague en 1369, Philibert de Savoisy, grand chambellan de France, en 1386; il enrichit la chapelle de reliques, augmenter les revenus des chapelains, et voulut y être inhumé en 1401. Un de ses fils (omis par le Beuf) appelé Pierre de Savoisy, fut évêque du Mans, puis de Beauvais en 1398, mort en 1412, après avoir travaillé avec zèle à éteindre le schisme des deux papes (Gallia Christiana, tome 9, col. 756). Charles, son autre fils, grand trésorier de France, éprouva les effets du crédit énorme et de la vengeance de l'Université de Paris pour une querelle entre les écoliers et ses pages qu'il avait soutenu: il fut banni du royaume, excommunié publiquement, et son hôtel, dont on ne sauva que les galeries à cause des peintures, fut démoli en 1404. Il fut même obligé de fondés cinq chapelles à la nomination du recteur: sa maison ne fut rétablie que 12 ans après.
Savoisy disgracié, arma cinq galères à ses dépens, fit des courses sur les côtes d'Afrique, et où il revint avec gloire et beaucoup d'argent; il fit bâtir, à son retour, par les sarrasins prisonniers, le château de Seignelay, et mourut en 1420. Marie sa fille, porta la terre de Coulanges la Vineuse à Claude de Chatellux, maréchal de France. Son fils, Philippe II vivait encore en 1477. Son petit fils Claude, marié à Louise de la Baulane, décéda sans enfants en 1523, Jean de la Rivière, en 1560, assista à la prise de possession de l'évêque Philippe de Lenoncourt.
Du temps de la ligue, en 1588, la plupart des seigneurs des environs d'Auxerre demeurèrent fidèles au roi. (M. le Beuf les nomme, tome 2, page 406), savoir les seigneurs de Villefargeau, du Mont Saint Sulpice, de la Ferté Lonpière, de Saint Maurice de Bellembre, Escolives de Neuville-Sautour, de Tonnerre, de Coulanges la vineuse, de Seignelay; ce que l'on remarque à l'honneur des nobles royalistes des environs d'Auxerre.
La baronnie de Seignelay fut partagée ensuite: Magdeleine de Savoie et François de la Rivière, son époux, eurent les deux tiers; Louis de Malain eut l'autre tiers avec Louis de Buz en 1598 (le Bœuf, tome 2, page 439) Henri de Vienne, commandant en Bourgogne, dont son fils et petit-fils ont joui. Marie Sophie Colbert, morte en 1741, le porta en dot à Charles-François de Montmorency-Luxembourg, duc de Pincy, maréchal de France, Aujourd'hui à M. le duc de Montmorency-Fosseuse, maréchal de camp.
Les dépendances du marquisat et prairie sont le petit Monéteau en Bourgogne, à droite de la rivière d'Yonne en descendant, dépendant de la paroisse du grand Monéteau; de l'autre coté de la rivière et de la généralité de Paris, Villeneuve saint Salve, Beaumont, de la paroisse de Chemilly, qui avec Quane et Saint Cyr les Coulons tous en Bourgogne, forment le baillage seigneural ressortissant sûrement au Parlement de Paris, et pour les cas royaux à Villeneuve le Roi à sept lieues. Il y a plusieurs autres dépendances en Champagne, comme Chesay, Bonard, la Malmaison, Ormoy et Hauterive. Le seigneur est le premier des quatre barons du comté d'Auxerre; les trois autres sont le baron de Saint Bris, le baron de Courçon et le baron de Saint Cyr les Colons.
Rainaud comte d'Auxerre, fils de Landry, fut tué à Seignelay, dans un combat livré au duc Robert en 1040.
Seignelay députe aux Etats avec trois autres villes du comté. Il comprend 700 communiants. Une manufacture de serge appelée Londres, fameuse sous le grand Colbert qui l'avait établie mais tombée depuis. Chambre à filer établie par Colbert qui fit faire le chemin jusqu'à Auxerre. Comme il est très dégradé, les élus ont ordonné, par délibération du 9 décembre 1780 de le rétablir; et le seigneur s'est chargé de faire un pont sur le Serein qui passe au bas de Seignelay, pour de là aller à Brienon-l'Archevêque, et communiquer à la route de Noyers à Joigny.
Quatre foires; marché le jeudi; un foulon, un moulin sur le Serein, vignes, blé, bois, châtaigniers.
A deux lieues et demie d'Auxerre, deux de Brienon, une et demie de Pontigny, un quart d'Airy.
L'attitude 47, 54', 24"; longitude 1, 15', 52"