Tout savoir sur Aulnay-sur-Iton
Aulnay-sur-Iton est une petite commune du nord de la France, située dans le département de l' Eure et de la région Normandie.
Elle fait partie de la Communauté de communes "de Conches".
Les habitants et habitantes de la commune de Aulnay-sur-Iton sont appelés les Aulnaysiens et les Aulnaysiennes.
Les 700 habitants du village de Aulnay-sur-Iton vivent sur une superficie totale de 2 km2 avec une densité de 350 habitants par km2 et une moyenne d’altitude de 80 m.
Depuis le dernier recensement de 1999 à 2008, la population est passée de 588 à 700 et a fortement augmenté de 19%.
Les villes voisines sont La Bonneville-sur-Iton, Saint-Sébastien-de-Morsent, Caugé, Glisolles, Arnières-sur-Iton.
La grande ville la plus proche de Aulnay-sur-Iton est Évreux et se trouve à 7 kilomètres à l' est à vol d'oiseau.
La gare la plus proche de Aulnay-sur-Iton se trouve à La Bonneville-sur-Iton (2.19 kilomètres), Conches-en-Ouche (9.87 kilomètres).
Le maire actuel du village de Aulnay-sur-Iton est Danielle Jeanne.
Pour effectuer l’ensemble de vos démarches administratives en mairie (naissance, mariage, décès), vous pouvez contacter par téléphone ou par email l’équipe municipale à l’aide des coordonnées ci-dessous ou vous rendre directement au 2 rue Boutigny 27180 Aulnay-sur-Iton.
L’HISTOIRE D’AULNAY sur Iton
DES SEIGNEURS ET DES HOMMES ! …
(Du moyen-âge à la révolution de 1789 )
Par Jean-Claude Rigal-Roy, maire, 8 mai 2003
Aulnay, en latin Alnetum, signifie un lieu planté d'aulnes…
Mais il est évident que notre village fut habité bien avant les gallo-romains et sans doute aux époques les plus reculées. La rivière Iton par les falaises (coté Nord du village) qu’elle a creusées, atteste de son débit à l’époque glacière. Celles-ci ont constitué un habitat privilégié dès l’époque néolithique.
Les vestiges gallo-romains découverts à Evreux et à Arnières (en particulier à Bérangeville) sont les témoins d’un habitat plus que développé. A Aulnay, lors de sondages sur le terrain du lotissement des 5 sols, en 2002, nous avons mis à jour les fondations d’une villa gallo-romaine. Un miroir daté du 1er siècle a même été découvert à Aulnay, au 19ème siècle, et vous pouvez encore l’admirer au musée d’Evreux.
Mais, les documents qui, les premiers, parlent réellement de notre village remontent au XIIème siècle.
En fouillant vieux grimoires et parchemins, nous savons que la seigneurie d’Aulnay était puissante, dotée d’une forteresse dont nous recherchons l’emplacement ; vraisemblablement entre les bras de l’Iton, la ferme « Lelchat » et le moulin « Motto », comme nous le fait penser cet extrait du coutumier de 1420 : « Le seigneur d'Aulnay a deux porfions de la rivière d'Iton, l'une depuis l'écluse de la morte-eau qui entoure la forteresse jusqu'au-dessous des planches des îles. »
La seigneurie d’Aulnay était également riche de plusieurs moulins, au moins 3, à eau bien évidemment :
- Le premier était situé prés du pont de la Bonneville ; on voit encore les traces de ce moulin sur le petit îlot près du lotissement de la Forge.
- Le deuxième, près de Cativay. apparaît pour la première fois dans l'histoire à l'occasion de la vente que firent Evrard de Chaitivel et ses fils, en faveur de l'impératrice Mathilde, fille de Henri Ier, moyennant 8 livres et 10 sols, d'une propriété qu’ils avaient à Aulnay, destinée à agrandir les possessions de l'abbaye de la Noë, que l’impératrice avait fondée en 1144.
Ce moulin donna lieu à un célèbre procès, au 19ème siècle, lorsqu’il s’agit de savoir qui, d’Aulnay ou de la Noë, devait payer les réparations du pont tout proche : mais où était donc la limite de propriété ?!…
- et le troisième et dernier (?) moulin était vraisemblablement à l’emplacement du moulin « Motto » justement rue du Moulin !
Une « grange Dimière », malheureusement détruite il y a une trentaine d’années et dont on voit encore les restes d’un mur, derrière l’ancienne Mairie, complétait avec l’église, ce riche fief.
Nous avons pu retracer les grandes étapes de notre passé du Moyen-âge jusqu’à la révolution. Il reste à approfondir ces recherches…Mais en voici les premiers résultats :
DE 1180 A LA PRISE DE ST JEAN D’ACRE…
En 1180, Arnoul le Sueur (lire « le seigneur ») d'Aulnay figure comme témoin dans une charte de Thomas de Saint-Jean de Morsent ; c'est la première mention que l'histoire fasse de notre village. (On entendait par « charte » un acte solennel établi le plus souvent par les moines, véritables notaires de l’époque).
En 1199, Guillaume le Tourneur d'Aulnay est cité, dans une charte d'Emma d'Angerville.
En 1200, on rencontre le nom de Raoul d'Aulnay dans une charte.
Dans la seconde moitié du XIIème siècle, la seigneurie d'Aulnay appartenait à Roger de Portes, soldat dévoué au roi Jean d'Angleterre.
En juin 1203, Philippe-Auguste, après la conquête de la Normandie, confisqua les fiefs de Portes, Aulnay, etc., qui avaient appartenu à Roger de Portes, et les inféoda à Bernard du Plessis (Le Plessis-Grohan.), qui depuis longtemps était à son service.
A cette époque, et suivant le dire des moines de Saint-Taurin, un droit d'usage dans la forêt d'Evreux était attaché au manoir d'Aulnay. L'enquête qui eut lieu. en 1210, sur les droits des usagers dans cette même forêt, constate que le curé d'Aulnay et trois de ses confrères voisins, avaient seuls, le droit de jouir du «pasnage» (droit de ramasser les glands) sans payer.
En 1216, Gilles du Plessis, fils de Bernard, décédé, donna à la cathédrale d'Evreux 10 Sous de rente sur le moulin de Saint-Germain, pour l'anniversaire de son père, dont l'obit se célèbre la veille des Nones de mars.
En 1216, 1220 et 1221 différentes chartes font mention de Gilles du Plessis, de Geoffroy d'Aulnay, d'Evrard d'Aulnay et de Raoul, son frère. (Il arrivait souvent que certains particuliers ajoutaient à leur nom celui de la paroisse qu'ils habitaient, quoique le seigneur seul eût le droit de le porter).
Une sœur de Gilles du Plessis, nommée Eustachie, confirma une donation faite par sa mère en 1221.
En 1234 le chevalier, Jean du Plessis succéda à Gilles (ou Gilon ? ), son père.
Leurs sceaux, pendus à une charte de 1254 et à une autre précédente, portent : un écu semé de fleurs de lys brisé d'une bande.
En 1238 Jean du Plessis, épousa une veuve, Alice de Tourville, dont il n'eut pas d'enfants. Une partie de sa succession passa à la famille Mahiel de Portes
En 1257, Henri Mahiel de Portes reconnaissait, devant l'official d'Evreux, qu'il avait fait, aux moines de la Noê, une rente de quatre setiers de blé, mesure de Conches, qu'il touchait par leurs mains sur la mouture commune du moulin du Pont, sis à Aulnay.
La seigneurie d'Aulnay passa ensuite à Drogon ou Dreux de Roye (La famille de Roye était originaire de Picardie), marié à Alice de Garlande, dont il n'eut que trois filles.
Drogon de Roye siégea à un échiquier tenu à Longueville-en-Caux en 1258, et il fut un des arbitres chargé, en 1260, de terminer une contestation qui s'était élevée entre l'abbaye de la Noê et les hommes d'Oissel le Noble, au sujet du pâturage dans les bois de Lespcises ( ?).
Son écu portait : de gueules à la bande d'argent.
Drogon étant mort sans postérité masculine, son héritage passa à Mathieu de Roye, chef de la branche dite du Plessis et d'Aulnay.
Une charte de Philippe-le-Hardi, datée de 1281, constate que l'abbaye de la Noê avait acheté, pendant le XIIIe siècle, différentes rentes à Aulnay.
Mathieu de Roye, seigneur du Plessis et d'Aulnay, eut pour successeur son fils, également nommé Mathieu, un des chefs de l'armée que le duc de Normandie conduisit dans les Flandres, en 1340.
Il fut nommé grand-maître des arbalétriers et se trouva au siège de Romilly en 1362 puis à la bataille de Cocherel en 1380 ; il mourut l'année suivante.
On parle aussi d’un Messire Robert de Rayes, chevalier, seigneur d'Aulnoy et du Plessis. Nous n'avons pas trouvé trace de ce seigneur.
Jean Ier, fils de Mathieu, conseiller, chambellan du roi, fut seigneur d’Aulnay. Croisé, il défendit Saint Jean d’Acre et le château de l'Ecluse contre les Anglais, commanda l'avant-garde au siège de Tunis, en 1390, et se fit tuer, avec deux de ses frères, à la funeste journée de Nicopolis.
DE LA BATAILLE D’AZINCOURT A LA FIN DE LA GUERRE DES RELIGIONS…
Mathieu de Roye (encore un Mathieu !) fut seigneur d'Aulnay après Jean son père; il fut fait prisonnier à la bataille d'Azincourt et se racheta moyennant une forte rançon. Il embrassa la cause du duc de Bourgogne, qu'il représenta au traité d'Arras, en 1435 ; il mourut en 1440….
En 1449, Guy de Roye, son fils, sire d'Aulnay, suivit aussi le parti du duc de Bourgogne et assista à la prise de Pont-Audemer ; il y fut fait chevalier par le Roi.
Le duc de Bourgogne le nomma chevalier de la Toison-d'Or en 1461, et il mourut deux ans après sans laisser de postérité.
En 1453, Guy de Roye avait fait confirmer sa possession des fiefs de Ferrières-Haut-Clocher, d'Aulnay et de Saint-Germain d'Evreux, qu'il vendait quelques mois après à Guillaume de la Rochefoucauld, dont les armes étaient : « ourlé d'argent et d'azur à S chevrons de gueules brochant. »
Le 21 janvier 1454, ce dernier seigneur maria sa fille, Anne-Philippe, avec Charles de Melun, seigneur de Nantouillet, et lui constitua une dote de 300 écus d'or, avec les seigneuries d'Aulnay, Quillebeuf, Ferrières-Haut-Clocher, Portes, Caugé, les Mareux, Gravigny et Saint-Germain d'Evreux.
Ce nouveau seigneur fait, le 17 novembre 1454 un bien triste tableau de son fief d’Aulnay :
« La cour et l'usage de ce fief étaient tombés de 100 sous à 5 sous. « Chatel bien maïsonné par fortune de guerre abbatu et démoli... Colombier qui tombe, deux bouts de la grange en décadence... Moulin du Pont démoli.»
Charles de Melun, seigneur de Nantouillet, après avoir joui pendant quelques années de la faveur de Louis XI, tomba en disgrâce, et eut la tête tranchée sur la place du Petit-Andelys, le 20 août 1468.
Et puis …
De 1468 à 1502, Louis de Melun, fils de Charles, filleul de Louis XI, laissa deux garçons et deux filles de son second mariage avec Michelle de la Place, fille d'un conseiller au Parlement.
De 1502 à 1513, Philippe de Montmorency (sur lequel nous menons des recherches).
De 1513 à 1522, la veuve de Louis de Melun avait l'usufruit des terres d'Aulnay, de Portes et de Faverolles.
De 1522 à 1548, Adrien de Melun, fils de Louis, échanson du roi et bailly de Chartres, épousa en premières noces, le 17 septembre 1536, Marguerite de Vieux-Pont (fille du seigneur du Neubourg), dont il n'eut pas d'enfants.
De 1548 à 1566, Charles de Melun, 2ème du nom, frère d'Adrien. On pense que ce seigneur avait eu Aulnay dans le partage de la succession paternelle et qu'il le possédait du vivant de son frère aîné. Il mourut en 1566, laissant une fille unique, Madeleine de Melun, issue de son mariage avec Marie, dame de Luré.
Charles de Melun avait pour blason : « d'azur à 7 besants d'or, 3,3 et 1 au chef de même. »
Le 11 mars 1572 Madeleine de Melun épousa, Louis de Champagne, comte de la Suze, baron de Brouassin, qui combattit dans les rangs de l'armée des huguenots et fut tué à la bataille de Coutras, en 1587, laissant deux enfants,
Louis de Champagne, 2ème du nom, épousa Charlotte de la Rochefoucault de Roye. Retrouverait-on la branche « de Roye »de 1260 ?
En 1639 Gaspard de Champagne, son fils, lui succéda.
Ce seigneur épousa Henriette de Goligny, fille de Gaspard de Coligny, 3ème du nom. Cette dame avait épousé en première noce Thomas Hamilton, comte de Hadington, seigneur écossais. Certains écrivains prétendent qu'elle se fit séparer de son second mari, qui était protestant, et qu'elle rentra dans le sein de l'Eglise catholique en 1653. Elle aurait donné, parait-il, 25000 écus à son mari pour obtenir son consentement à la rupture de leur mariage. Les mauvaises langues de l’époque disent que son mari était prêt à lui en donner le double pour se débarrasser d'elle. En fait, avec un peu de patience, elle aurait gagné 50000 écus…
Elle mourut le 10 mars 1673, après avoir acquis une certaine réputation par ses poésies et surtout par d'excellentes élégies.
Puis nous perdons un peu les traces des Seigneurs d’Aulnay jusqu’en 1778 ; alors si vous avez quelques infirmations, elles seront les bienvenues. Nous avons retrouvé un Gaspard de Champagne, comte de la Suze, qui eut un procès à l'occasion du patronage d'Aulnay ; en effet l'Evêque d’Evreux soutenait que, ce seigneur étant protestant, il ne pouvait administrer une église catholique.
Les armes de La Suze Champagne étaient « de sable fretté d'argent chargé d'un lion naissant armé et lampassé d'azur ».
LA REVOLUTION
Le 27 août 1778, une décision du vicomte de l'Eau de Rouen, autorisa « le sieur Nanquette, entrepreneur de flottage, à établir une batterie de pieux en la paroisse d'Aunay, à l'endroit du quey, en laissant libre le passage des voitures. ». Et oui, le bois flottait sur la rivière Iton !
Le 8 mars 1789 : Nous avons retrouvé les originaux des procès verbaux d’assemblée de la paroisse d’Aulnay du 8 mars 1789 pour la nomination de Députés . On y note qu’Aulnay était à l’époque constitué de 52 feux (foyers) et que les habitants « tous nés français ou naturalisés âgés de vingt cinq ans compris dans les rôles des impositions de cette paroisse (avaient élu) les sieurs Simon Ive, marchand meunier et Pierre Desmont laboureur » et que,
« La dite nomination des députés ainsi faite, les dits habitants ont en notre présence remis aux dits sieurs, Simon Ive et Pierre Desmont leurs députés, le cahier afin de laporter… »
Le 9 mars 1789 : les 2 députés remettaient le CAHIER de DOLEANCES, plaintes et REMONTRANCES des habitants de la paroisse d’Aulnay. Nous avons également retrouvé l’original de ce document historique. En voici le contenu ; il est remarquable d’actualité… :
« Nous habitants d’Aulnay assemblés en commun aujourd’hui dimanche huitième jour de mars mil sept cent quatre vingt neuf en conséquence des ordres reçus de Monsieur le Grand Bailly d’Evreux, avons l’honneur de représenter à messieurs les Députés aux états généraux convoqués à Versailles par ordre du roi dans le mois d’avril prochain qu’il serait a désirer que nous puissions être délivrés des impôts mis sur le sel, comme nous avons lieu d’espérer sur la promesse que le roi en a faite dans l’assemblée des notables de l’année dernière.
2°) Qu’il n’y eut qu’un seul et unique impôt, et qu’il fut pris des moyens convenables pour que ces impôts fussent versés directement dans le trésor royal ce qui conduirait à la suppression des receveurs, des intendants et receveur généraux
3°) Nous prions d’observer qu’au moins plus d’un tiers de nos récoltes est perdu par le gaspille du gibier comme cerf biche et lapin de la forêt du Comté d’Evreux, nos terres étant située sur le rivage de la dite forêt.
En conséquence de cela nous prions que justice nous fut rendue car si nous ne récoltons rien il est impossible de satisfaire à nos impositions.
4°). Il est aussi à observer que nous payons une somme assez considérable pour les grandes routes sans connaître l’emploi de cette argent.
5°). Nous observons encore que le tabac qui vient des îles peut être cultivé avantageusement en France et don seul profit sert au bien des fermiers généraux.
6°). Enfin notre désir serait qu’il y eut une réforme dans la justice pour accélérer un jugement des misérables qui sont obligés d’abandonner les causes les plus justes.
Délibéré et arrêté par l’assemblée et les soussignés ce jour d’hui et en que dessus. »
Les époques changent….Mais l’histoire présente, souvent, des contours savoureux.
N’est-ce pas !!!
Jc Rigal-Roy maire. mai 2003
(Sources : archives départementales et nationales, chartes de la Nöe, ouvrages de Charpillon et Le Prevost).
Remerciements :
Je voudrais ici remercier tous ceux qui m’ont permis de présenter ce travail:
-Notre ami Jean-Claude DEBAIN , Maire de Gaudreville, dont la remarquable exposition sur l’histoire de Gaudreville m’ a donné l’idée de retrouver le passé d’Aulnay.
-Les habitants d’Aulnay qui se sont mobilisés pour collaborer à ce premier chantier et en particulier : mesdames Agoutin-Bigot et Lejeune pour leurs longues recherches aux archives et leurs enquêtes, monsieur Beaumesnil, madame Dumas, monsieur et madame Bernard Hue pour leurs documents photographiques et leur connaissance de notre village, mesdames Tréard , Germain, Chambron et Roquillas pour leur gentillesse à répondre aux nombreuses questions que je leur ai posées.
-Les enfants des écoles et en particulier la classe (CP/CE1 2001/2002) de Monsieur Martineau qui à fortement contribué à l’élaboration du Blason d’Aulnay.
-Les conseillers municipaux, Nathalie Vérhulst, Jean-Paul Maechler et Jean-Pierre Rion qui pendant de long mois ont œuvré à la réalisation de notre emblème.
-les collaborateurs des services des archives départementales, qui avec gentillesse et compétence, se sont prêtés à mes demandes.
- mon ami Denis Joulain, historien et héraldiste qui a pu nous consacrer quelques heures de son temps.
- monsieur Jean-Marc Michelot à qui nous devons la première réalisation technique du blason
Tous, ainsi que de nombreux autres, seront encore sollicités, car il reste bien des domaines à explorer, bien des anecdotes à relater…
Des vocations sont nées pour nous faire revivre notre histoire passée ou récente.
Merci.
Jean-Claude RIGAL-ROY
Maire d’Aulnay sur Iton le 8 mai 2003
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AULNAY-sur-ITON : une situation privilégiée
Vivre à la campagne à deux pas de la ville…
Dans la vallée de l’Iton, à quelques km d’Evreux, un petit village de 250 foyers (600 habitants) baigné par la rivière Iton, offre aux Aulnaysiens, le calme et la verdure…
L’environnement y est préservé : depuis 20 ans une politique d’enfouissement des réseaux (électrique ou téléphonique) a fait disparaître du paysage les poteaux disgracieux. L’aménagement d’espaces verts, des berges de la rivière, du lac de la Noë (une ancienne abbaye, du 11ème siècle y dresse encore quelques vestiges), donne à l’ensemble un charme certain.
Et pourtant la ville est proche ! Evreux, préfecture du département de l’Eure est à peine à 11 km. Mieux encore, la grande déviation Sud-Ouest qui va contourner la ville d’Evreux va offrir 2 sorties vers Aulnay. L’une en direction de PARIS, et la N154, avec accès vers les centres commerciaux et les zones industrielles ; l’autre vers Caen avec accès vers le futur hôpital et le golf…
C’est sans en avoir les nuisances, l’accès aux rocades et aux axes de communication.
JCRR
LA REPUBLIQUE : les maires de 1894 à 2004
Durée du mandat nom prénom profession
Nov 1884/mai 1896 PLANCHETTE Désiré jardinier
mai 1896/dec 1917 HAVAGE Eugène jardinier
dec 1917/dec 1919 GUILLARD (adj) Eugène jardinier
dec 1919/Juil 1930 LEDUC Marcel meunier
juil1930/sept 1933 LANGLOIS André jardinier
sept1933/nov 1947 REUT Alphonse fondeur
nov 1947/juil 1969 VEZAIN Paul maraîcher
juil1969/mars 1977 BEAUMESNIL Albert maçon
mars1977/mars 1983 SAINTY Patrick cadre commercial
mars1983/mars 2004 RIGAL-ROY Jean-Claude chef d'entreprise
Les PRÊTRES d’AULNAY-sur-ITON depuis 1846
Date de Nomination
Nom
Prénom
De 1846 à 1853
GERVAIS
1854
MARAGE
Louis Jacques
1855
TISSANDIER
Pierre Michel
1856 à 1864
BELHOSTE
François Polycarpe
1864 à 1891
COHU
Jean Baptiste
1892 à 1904
1904 à 1907
HOUDET
Pierre Désiré
1907 à 1913
RECULARD
Gabriel Alexandre
1939 à 1947
ROZE
Ludovic Victor
1949 à 1967
LAMAIN
1967 à 1981
CATRY
HAMARD
Joseph
Le Saviez-vous ?
Saviez-vous que le cimetière d’Aulnay était, depuis le 11ème siècle situé sur le côté sud de l’Église ?
C’est le 27 mai 1885 que le maire de l’époque, Monsieur Planchette, demande à l’administration, l’autorisation de le déplacer dans un endroit isolé, à l’emplacement actuel. Le motif ? Parce que des odeurs nuisaient à la salubrité publique ! (authentique !!).
Un Aulnaisien célèbre !
Avec François FABER (1887-1915), on touche à la démesure du Tour de France
Luxembourgeois né et vivant en France à Aulnay sur Iton, il décharge du sable à Courbevoie en 1906, année de son premier Tour. Il a dix-neuf ans, il abandonne, mais commence un apprentissage de la route qui le conduira au sommet, bien que Desgrange ait vu en lui un pistard.
Ce qui impressionne chez ce gaillard souriant, c’est sa force tranquille (1,78 m, 85 à 90 kg, c’est un gabarit impressionnant à l’époque).
Quand, en 1908, il brille dans les Tours de Lombardie (1er) et de France (2ème), dans Paris-Roubaix et Paris-Tours (3ème), il devient « le géant de Colombes » où il réside. En fait de géant, c’est un ogre avalant des kilomètres aussi allégrement que les côtelettes.
De ce poète rustique de la pédale, Alphonse Baugé, directeur sportif d’Alcyon, fera une sorte de Guillaume Apollinaire du peloton…
Faber accuse 91 kg au départ du Tour 1909, soit cinq de trop. Mais cet excédent lui sert de réserve pour affronter la neige, le froid et la pluie de l’édition la plus terrible de l’histoire. Dans le ballon d’Alsace, il est là ; dans le col de Porte, idem. S’il met pied à terre, il repart de plus belle, s’offrant cinq victoires d’étape d’affilée et plus de 500 kilomètres de fugues victorieuses. Il casse deux fois sa chaîne, échappe à la mort à Chambéry et relègue Garrigou à 20 points, après un sixième bouquet à Bordeaux. Du jamais vu.
En 1910, son duel avec Lapize est épique, et perdu d’un cheveu. Ensuite, devenu bon samaritain pour ses équipiers, celui qui restera pour toujours le premier vainqueur étranger du Tour enrichit sa collection d’étapes (19) et d’échappées au long cours. Engagé dans la Légion étrangère, comme Apollinaire, « le roi de la route » (qui disputa neuf Tours) tombe à Carency, en 1915, pas très loin de cet Enfer du Nord qu’il avait vaincu en 1913.
Une légende veut que, le 30 juin 1914, après l’étape de Cherbourg, à l’hôtel, alors qu’il sortait du bain, Faber ait croisé dans le couloir un Jean Jaurès (charismatique député socialiste, fondateur de l’Humanité ) outré par sa nudité…
Quand on sait quel fut le destin tragique des deux hommes, ne peut-on regretter que ces deux pacifistes ne se soient pas empoignés et bien rossés, car Jaurès, blessé, n’aurait pas été assassiné quelques jours plus tard à Paris et Faber, puni, aurait peut-être échappé aux premières hécatombes de la guerre de 14.
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