Bruay-sur-l'Escaut est une moyenne commune du nord de la France, située dans le département de la Nord et de la région Hauts de France.
Elle fait partie de la Communauté d'agglomération "de Valenciennes Métropole".
Les habitants et habitantes de la commune de Bruay-sur-l'Escaut sont appelés les Bruaisiens et les Bruaisiennes.
Les 12 002 habitants de la ville de Bruay-sur-l'Escaut vivent sur une superficie totale de 7 km2 avec une densité de 1 715 habitants par km2 et une moyenne d’altitude de 20 m.
Depuis le dernier recensement de 1999 à 2008, la population est passée de 11 820 à 12 002 et a légèrement augmenté de 2%.
Les villes voisines sont Escautpont, Saint-Saulve, Beuvrages, Anzin, Valenciennes.
La grande ville la plus proche de Bruay-sur-l'Escaut est Valenciennes et se trouve à 5 kilomètres au sud à vol d'oiseau.
La gare la plus proche de Bruay-sur-l'Escaut se trouve à Beuvrages (2.31 kilomètres), Valenciennes (4.29 kilomètres), Raismes (4.26 kilomètres), Trith-Saint-Léger (8.15 kilomètres), Prouvy (10.71 kilomètres).
Le maire actuel de la ville de Bruay-sur-l'Escaut est Sylvia Duhamel.
Dans le cadre de son programme de jumelage avec d'autres villes du monde, la ville de Bruay-sur-l'Escaut est jumelée avec Waltershausen (Allemagne), Jugow (Pologne).
Pour effectuer l’ensemble de vos démarches administratives en mairie (naissance, mariage, décès), vous pouvez contacter par téléphone ou par email l’équipe municipale à l’aide des coordonnées ci-dessous ou vous rendre directement au 26 place Farineaux 59860 Bruay-sur-l'Escaut.
Situation Géographique
Une ville accessible Bruay sur l'Escaut bénéficie d'une situation privilégiée se situant à 10 minutes de Valenciennes, 40 minutes de Lille, 1 heure de Bruxelles et 2 heures de Paris.
Elle possède de nombreuses infrastructures - Routières
( RD75 , RD 375 et RD 935 )
- Autoroutières ( A2 à 5 Km; A23 à 8 Km )
- Ferroviaires ( Gare de Valenciennes à 4 Km)
- Aériennes ( aérodrome de Prouvy à 15 Km )
- Fluviales ( développement du port fluvial de la ville )
Population
11 947 bruaysiens
Surface
670 ha
La ville est longée par le fleuve l’Escaut, qui prend sa source dans l’Aisne puis traverse tout le département du Nord en arrosant Cambrai, Valenciennes, Bruay-sur-l’Escaut….. Il passe en Belgique puis entre aux Pays-Bas où il se jette dans la mer du Nord.
Dans les premiers manuscrits des archives locales et départementales que nous avons pu retrouver, la forme toujours usitée est “Bruel” (“paroisse de Bruel” en 1161 ; “Gontier de Bruel” en 1083, 1143). On a pu alors croire que Bruel était une altération populaire de Ruel que l’on trouve dans une chronique rimée du XIIIème siècle, oeuvre de Philippe Mouskes, qui fut évêque de Tournai.
Certes, il y a encore à Bruay un vieux quartier situé à proximité de l’église qu’on appelle depuis des siècles “Les Ruelles” et qui semble bien avoir été le berceau de la paroisse. Pourtant cette explication doit être, à coup sûr, rejetée : en effet, on ne peut admettre aujourd’hui cette mutation de Ruel en Bruel et il faut aussi reconnaître qu’aucun document ancien ne mentionne ce toponyme “Ruel”. Philippe Mouskes aurait-il donc voulu désigner le quartier, le lieu-dit, et non la paroisse elle-même ?
Dans son ouvrage, “Etudes historiques et comparatives sur les noms de villes et villages du département du Nord” M. Mannier qui a lu “Bruech” dans un cartulaire de l’abbaye de Saint-Amand de 1242, donne pour origine au nom de notre commune le mot germanique “bruch” (en flamand : broek) qui signifie marais, lieu bas et aquatique. C’était déjà l’opinion du chroniqueur valenciennois Jacques de Guyse qui écrivit ses annales au XIVè siècle.
L’ouvrage actuellement le plus récent et le plus complet est celui de M. Gysseling publié en 1960. M. Gysseling, qui est professeur à l’Université de Gand, écrit que le toponyme Bruel est très fréquent dans les Pays-Bas, tant romans que garmaniques, qu’il s’agit d’un emprunt au mot celtique “brogil” et qu’il semble s’appliquer, en général, à des terrains marécageux, souvent boisés. C’était d’ailleurs aussi l’avis de M. Vincent qui écrivait en 1937 : Le mot “brogil” est probablement d’origine celtique, il est fréquent dans la toponyme flamande et dans l’ouest du Pays Wallon, il a donné en vieux français : breuil, bruil, bruel : il signifie un bois clôturé situé dans un endroit humide, marécageux.
Dans les archives du XVIè siècle apparaît de plus en plus fréquemment la forme “Bruail” qui est restée, en patois rouchi, dans l’expression “Les Bruailliers” pour désigner les habitants de notre commune. C’est aussi Bruail que nous lisons dans le cartouche du tableau représentant le village vers 1590-1600.
On passe ensuite au XVIIè siècle par le toponyme “Brueil” (c’est, par exemple, cette forme que nous retrouvons sur l’inscription gravée sur la cloche fondue en 1665 et enlevée par les Allemands en 1918 : “Je suis refondu par la communautelle de Brueil-les-Valenciennes”.
Vers 1730, nous lisons assez fréquemment “Bruaÿ” dans les documents de l’époque pour en arriver à “Bruay” quelques années avant la Révolution. Il n’est toutefois pas rare de voir le nom du village écrit de diverses façons à la même époque : c’est ainsi qu’au début du XVIIIè siècle, on écrit indifféremment Brueil ou Bruaÿ.
Enfin la dénomination actuelle de la commune ne date que de 1902. Le 16 août 1900, le conseil municipal approuvait à l’unanimité la proposition de MM. Augustin Chevalier, maire, et Edouard Lambert : “Considérant que le département du Pas-de-Calais possède une commune dont le nom s’orthographie absolument de la même façon que Bruay dans le département du Nord, qu’il en résulte des retards dans les correspondances tant commerciales qu’administratives, et dans les envois par chemin de fer, ce qui cause quelque fois de grands préjudices au commerce et à l’industrie, le conseil municipal décide de solliciter de l’administration supérieure que Bruay (Nord) prenne dorénavant la dénomination de Bruay-sur-l’Escaut”. Le décret autorisant cette nouvelle dénomination fut signée le 29 juin 1902 par le Président de la République, Emile Loubet
Son passé minier
Bruay sur l’Escaut fait partie des communes minières et pourtant, il n’y a jamais eu d’exploitation de la houille sur son territoire. Ce sont les effets d’une déforestation due à une demande accrue de l’industrie, qui obligea nos ancêtres à rechercher un autre combustible, largement utilisé au-delà des frontières, le charbon.
Deux Forages furent creusés au lieu-dit « Le Boctian » ( Petit Bois ) en 1728. Ce lieu-dit se situe à l’Ouest de la Fosse Thiers, à la limite d’Escautpont, entre la rue de Cornay et l’allée des marronniers. Ces deux ouvrages furent rapidement abandonnés à cause du niveau des eaux et surtout par manque d’un matériel d’épuisement assez puissant.
D’autres forages furent également réalisés dont un au Nord de la commune, arrêté à 119 mètres de profondeur, un dernier vers la rue des Merlicans, abandonné en 1816 à 104 mètres.
Les principaux puits d’extraction se situaient au pourtour de la Commune. C’était le cas de la fosse de Thiers ( 1856) dont les deux puits jouxtaient la commune - côté Saint Saulve et de la fosse de Lagrange ( 1886 ) au Nord – implantée sur le territoire de raismes.
Si l’extraction du charbon se faisait à l’extérieur de notre commune, on peut dire que Bruay, grâce au chemin de fer dit d’ « Anzin », mis en service en 1874, reliant Somain à Peruwelz et au canal de l’Escaut, était un centre important permettant l’écoulement du combustible des mines précitées, mais aussi des fosses Cuvinot à Vicq ( 1894 ) et Maurice Sabatier à Raismes ( 1912) ainsi que toutes celles situées entre Bruay et la frontière Belge.
Pour compléter ce rapide panorama sur l’exploitation de la houille, il faut citer également l’usine Rousseau ( située sur Raismes, elle aussi ) qui épurait le charbon, et fabriquait, avec le menu charbon, les agglomérés appelés « boulets ».
C’est en gare de Bruay que se faisait le tirage des wagons et, grâce au raccordement SNCF, l’expédition du charbon sur le réseau national.
D’autre part, une partie du combustible était utilisée par la cokerie et la centrale thermique, séparées de Bruay par le canal de l’Escaut, à l’arrière de la fosse Thiers.
Avec la mise en exploitation de la houille et le développement de l’industrie, notre commune connaît une explosion démographique. En 40 ans, de 1866 à 1906, sa population passe de 3251 habitants à 7488 ! La main d’œuvre n’étant pas suffisante, surtout après la première guerre mondiale, il est fait appel à des ouvriers étrangers, polonais en particulier.
La compagnie des mines d’Anzin érige de nombreuses cités, encore appelées corons, qui pour le début du 20ème siècle apportent un certain confort au mineur et à sa famille, confort tout relatif puisque l’eau doit être puisée à la bonne fontaine située sur la rue. Dans certains corons, l’épouse du mineur pourra faire cuire son pain ou la tarte pour la ducasse, au four commun à plusieurs habitations. Peut être en existe-t-il encore ?
Il y a des commerces partout, même dans les cités et les estaminets, aussi appelés cabarets ne se comptent plus.
Après la seconde guerre mondiale, les mineurs furent à nouveau sollicités. Il fallait reconstruire, relancer la sidérurgie et surtout l’économie du pays….Le rendement battait des records.
C’était aussi la fin de la compagnie des Mines d’Anzin, remplacée par les houillères nationales après la nationalisation. A nouveau on construisait des cités pour accueillir une nouvelle main d’œuvre.
Puis, progressivement, par la pauvreté des ressources en charbon et l’utilisation de nouvelles énergies, les mines cessèrent leurs activités.
Aujourd’hui seuls quelques chevalets, squelettes métalliques, ou quelques terrils, rappellent encore, avec les corons, que des milliers d’hommes ont travaillé à des centaines de mètres sous nos pieds.
Les témoins de cette ère du charbon sont de moins en moins nombreux, souvent vaincus par la terrible maladie qu’est la silicose.