Tout savoir sur Renansart
Renansart est une petite commune du nord de la France, située dans le département de l' Aisne et de la région Hauts de France.
Elle fait partie de la Communauté de communes "de la Vallée de l'Oise".
Les 171 habitants du village de Renansart vivent sur une superficie totale de 9 km2 avec une densité de 19 habitants par km2 et une moyenne d’altitude de 120 m.
Depuis le dernier recensement de 1999 à 2008, la population est passée de 176 à 171 et a légèrement diminué de -3%.
Les villes voisines sont Surfontaine, Nouvion-le-Comte, Nouvion-et-Catillon, Courbes, Anguilcourt-le-Sart.
La grande ville la plus proche de Renansart est Saint-Quentin et se trouve à 18 kilomètres au nord-ouest à vol d'oiseau.
La gare la plus proche de Renansart se trouve à Versigny (8.86 kilomètres), La Fère (10.94 kilomètres), Crépy (12.91 kilomètres), Tergnier (14.69 kilomètres), Mennessis (14.78 kilomètres).
Le maire actuel du village de Renansart est Béatrice Boutroy-Valentin.
Pour effectuer l’ensemble de vos démarches administratives en mairie (naissance, mariage, décès), vous pouvez contacter par téléphone ou par email l’équipe municipale à l’aide des coordonnées ci-dessous ou vous rendre directement au 32 rue Monseigneur Coquart 02240 Renansart.
RENANSART ou ERNANSART (Ernaldi Sartum ou Reginaldi Sartum), c’est-à-dire d’Ernald ou de Réginal essartée, défrichée ou mise en culture ; nom qui rappelle le travail opéré dans les forêts de la Thiérache par l’agriculture. Village à 20 kilomètres au Sud-Est de Saint-Quentin et qui dépend su canton de Ribemont. Il est traversé par le chemin de moyenne communication n°23 de Ribemont à Nouvion-l’Abbesse.
Le terroir de Renansart, quoique très-élevé au dessus du niveau de la mer, possède une fontaine alimentée par les eaux qu’une couche d’argile plastique empêche de pénétrer plus avant dans la terre. Ainsi, dans certaines parties du village les puits n’ont que 4 mètres de profondeur, tandis que dans d’autres parties ils atteignent jusqu’à 50 mètres. Une fontaine a donné au canton où elle est située (section C, n°122) le nom de Barrival, qu’elle tirait d’un ancien fief. Un gros grès (section A) a aussi laissé son nom à un canton de la commune.
La terre de Renansart avait le titre de vicomté ; elle était composée des fiefs suivants : Le fief de la Vicomté, relevant immédiatement du roi ; le fief de Renansart, relevant de La Ferté sur Péron ; le fief de Bodu, relevant aussi du roi, et le fief du Fié, réuni à la vicomté par retrait féodal.
Il est fait mention de Renansart dans une charte de 045. Voici comment Colliette établit dans ses Mémoires du Vermandois, t.3, p.136, la succession chronologique des vicomtes de Renansart :
Raoul, chevalier, seigneur de Renansart, terre qui porte le titre de vicomté, sans qu’on en connaisse la charte d’érection ni d’enregistrement (+1428), n’avait laissé qu’une fille,
Appelée Isabelle, qui fut mariée, le 29 juin 1409, à Georges de la Personne, chevalier, seigneur de Verloing. De ces époux sortie Catherine de la Personne, laquelle porta la terre de Renansart, vers 1490, à Claude de Flavigny. De ces derniers, naquit Elion, écuyer, seigneur de Ribauville et vicomte de Renansart (+1520), qui épousa Jacqueline Du Puys ; celle-ci le rendit père de Noël de Flavigny (+1594), marié à Jeanne de Monceau, dont sortit Jean de Flavigny (+1596). Antoinette d’Amerval fut épousée par Jean, et de leur alliance est issu Claude de Flavigny, IIe du nom, député de la noblesse de la Prévoté de Ribemont aux Etats, en 1614. Il épousé Anne le Picart de Sévigny et était mort avant 1642. Leur fils, Ccésar-François de Flavigny (+1695), fut par sa femme, Suzanne de Viel-Châtel, fille du marquis de Montalant, père d’Anne-Claude de Falvigny (+1729), qui épousa Marie-Anne La Fitte. De ce mariage, sortit César-François de Flavigny (+1762), marié à Marie-Agathe de Truffier, lequel engendra Louis-Agathon de Flavigny, capitaine des gendarmes d’Anjou et brigadier des armées du roi, marié le 11 février 1759 avec Marguerite-Félicité Bernard de Montigny, et décédé à Parme sans postérité, le 12 février 1793.
Renansart et son château furent pris, pillés et incendiés en 1655 par l’armée du prince de Condé. Le château fut reconstruit à la fin du XVIIe siècle sur les anciennes et épaisses murailles du vieux manoir, mais les bâtiments nouveaux n’eurent plus ni tours ni machicoulis ; ils furent remplacés par une habitation seigneuriale et confortable. Un plan, levé en 1766, fait connaître que le château proprement dit se composait d’un corps de logis, formé de deux bâtiments en équerre, faisant face à l’Est et au Nord du carré de maçonnerie de l’ancien château détruit en 1655. Ces deux bâtiments mesuraient chacun 32 mètres de longueur sur 10 mètres de largeur. Dans l’intérieur se trouvait la cour d’honneur, dans laquelle on arrivait après avoir franchi par un pont le profond fossé, de 30 mètres de largeur, qui isolait le château des communs, de la ferme, de l’église et du restant du village. Aux angles des bâtiments on remarque des constructions carrées qui paraissent provenir d’anciennes tours dont la destination aurait été modifiés.
Quoique le château soit placé sur une hauteur, les fossés cependant pouvaient être noyés parce que la couche d’eau dans cette parie se trouvant à une profondeur de 5 mètres, donnait les moyens d’obtenir dans les fossés une épaisseur d’eau suffisante, mais à la condition de ne pas traverser l’argile plastique.
En avant du pont et de chaque côté du passage il y avait deux énormes marronniers séculaires dont un existe encore. Au-delà des fossés du château, vers le Sud-Est, s’étendait le bois, au Nord le parc, la basse-cour, les écuries et granges ; à l’Ouest, une mare monumentale, l’entrée par le village, l’église et le cimetière. C’est après 1766 que M. de Flavigny fit élever à l’entrée du château l’énorme tour-pigeonnier, qui existe encore aujourd’hui ainsi que les communs, qui sont devenus la propriété de M. Doffémont.
Le château de Renansart était encore intact au moment de la Révolution. C’est alors une magnifique propriété avec cous, basse-cour, communs, ferme, jardins, parc, bois et terres. Après la mort de Louis-Agathon de Flavigny + à Parme, sans postérité, le 12 février 1793, la seigneurie et le château de Renansart, échus à l’un des héritiers, furent vendus par lui à Madame de Récourt. Cette dame commença à faire démolir le corps de logis du château qui était bien dévasté lorsqu’elle le vendit en l’an X avec les terres à M ; Moisson Fidèle. Celui-ci divisa le domaine en quatre parties pour chacun de ses enfants.
Après avoir démoli le château pour en vendre les matériaux, on détruit aujourd’hui ses murailles pour en retirer les grès. Nous regrettons la destruction de cet ancien monument dont les murs éventrés, les galeries souterraines à jour, les caveaux défoncés inspirent des regrets à l’antiquaire, tandis qu’il eût été si pittoresque de laisser debout ce vieux témoin des anciens âges dans sa belle ruine, à l’ombre de son marronnier séculaire.
L’église ancienne tombait en ruine, lorsque le conseil municipal de Renansart l’a fait reconstruire en 1858 sur l’emplacement de l’ancienne (section B 122) et en employant les vieux matériaux.
Cette église, qui avait assisté à toutes les joies et à toutes les douleurs de la famille des Flavigny, renfermait un grand nombre d’épitaphes, que nous ont conservées les manuscrits de la Bibliothèque impériale : Preuves pour Remiremont.
CY GISENT HONORE SEIGNEUR, MESSIRE CLAUDE DE FLAVIGNY, VIVANT CHEVALIER, SEIGNEUR D’ERNANSART ET RIBAUVILLE, ET MADAME CATHERINE LA PERSONNE SA FEMME ;
ELION DE FLAVIGNY, VIVANT CHEVALIER, SEIGNEUR DI DIT LIEU, LEUR FILS ; ET MADAME JACQUELINE DU PUYS, SA FEMME ;
MESSIRE NOEL DE FLAVIGNY, CHEVALIER, SEIGNEUR DES DITS LIEUX, LEUR FILS, QUI REPASSA LE PREMIER D’OCTOBRE 1594, ET DE DAME JEANNE DE MONCEAU, SA FEMME ;
HONORE SEIGNEUR JEAN DE FLAVIGNY, LEUR FILS, CHEVALIER, DEIGNEUR DES DITS LIEUX, QUI TREPASSA LE 7 FEVRIER 1596 ; ET DAME ANTOINETTE D’AMERVAL, SA FEMME, LAQUELLE TREPASSA LE VINGTIEME MARS 1588 ;
ET DAME ANNE LE PICART, VIVANT FEMME DE HONORE SEIGNEUR CLAUDE DE FLAVIGNY, SEIGNEUR DES DITS LIEUX, LAQUELLE TREPASSA LE HUITIEME MARS 1625, ET A FONDE UNE LAMPE ARDENTE.
Voici de plus des noms d’un grand nombre de membres de cette famille qui ont été enterrés dans l’église de Renansart :
SUZANNE DE VIEL-CHASTEL, veuve de César-François de Flavigny, + le 18 avril 1695. Son fils aîné, JEAN DE FLAVIGNY, après avoir reçu un coup de mousquet au service du roi, en la bataille de Seneff, sous la conduite du prince de Condé, fut ramené à Renansart, où il mourut le 30 août 1674.
ANNE-CLAUDE DE FLAVIGNY, gouverneur de Guise, + à Renansart, le 12 août 1729.
LOUIS-CHARLES DE FLAVIGNY, capitaine au régiment de la Vieille Marine, + à Renansart, le 13 juin 1728 et enterré dans l’église de cette paroisse.
FRANCOIS-MAURICE DE FLAVIGNY + le 16 juin 1719 et inhumé dans l’église de cette paroisse.
CESAR-FRANCOIS DE FLAVIGNY, décédé à Renansart, le 26 juillet 1722, fut enterré dans le chœur de l’église de cette paroisse.
La comtesse de Flavigny, par son testament du 25 août 1785, commande que son cœur soit distrait de son corps et porté dans la chapelle de Renansart.
La nouvelle église, construite en pierres et briques, sur les plans de M. Dablin, architecte à Saint-Quentin, se compose d’une nef avec bas-côtés, transepts saillants, sanctuaire et sacristie. Elle mesure 27 mètres sur 14 mètres 50 dans les transepts et 11 mètres 50 dans la nef et bas-côtés. L’intérieur est arné de colonnes portant des arcades rondes ; elle est éclairée par des bas-côtés par 10 fenêtres ogivales ; le sanctuaire par une grande fenêtre à deux meneaux à trois baies et les deux transepts par deux grandes fenêtres à 1 meneau à 2 baies. Les autels des transepts sont dédiés à la Sainte Vierge et à Saint Martin. On y entre par trois portes, l’une dans le porche ogival et l’autre, plus petite, dans le transept façade postérieure, et la troisième donnant dans la sacristie. Les voûtes de l’église, en bois apparent, sont en berceaux ogival. Le patron de l’église est Saint Martin.
Le clocher, en avant de l’église, se dégage en trois places dans toute sa hauteur. Sa hauteur est de 26 mètres. Il contient trois cloches : une ancienne et deux modernes. La sacristie est placée sans l’angle formé par le sanctuaire et le transept ; elle est éclairée par trois fenêtres.
L’ancienne école primaire mixte, bâtie en 1835, dans la rue du Moustier, est sur le point d’être transférée dans un nouveau local. La commune vient d’obtenir du gouvernement un secours de 4,000 francs pour l’aider dans sa nouvelle acquisition.
Le presbytère, construit en 1804-1805 avec des matériaux provenant des démolitions du château, a été acheté par la commune vers 1816.
Dépendances : MECHAMBRE, ferme